Death Knight (FF world of warcraft)

Chapitre 6

Le bruit d'os se fracassant sur un mur, retentit dans le couloir de la prison d'Hurlevent. Le lieutenant Fortin était en charge de la cellule d'où provenait le bruit. Il accourut de suite pour savoir ce qu'il se passait. Il ouvrit le guichet et sur la pointe des pieds, il jeta un coup d'œil dans la cellule. Le dos tourné à la porte en bois, le prisonnier en question avait d'une de ses mains pendante le long de son corps, où une blessure subsistait.

- Qu'as tu fait chevalier !!! Cria le geôlier

Le chevalier en question se retourna pour afficher une mine déconfite.

- Rien, grogna t'il

Le lieutenant peu rassuré par cet homme, retroussa son nez en signe de dédain et ainsi cacher son malaise face au prisonnier.
Ce qu'on avait raconté sur lui, lui déclencher la chair de poule. Pourtant des malfrats, des tueurs, des vauriens, il en avait vu passé... mais des cannibales !  Non...

Fortin se remit d'aplomb et ferma la petite meurtrière, quand un soldat sous son ordre arriva en courant.

- Lieutenant,  quelqu'un vous attend dans votre bureau, ça le concerne...

Le soldat avait zieuté quelques secondes sur la porte du chevalier. Fortin soupira. Il savait que ce prisonnier ci allait lui apporter que des ennuis. Alors machinalement, il prit le chemin de son bureau.

Quand il entra dans la pièce, un jeune homme attendait debout patiemment. Cela devait être un prêtre vu son accoutrement. Il se retourna quand il entendit le bruit de la porte se fermer. Fortin leva ses sourcils d'étonnement. Le prêtre présentait un visage plaisant. C'était un beau jeune homme, de taille moyenne, dont une douceur émanait constamment. Le lieutenant fit même la comparaison avec le jeune prince d'Hurlevent. Il lui ressemblait, mais en plus vieux.

Tout cela pour dire qu'il avait pas l'habitude de croiser ce type de visage ici, et jamais il enfermait ce genre d'individu. Il avait que très rarement la visite de ces gens là.

- En quoi puis je vous aider? demanda t il en s'asseyant et en présentant de sa main un siège pour le jeune homme.

- J'aimerai visiter un de vos prisonniers...

- Qui cela?

- Et bien il est arrivé recensement et son sort est encore en pourparler.

- Son nom, car voyez vous j'en ai quelques uns des prisonniers...

- Je ne sais pas sous quel nom il a été enregistré. Mais c'est un chevalier de la mort

Fortin savait très bien de qui il parlait, mais c'était une manière de voir si les gens connaissaient les prisonniers et si ils mentaient sur certains éléments. Il se leva paresseusement et trouva le registre  des entrées dans la prison. Il feuilleta doucement les pages en faisant semblant de lister les noms.

- Il est de votre famille? demanda t il

- On peut dire cela comme cela... répondit le prêtre

- hum... Un certain Akan a été enregistré, il pourrait correspondre...

- Oui! Oui... c'est bien lui !!

Fortin claqua la couverture du registre pour le refermer.

- Je suis désolé, mais aucune visite n'est autorisé pour ce prisonnier là, il faut une autorisation du roi, à moins que vous en ayez une?

A la vue de la tête du prêtre, Fortin comprit qu'il n'en avait pas.

- Vous n'en avez pas, n'est ce pas ?...

Le hochement négatif de la tête du jeune homme, ne le surprit pas. Pour avoir une autorisation du roi, il fallait être dans ses petits papiers... Chose qui était difficile à obtenir de la part de Varian Wrynn.

- Ceci dit, vous avait l'air quelqu'un qui semble honnête, je peux lui transmettre un mot si vous le souhaiter...

Le visage du prêtre s'éclaira immédiatement. Il prit une plume et de l'encre, et écrivit frénétiquement. Cela étonna le geôlier.

- Pouvez vous lui transmettre ceci? demanda t il quand il eut fini

- Je pourrais...

- Merci, je reviendrai peut être, je suis l'émissaire affecté à la Lame d'Ébène.

- Je saurai m'en souvenir.

- Bien dans ce cas, je vais vous laisser, vous devez être quelqu'un de très pris, j'ai assez abusé de votre temps.

Il se leva, et remis son aube correctement. Le lieutenant l'interpella une dernière fois :

- Votre nom ?

- Hamza Samson! Si vous avez besoin de quoi que se soit...

- Je n'y manquerai pas, répondit Fortin avec un demi sourire.

Quand le prêtre partit du bureau, Fortin afficha un visage fermé. Combien de message avait il eu en sa possession comme celui qu'il tenait ? Un certain nombre étaient passés dans ses mains...

Il s'approcha de la cheminée à peine allumé et y jeta le bout de papier à contre cœur. Tout de suite les flammes furent ravivés par l'apport de feuille.

Un certain nombre finissait comme celui qu'il venait de jeter dans la cheminée, en fumée.

Il reprit  le registre dans ses mains et relut les annotations écrits dans la marge apporté par son supérieur.

"Aucune visite de qui que se soit, ni aucun message ne sera accordé au prisonnier Akan"

Il lut aussi autre chose qui le chiffonna, un autre nom. Il avait été rajouté à coté de celui Akan, il n'y était pas quand il avait enregistré le chevalier lors de son arrivée. Il reconnut aussi l'écriture de son supérieur. Et c'était un nom qui ne lui était pas inconnu.

Rohakan Godfroy

Alors qu'il réfléchissait où il avait déjà entendu ce nom là, on frappa à la porte.

- Oui... répondit il agacé d'être autant dérangé...

- Lieutenant, j'ai encore quelqu'un pour le chevalier...

- Bon sang, je vais interdire toute venue pour lui!!

Il vit son soldat grimaçait sous son casque, et comprit que cette visite là n'était pas à refuser.

- Faites le entrer dans ce cas...

- Oui ! Lieutenant.

Fortin se rassit maussadement. Il leva les yeux vers son nouvel visiteur qui entrait dans son bureau. Puis il se décomposa, il se leva immédiatement et alla à la rencontre de la personne. Il attrapa sa main et la baisa du bout des lèvres.

- Quel me vaut le plaisir de votre visite Lady!

- Lieutenant Fortin, cela faisait longtemps que nous nous sommes vus...

- Prenez place, je vous en prie! lui indiqua le lieutenant en montrant la chaise qui fut occupé quelques instants plutôt par le prêtre.

La dame retira délicatement ses gants, et les posa sur la table. Elle sortit un mouchoir et le plaça devant son nez. Fortin savait que l'odeur de la prison était fort désagréable pour les nez fins. Il demanda à son invité :

- Un thé, pour vous ravir?

- Non, Lieutenant Fortin, je ne resterai pas longtemps.

- Très bien...

Il jeta un rapide coup d'œil vers le soldat qui ferma la porte derrière eux. Quand ils furent seuls, la dame n'alla pas par quatre chemins.

- Vous avez un prisonnier qui nous intéresse fortement.

- Madame, j'ai de nombreux prisonniers et ...

- Le chevalier de la mort... coupa t'elle

C'est là que Fortin comprit, et fit le rapprochement entre la dame qui se trouvait assise devant lui, et celui qui était dans la cellule. Il déglutit difficilement, car il savait que l'entretien serait finalement fort désagréable, surtout pour lui.