Je baissai la poignée, puis ouvris la porte avec une grande délicatesse, pour être la plus discrète possible. Elle était là, je l'entendais respirer. Camille. Je m'approchai du lit de l'enfant sans vraiment voir où je posais les pieds, et allumai la lumière de la lampe de chevet, qui se trouvait juste à côté d'elle. Elle diffusait une lumière pâle et tamisée, mais assez forte pour que je puisse apercevoir son visage. Elle était recroquevillée sur le côté. Elle semblait si sage, si attendrissante. Sa respiration était lente et constante, et ses yeux bougeaient sous ses paupières. Elle était mignonne. Mais il était hors de questions que je tombe dans son petit jeu. Non, je devais venger ce bel inconnu apparut de nulle part, qui avait subitement disparu par sa faute, ou celle de sa mère. De toute façon, que ça soit l'une ou l'autre, cela revenait au même; je devais tuer Camille.
Bon, assez réfléchi, il était temps de mettre mon plan à exécution. Je sortis avec précaution le miroir de mon sac. Mais un bruit me fit soudain sursauter. Je tendis l'oreille, mais plus rien. Ce n'était sûrement qu'un craquement du parquet dans le couloir. Du moins c'est ce que je me disais pour me rassurer, mais en réalité j'étais angoissée à l'idée que sa mère débarque dans la chambre en m'entendant. Mais à ce que je pouvais constater elle était aussi en train de dormir.
Je testai encore une fois le miroir sur ma peau. Il était parfait. J'essuyai le sang qui coulait avoir un mouchoir, puis me rapprochai de la fillette. Mais n'allait-elle pas se réveiller en sentant quelque chose sur sa peau? C'était à voir...mais cela rajoutait encore plus d'action! C'était palpitant.
Je décidai de commencer à lui couper le cou, l'endroit où il y a le plus de veines. Je pensai que cela allait être facile, mais je m'étais bien trompée: la peau est épaisse et résistante. Malgré tout, je découpai lentement l'épiderme. Je fis attention à ne pas faire de gestes brusques pour ne pas la réveiller, et cela semblait marcher, car elle ne bougea pas, plongée dans un sommeil de plomb. Le sang commençait à devenir de plus en plus abondant, teignant le drap du lit d'un rouge vif.
Je découpai par petits mouvements précis et réguliers. Je ne sais pas trop qu'est-ce que j'ai bien pu couper à ce moment-là, mais d'un coup une énorme quantité de sang commença à gicler, aspergeant généreusement les deux murs proches de sa tête. J'en avais plein les doigts, c'était répugnant, mais tellement plaisant de savoir que ma vengeance allait être réussie. J'éprouvais un malin plaisir à voir tout ce sang éclabousser abondamment le visage de la fillette, les murs et même le plafond.
Je sectionnais, taillais, tranchais de plus en plus vite, de plus en plus profondément, lorsque soudain, l'enfant émit un grognement et gesticula. Ce fut son dernier souffle. Pour m'en assurer, je la tournai sur le dos. Oui, elle était bien morte, et si par hasard ça n'était pas le cas, ses chances de survie étaient maigres: elle avait du sang partout, on ne voyait presque plus son menton et sa bouche, des tendons ressortaient de sa gorge, faisant comme des nœuds par endroit, et le peu de peau qui lui restait à cet endroit-là, pendait comme une sorte de poche.
C'était...magnifique. Oui, magnifique de voir ce qu'un simple miroir était capable de faire.
Je commençai à rigoler sournoisement, d'un rire machiavélique, à faire froid dans le dos. C'était le rire de la vengeance.
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Voilà j'espère que ce chapitre et tous les autres vous ont plu et que la suite continuera à vous plaire! :D merci de laisser un petit commentaire pour que je puisse améliorer certaines choses :) et merci à tous les lecteurs et tous ceux qui votent! :D
-Emma
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Miroir, mon beau miroir
HorreurJe vous avertis déjà ; si vous affectionnez les papillons, les champs fleuris, les fins heureuses, les princesses roses et j'en passe, cette histoire ne vous conviendra pas. Elle vous transportera dans un univers sombre, macabre, déchirant, atroce...