Million | NCT [FERMÉ]

16 | jungwoo x lucas

MILLION – NCT / JUNGWOO x LUCAS

Est-ce que malgré tout ce que vous possédez dans la vie, vous ressentez toujours ce vide ?

Un vide important et blessant. Moi ça a été le cas, un peu plus tôt, presque tout le temps surtout lorsque je mets un pied dans ma propre maison.

Avec mes amis je ne pouvais ressentir pareille sentiment car leurs présences, leurs rires me faisaient me sentir important, plus important que n'importe qui.

Je n'ai jamais de problème avec mon corps, ma personnalité, parce que je m'aimais tel que je suis mais à présent dès que je sortais de la salle de bain, je m'arrêtais devant le grand miroir adjacent ma chambre, et les larmes ne cessaient de couler.

Mes cheveux blonds d'où j'avais caché ma couleur originelle et ma peau blanche qui avait été marqué par des « baisers inappropriés » me faisaient penser à une fille. Ou comme ils disaient à « une chose ».

Mes oncles, ma tante et mon père me traitent de la sorte, presque tout le temps.

Efféminé. Pauvre Gay. Petite fille.

Et malheureusement à chaque remarque je ne sais quoi dire, je ne pouvais riposter, la tête baissée. De tout façon, en tant qu'adulte, ils ont raison non ?

Mon attitude était semblable à une fille, mon visage.

Devant le miroir, je me laissais aller avant que la bonne ne vienne me réconforter, YooJung noona, puis m'accompagner jusqu'au hall pour prendre le petit-déjeuner.

Chaque matin, j'enfilais rapidement mon uniforme, en lorgnant qu'il n'y ait personne et ingurgitai mon petit-déjeuner avec rapidité devant Noona un peu inquiète.

Pendant le cours de maths, je m'allongeai sur la table de banc avant de recevoir ma feuille de devoirs. Une note plus que nul qui ne me motivait absolument pas assister à ce cours, encore mieux que j'avais la température qui montait.

A la pause je n'avais pas envie de voir les autres ou de leur donner une explication, je ne voulais croiser personne que je connaissais.

De retour à la maison, devant la porte, je croisai ma tante, m'insultant comme à son habitude malgré que j'aie essayé d'aligner des mots incapables de franchir la barrière de mes lèvres, puis la voiture de mes oncles sont passés par le garage, sans rien ajouter, je me suis mis à courir loin de cette maison de dingue, rempli de crétins.

Malgré mes yeux embués par les larmes, je tentai en vain de joindre Jaemin ou Ten. Je m'assis sur le banc d'un arrêt de bus en essayant d'appeler Jaemin qui ne répondait pas. Effondré je pleurais sans retenu, sans honte, trop meurtri et essoufflé.

Une main assez grande me tendit un mouchoir avant de me rendre compte que c'était un jeune homme qui essayait de me sourire mais qui avait l'air peiné. C'était la première fois que je voyais un inconnu si gentil et qui ne me dévisageait pas. Bouleversé je m'étais légèrement courbé pour le remercier sans pouvoir parler. Même si on n'avait pas eu de conversations, je m'étais senti si léger à ses côtés avant qu'il ne parte.

J'avais réussi à joindre Jaemin mais on n'avait pas pu parler et j'avais eu le courage de repartir à la maison, rejoindre ma chambre, enfoncé mon visage dans l'oreiller avant que mon téléphone ne vibre dans ma poche de pantalon d'uniforme. C'était l'appel de Ten.

Le seul qui trouvait les mots justes pour me réconforter, pour me cacher et pour me glorifier. Je pouvais dormir en paix.

Au lycée, alors que je devais rejoindre Ten et DoYoung, je rangeai mes affaires et aperçu devant la porte, une tête aux cheveux gris noirs, très grande de taille qui cherchait visiblement quelque chose ou quelqu'un. Avant de me rendre compte que ce n'était autre que le jeune garçon qui m'avait tendu son mouchoir, avec un franc sourire je partis le rejoindre tandis que notre prof de coréen n'était pas encore sorti.

- Salut ! Dis-je en sautant devant lui avec un sourire.

Il sursauta légèrement en tenant sa main sur sa poitrine et souri un peu gêné et me rendit ma salutation.

C'était là que j'avais connu mon médicament : Wong Yukhei et notre professeur nous avait lié en quelque sorte.