Chapitre 47 : Angoisse

16.7K 850 168
                                    

— Mikael, tu me roules un joint s'il te plaît ?

Deen se retourna vers moi, surpris de m'entendre l'appeler par son prénom.

— Tu t'es pris pour ma daronne à m'appeler comme as toi ?

Je lui adressai un sourire charmeur.

— Ça va c'est ton prénom non ? Les rappeur vous avez vraiment de gros problèmes avec vos blazes hein !?

Il secoua la tête de droite à gauche, comme si je ne comprenais rien de rien.

— Vas appeler Mekra et Fram, Jason et Fabrice, tu vas voir leur réaction.

J'ouvris de grands yeux.

— Attends, ils s'appellent pas Hakim et Idriss ?

Deen eu un sourire amusé.

— C'est plus compliqué que ça, je crois que légalement leurs prénoms c'est ceux que je t'ai dit mais vu que leur deuxième prénom est algérien, ils préfèrent qu'on l'emploie ou un truc dans le genre.

Je hochai la tête, peu convaincue.

— En même temps frère, pour son amour propre vaut mieux s'appeler Idriss que Fabrice ! Pareil pour Mekra.

— J'te le fais pas dire gamine. Bref, pourquoi tu voulais un joint ? Je croyais que Nek voulait pas que tu fumes ?

Je haussai les épaules.

— Pour ça il faudrait déjà qu'il se souvienne de mon existence...

— T'as toujours pas de nouvelles ?

Je secouai négativement la tête. Une semaine et demie s'était écoulée depuis le départ de Ken et il m'avait simplement envoyé un texto pour me dire qu'il était bien arrivé.

— Il est chelou ton gars hein. Il est capable de faire quasi 24h d'avion pour venir te voir quatre jours mais passer un coup de fil ça lui troue le cul.

Je soupirai, moi même je ne comprenais pas l'attitude de Ken. D'autant plus qu'il avait l'air de bien s'amuser si j'en croyais les stories des gars. Les filles autour de lui ne manquaient pas et ma confiance était encore une fois mise à mal. Le pire dans tout ça, c'est que je savais que personne ne me dirait s'il m'était infidèle, leur pote passait avant toute chose.

— Arrête de t'inquiéter cousine, tiens, me dit mon ami en me tendant un joint parfaitement roulé, ça va te détendre.

Quelques minutes plus tard, il me faisait écouter des titres de son futur album, je commençais à sentir les effets de la beuh se répandre dans mon cerveau et dans mon corps quand mon portable sonna.

— Ouiii bonjour c'est Clémentine à l'appareil !

Deen rit bêtement à côté de moi.

— Beauté.

— Tiens t'es vivant toi, c'est cool !

Un silence me répondit à l'autre bout du fil.

— T'es bizarre, t'as pris un quetru ?

— Ça t'intéresse ?

Je l'entendis souffler à l'autre bout du fil.

— Putain mais réponds moi, t'as pris quoi ?

Deen imita la voix énervée du Fenek à côté de moi et j'explosai de rire.

— T'es foncedée ? Sérieux le Bigo va m'entendre. Putain mais t'es pas capable de te gérer seule une semaine ou quoi ? Pourquoi tu fais ça ? Pourquoi tu veux toujours me faire payer la moindre erreur que je fais ?

Avide Tempête Où les histoires vivent. Découvrez maintenant