The Walking Dead Megan Knight

Chapitre 7

Une fois Abe et Rosita partis, Rick et moi nous retrouvons dans un silence gêné. Ce qui ne devrait pas être le cas. Nous sommes deux adultes responsables ayant survécus à une apocalypse zombie. On devrait pouvoir être tout de même capable de gérer un simple baiser . . . un simple baiser de rien du tout. Enfin . . .

C'est Rick qui me tire de mes pensées profondes en prenant la parole.

_ Je vais aller poser des collets pour demain, me dit – il en sortant du chalet.

Je lui fait juste un signe de tête comme quoi je l'ai entendu. Je ne lui dis pas que j'en ai posé hier. Je pense surtout qu'il a besoin d'être un peu seul. Ce que je peux amplement comprendre.

Après avoir apporté son repas à Maggie, lui avoir donné ses médicaments et discuté avec elle. Elle finit par s'endormir comme une masse. Maggie va de mieux en mieux, je pense que d'ici un ou deux jours, elle pourra rentrer à Alexandria, avec le reste de son groupe, . . . de sa famille. J'espère juste Negan ne sera pas trop dur et cruel avec eux, . . . ils m'ont tous l'air d'être des gens biens.

Assise à la table, perdue dans mes pensées, je sens une boule de poils se frotter contre ma jambe. Je souris et me baisse pour prendre SnowWhite dans mes bras. Il frotte son museau contre mon menton en ronronnant. Je le gratte derrière les oreilles, son endroit préféré, et finis par lui confier que je vais être un peu triste du prochain départ de Maggie. Elle parle beaucoup mais je commence à m'habituer, le silence va me faire drôle au début, je pense . . .

SnowWhite miaule doucement et me fixe avec ses magnifiques yeux de jade.

_ Quoi ? Demandais – je en continuant mes caresses.

_ OK, j'avoue. Je vais être triste de voir partir Maggie, concédais – je à mon chat qui continuait de me fixer.

_ Bon, d'accord, peut – être que . . . , non ne me regarde pas comme ça. Je ne le dirai pas à voix haute . . . même sous la torture, répondis – je à SnowWhite alors qu'il commençait à mâchouiller mes cheveux en ronronnant près de mon oreille.

Je jette un coup d'œil dehors et constate que le crépuscule est bien entamé, alors que Rick n'est toujours pas rentré. C'est idiot, je sais . . . mais je commence à m'inquiéter pour lui. Je laisse un petit mot à Maggie pour qu'elle ne s'inquiète pas. Je me retourne vers SnowWhite et lui ordonne de rester près d'elle quoi qu'il arrive.

Je prends mon sac fétiche et ma lampe torche. Une fois dehors un problème de taille se pose. Je n'ai pas la moindre idée de la direction qu'il a prise. Alors je fais le choix le plus raisonnable et emprunte le chemin qui mène à la rivière.

Au bout de vingt minutes de marche, je suis attirée par des grognements et des râles de douleur. Je sors mon couteau et me dirige vers cette chose pour l'achever.

Mais au lieu de me trouver face à un rôdeur en piteux état, c'est en face d'un Rick blessé, le visage en sang que je me retrouve. Sans réfléchir davantage, je me jette à ses pieds pour voir dans quel état il se trouve.

_ Rick, . . . Rick . . . tu m'entends ? Demandais – je inquiète.

Il hoche la tête. Je l'aide à se redresser et nous progressons comme deux éclopés vers le chalet. Arrivé sur place, j'installe Rick dans la cuisine et vais chercher de quoi le soigner dans la salle de bain. Au passage, je vérifie que Maggie dort toujours comme un bébé avec SnowWhite à ses côtés tel un sphinx.

Une fois de retour auprès de Rick, j'étale sur la table, les cotons, le désinfectant, la pommade antiseptique et tous les autres produits dont je dispose. Rick ne m'avait toujours pas dit ce qui l'avait mis dans cet état. Voyant qu'il ne semble pas prêt à se lancer, j'y vais tête baissée désinfectant en main. Ça va faire mal . . .

_ Tu comptes me dire ce qu'il s'est passé ou je vais devoir deviner toute seule ? Tentais – je dans une approche humoristique.

_ Je suis tombé, me répond – t – il en épongeant son nez.

