10 | taeil x johnny

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Taeil x Johnny

Tout être humain normal a des complexes et des faiblesses qui le meurtrit et le ronge continuellement.

Mes complexes me dépriment même si je me bats contre moi-même pour les accepter. D'autres compatissent avec un peu de peine et d'autres s'en moquent gentiment ou méchamment mais un seul, m'a dit qu'il les adorait.

Ma petite vie de lycéen n'est pas à me déplaire, si je n'avais pas rencontré cette petite bande d'amis plus précisément Seo Jonnhy, je ne saurai ce que je deviendrais. Ce mec rajoute toujours de la bonne humeur enfin, quand lui-même est de bonne humeur. Lorsque je vais mal intérieurement, il a toujours une blague pour me remonter le moral.

Je me souviens de la soirée costumée de Disney que l'on avait organisé, il m'avait invité à danser, lui déguisé en Blanche-Neige et moi en Cendrillon, il avait déjà bien consommé de l'alcool et riait beaucoup.

Je feignais de sourire pour ne pas déteindre mon humeur maussade sur lui car plutôt dans la soirée, je m'étais discuté avec mon père donc je n'avais pas vraiment l'envie de faire la fête mais DoYoung avait insisté.

Ma tête était baissé et on dansait un slow sur l'OST « Un rêve bleu » d'Aladin, je ne m'étais pas rendue compte qu'il avait arrêté de rire et me fixais, je ne pensais à rien avant que je ne me lève mon visage et que sa main essuie ma larme.

Tout tremblant, je me détachai de lui, son regard ne laissait transparaitre ni pitié, ni amusement. Comme s'il était attendri, une lueur de douceur se voyait dans ses yeux et je fus surpris mais quand il s'approcha sa main de mon visage encore une fois, je pris la fuite dans les toilettes ayant peur qu'il déchiffre ma vulnérabilité au travers de mes larmes.

Des larmes dont le motif m'était inconnu, alors assis sur la toilette avec cette robe bleue bouffante, je me laissais aller, sans retenue et sans honte. D'habitude, cela m'arrivait mais chez moi pas dans un lieu fréquenté par du monde surtout pas mes « amis ».

Après une bonne dizaine de minutes, je m'étais calmé, mon cœur avait cessé de s'affoler et ce nœud dans ma gorge avait disparu, lorsque j'ouvris la porte de mon cabinet, une géante Blanche-Neige, la tête baissée était adossée sur le lavabo en face de moi. Il avait relevé la tête, et avait l'air préoccupé et inquiet tandis que je tapotais mes joues pour que je n'ai plus à recommencer à verser des larmes.

- Est-ce que ça va ? J'ai fait quelque chose qui ne te plaisait pas ? Articula-t-il sur un ton inquiet mais rauque.

Ses joues et son nez étaient rouges, signe qu'il avait beaucoup bu, assez pour être aussi émotif. J'agitai ma tête de gauche à droite, en reprenant mes pleurs de plus belle avant qu'il ne m'attire dans ses bras. Il caressait mes cheveux, son menton déposé sur le centre de ma tête.

- Pourquoi je suis aussi moche et faible hein ? Je ne comprends pas.

Ses paroles étaient sorties tel un moulin, j'avais envie en quelque sorte de me libérer et il était là, à me chuchoter « De ne pas dire de telles bêtises ». Il m'avait repoussé de son torse, ses mains de part et d'autre de mon visage, les yeux dans les yeux pour me dire :

- Moi, honnêtement, tu es le plus beau et la plus simple personne que je n'ai jamais vu. Alors cesses de dire des âneries.

Mon cœur avait fait un bon dans ma poitrine, plus encore, j'avais frôlé l'arrêt cardiaque quand ses lèvres se sont déposées sur mon front.

Cette soirée, je ne pourrais l'oublier et j'avais peur que Johnny ne s'en rappelle pas car lorsque je croisais son regard, je me sentais gêné et rougissait maladroitement et ces deux phrases passaient en boucle dans ma tête.

Mais lorsque je voyais le quotidien de Johnny, il y'avait de l'écart, lui était le beau prince inaccessible, le populaire beau-gosse des séries et moi, j'étais la grenouille voué à une malédiction ou le geek transparent qui n'avait pas beaucoup d'amis et dont personne ne s'intéressait vraiment.

On est dans la même bande mais de deux univers différents.

Pourtant comme dans tout conte de fée, il m'avait remarqué, sobre et en pleine journée, assis dans le café près du lycée, il avait sorti des mots qui m'avaient émerveillé.

Et je croyais que mon conte de fée hésitait à être créée. 

Million | NCT [FERMÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant