Death Knight (FF world of warcraft)

Chapitre 15

Akan avançait, consciencieusement, parmi la terreur, parmi la mort.

Il entendit la voix criarde de Bolvar, ordonnant un retrait des troupes immédiat, qui avait compris, bien que trop tardivement ce que les bombes lâchèrent sur le terrain.

Akan continua d'avancer inexorablement. Il était à quelques centaines de mètre de celui qui lui avait volé une partie sa vie. 

Tout autour de lui, c'était la panique. Soldats et Héros des deux factions coururent pour échapper à la Peste. Les fumées vertes du poison s'étendirent partout, glissant sur le sol, attrapant des vies à chaque fois qu'elles touchaient un être vivant ou mort.

Akan avança encore. Il était si prêt du but : Tuer celui qui lui avait tout pris.

- Arthas!!! Cria t il

Le Roi Liche, qui était en train de s'enfuir par le portail, se retourna vers celui qui venait de l'interpeller. Mais il ne le regarda à peine. Une quinte de toux le prit par surprise. La Peste l'avait atteint, et sans un regard de plus, il s'engouffra dans sa forteresse pour disparaitre derrière les grandes portes.

- Non!! Hurla Akan

Il se précipita sur les portes et les frappa de ses poings vengeurs.

- Sors !!! Maudit Roi!!! Viens te battre!!!

- Chevalier Akan?

Derrière lui se tenait Bolvar.

- Nous étions si prêt du but, lâcha Akan,

Des perles froides glissèrent de ses yeux sur ses joues. Il les essuya rapidement, puis cria sa rage. Il était dévoré par l'amertume de n'avoir rien pu faire. Cognant une dernière fois sur la porte, le désespoir l'envahissant, il se retourna pour faire face à cette étendue de fumée verte empoissonnée.

Au loin, il distingua des silhouettes qu'il reconnut immédiatement.

Bhohort essayait de protéger du mieux qu'il le pouvait le jeune guerrier Idill. Son instinct prit soudainement le dessus, et il se transforma en Worgen. D'un seul coup, il attrapa le jeune homme dans ses bras, le souleva sans aucune difficulté, puis se mit à courir vers les plaines non affectées par la Peste. Les petites mains d'Idill empoignèrent les bras musculeux du chevalier pour mieux se tenir. Visiblement, le jeune homme n'avait pas eu peur de la transformation de Bhohort.

Plus en avant de cette scène, perdu au milieu du champs, Akan vit Drogbaa. Le paladin avait dû suivre Tarenn, et se retrouvait encerclé par le gaz mortel. Tout autour de lui des soldats agonissaient.  Il essayait désespérément de se protéger de la Peste avec ses pouvoirs de Lumière. Une bénédiction, un bouclier, mais rien n'y faisait. La Peste gagna du terrain, et il finit par s'écrouler à son tour, ne pouvant plus faire face au poison des reprouvés.

Puis Akan balaya du regard le champs de bataille, cherchant celui pour qui son cœur battait encore.

Et il le vit. 

L'Archidruide se tenait devant lui. Il  s'était retransformé en Cerf. Sans hésitation, Hamza grimpa sur le dos de l'elfe. Il s'agrippa à son cou et incanta un bouclier, de Lumière...

- Il n'est pas perdu, lâcha Akan

Bolvar posa une main sur l'épaule du chevalier

- Partez! Sauvez vous...

Akan sourit et répondit :

- Je crois que nous sommes malheureusement condamnés, Général,

Bolvar acquiesça d'un air résigné.

Lentement la fumée verte s'avança jusqu'à eux. Ils furent pris tous les deux de quinte de toux violent, et Bolvar s'effondra en premier.

Akan étouffait lui aussi. Il peinait à respirer de plus en plus, mais ses yeux étaient fixés au loin, surmontant la douleur qui s'insinuait dans son corps. Il suivait la progression de son amour, et de celui qui était entrain de lui sauver la vie. L'animal était agile, et le bouclier résistant.

N'arrivant plus à tenir debout, Akan s'écroula à son tour. La Peste avait envahi son corps, et la douleur était devenu insupportable. Le souffle court, il regarda vers le ciel et prononça une dernière prière à la Lumière.

- Ho Lumière, entend moi une dernière fois, Sauvez les... Sauvez le, sauvez Hamza...

Sa vue se brouilla, la Peste avait gagné. A coté de lui Bolvar ne réagissait plus, il devait être mort.

Il regarda une dernière fois dans la direction d'Hamza, étendit son bras, comme si il voulait le toucher, puis dans un dernier effort il prononça son nom.

Et sa voix se perdit dans l'immensité du champs de bataille.