_ Quoi ? ! Tu vas me dire que tu t'es fait ça tout seul comme un grand. Mais comment ? Le questionnais – je sans pouvoir m'arrêter.

_ Si je te le dis . . . tu promets de ne pas te marrer ? Me demande – t – il avec un petit sourire qui lui arrache une grimace de douleur.

_ Je t'écoute plus rien ne me surprend depuis les rôdeurs, terminais – je en examinant les petites coupures sur son visage. Pas de points de suture, c'est déjà ça.

_ Je suis tombé d'un arbre . . . c'est idiot mais . . ., commence – t – il.

_ Pourquoi es – tu grimpé dans cet arbre ? Demandais – je en passant le désinfectant sur les plaies de son visage.

_ J'ai entendu des gars de Negan et . . . , il baisse les yeux et ne termine pas sa phrase.

Je comprends sa peur face à ses hommes. Il doit se sentir lâche de ne pas les avoir affronté . . . mais comment le pourrait – il ? Seul contre un groupe et qui plus est un groupe de ses hommes de mains. Il a fait la seule chose intelligente qu'il devait faire . . . rester en vie et peu importe le moyen . . .

Je m'agenouille lentement devant lui et cherche son regard dans lequel je plonge mes yeux noirs.

_ Rick, . . . Rick, . . . regarde moi, . . . s'il te plaît, dis – je d'une voix douce.

Il se lève difficilement et fait quelques pas pour se soustraire à moi . . . et aussi à la peur d'être jugée, que je le juge . . .

_ Rick, poursuivis – je en me plaçant devant lui, Rick ces hommes sont de véritables animaux. Seul, tu as eu la bonne réaction, celle de rester en vie. Un mort de plus n'aidera ni ton groupe . . . ni ta famille, terminais – je en captant son regard.

Il se passe quelques minutes, . . . quelques minutes pendant lesquelles nous nous regardons l'un l'autre sans bouger. Soudain, c'est moi qui suis mal à l'aise. Décidément cet homme a le don de me perturber, . . . ce qui me perturbe encore plus. Pour éviter que mon trouble ne se remarque encore plus, je reprends la parole.

_ Il faut que je termine de te soigner sinon cela risque de s'infecter.

_ Si tu veux je peux le faire, me répond – t – il calmement.

_ Je suis si mauvaise que ça, dis – je en faisant une mine affectée pour détendre l'atmosphère.

_ Non, . . . mais . . . je . . . bredouille – t – il.

_ Si tu voulais pas abuser, c'est trop tard, dis – je en souriant. Allez viens t'asseoir que je termine. Sinon à part la tête, tu as mal où ?

_ Ma cheville mais cela devrait aller, . . . tu pourrais regarder mon côté droit et mon dos, . . . si tu es d'accord ? Me demande – t – il sans oser me regarder.

_ Oui bien sûr, c'est moi qui te l'aies proposé.

Je termine de soigner son visage. Pendant le temps des soins, il ne me quitte pas des yeux. Un regard sombre et pénétrant qui me déstabilise. Une fois fini, je souffle légèrement et relève délicatement son tee – shirt pour voir l'ampleur des dégâts.

On distingue un hématome qui est en train de poindre le bout de son nez. Au moment où je pose mes doigts sur sa peau, je ressens une décharge électrique traversée mon corps. Je commence à palper la zone pour vérifier qu'il n'y a aucune cassure. Je sens Rick frissonner sous mes doigts et je perçois un grognement étouffé franchir ses lèvres.

_ Je . . . je suis désolée, je ne voulais pas te faire mal, . . . articulais – je difficilement.

Rick ne me répond pas mais se retourne pour me faire face en tenant mes mains dans les siennes. Je plonge mes yeux dans les siens une fois de plus. Ses yeux si clairs s'assombrissent. Nos respirations s'accélèrent et cette fois . . . c'est moi qui pose mes lèvres sur les siennes.

Nos lèvres se touchent, se frôlent doucement puis Rick pose une main sur ma nuque et approfondit notre baiser. Sa langue passe le barrage de mes lèvres. Notre baiser devient fougueux. Je finis par m'écarter à bout de souffle. Je romps ce baiser à contre cœur . . . mais je dois arrêter tout cela avant que cela n'aille trop loin . . .