Chapitre 30 :

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PDV Céleste :

Je reste scotchée devant ma porte d'entrée à écouter les coups de Cameron.
Petit à petit, je sens des larmes glisser le long de mes joues.

Je ne le comprends plus. Il y a à peine quelques heures, il me jetait littéralement et maintenant il vient ramper à ma porte pour me récupérer.
Je ne sais plus quoi penser de lui...

Une chose est sure. Ce soir, il m'est impossible de le laisser entrer même pour avoir une explication. Ses paroles prononcées plus tôt dans l'après-midi me laissent encore un goût amer dans la bouche.
Et puis, je ne suis pas une roue de secours, il était avec Lexie autant qu'il y reste jusqu'au bout.

L'espace d'un moment, les coups sur la porte cesse et je ne l'entends plus.
Puis, je sens une vibration sur la table. Je viens de recevoir un message de lui :

(Je sais que tu me détestes en ce moment mais laisse-moi t'expliquer... je ne pensais pas du tout ce que j'ai dit tout à l'heure et je sais que toi non plus alors laisse-moi entrer. S'il te plaît.
Je te promets une discussion calme et je suis prêt à écouter ce que tu as à me dire.
Je ne veux pas te perdre alors réponds moi ou ouvre-moi. Juste fait moi un signe.)

Malgré le fait que ce message me touche, je ne peux pas lui ouvrir. Ce serait tellement simple.
Je lui ouvre et bim on oublie toutes les paroles blessantes...
Peut-être que demain je serais disposée à lui parler mais ce soir, je n'espère qu'une chose, qu'il parte loin de moi et me laisse le soin de respirer.

C'est fou, ce matin c'est exactement le discours qu'il m'a tenu : monsieur voulait de l'espace.
Maintenant, c'est moi qui vais lui en demander ne serait-ce qu'un peu.

J'éteins mon téléphone et me dirige en direction de ma chambre. Comme on dit, rien de mieux qu'une bonne nuit de sommeil pour oublier.

Les événements de ces deux jours ont dû m'épuiser étant donné que dès que je touche le lit, je m'endors immédiatement.

Je suis dans la rue en train de marcher tranquillement. Il est assez tard, il fait nuit.
Qu'est-ce que je fais là ?
Soudain, je sens une présence derrière moi.
Je me retourne de nombreuses fois mais je ne distingue personne pouvant être susceptible de me suivre.
Je sors mon téléphone et envoie un message quand tout à coup quelqu'un me tire sur l'épaule, me retourne et me jette dans une voiture.
A l'intérieur, je me mets à hurler quand je me rends compte que je suis avec mes grands-parents.
Aucun des deux ne parlent quand tout à coup la voiture se dirige droit sur un poids lourd.
Je n'ai pas le temps de réagir et là le trou noir.

Je me réveille en sursaut, couverte de sueur.
Je me tourne dans tous les sens et je me rappelle enfin où je me trouve. Il n'y a personne pour m'apaiser après un tel cauchemar.
Ce que je n'ai encore dit à personne pas même à Cameron, c'est que j'ai aussi été victime d'un accident de la route...

En parlant de Cam, j'aurais tellement besoin de ses bras protecteurs en ce moment...
Alors comme guidée machinalement, je me dirige droit vers ma porte d'entrée et la déverrouille ne sachant pas exactement le but de cette démarche ni ce que j'espère y trouver derrière.
Et en cet instant, je me sens minable...
Il est resté. Il est allongé le long de ma porte, endormi.

Alors, j'oublie tout : la colère, la rancœur...
Je me jette sur lui pour le réveiller. Je le serre fort contre moi et lui embrasse la joue.

Il se réveille complètement déboussolé et s'écarte rapidement de moi.
On se relève chacun de notre côté et on se regarde quelques minutes en silence.
C'est lui qui le rompt :

- Céleste, je...

- Non Attends Cam laisse-moi commencer mais d'abord entre à l'intérieur.

Nous nous dirigeons vers le salon après avoir refermé soigneusement la porte derrière nous et nous installons sur le canapé.

- Je m'excuse Cam, j'aurais dû t'ouvrir et te laisser parler mais tu m'as tellement fait mal que je voulais rester seule et te le faire payer.

- Je comprends princesse et je m'excuse pour tout ça... J'étais tellement en colère quand j'ai reçu cette photo. Je me suis senti trahi surtout par toi. Will je sais de quoi il est capable mais toi, je ne sais pas j'ai juste vu rouge.
Pour le reste, je voulais rendre les coups aussi durs pour toi que pour moi mais je vois bien que je t'ai fait bien plus souffrir... je suis vraiment désolé Céleste...

- Cam, je...

- Ne dis rien Céleste, s'il te plaît.

Je me détourne de lui quand il lance :

- Ne dis rien parce que je veux commencer. Je... je t'aime princesse bordel !

Là, j'ouvre la bouche et je reste sans voix totalement estomaquée par ce qu'il vient de dire. J'ai toujours entendu que ce mot n'existait pas pour lui surtout à la vue de son passé. Malgré tout le mal qu'il a ressenti ses derniers jours, il a pris son courage à deux mains pour moi... moi, la fille ordinaire...

- Céleste, ça va ? Tu sais que je ne le dis à personne mais pour toi je suis prêt à tout. Tu es une tigresse, ma tigresse et je t'aime à en crever depuis que je t'ai vu. Seulement j'ai eu peur. Je ne voulais plus avoir de sentiments pour personne et plus je te voyais plus je ressentais des choses que je ne voulais pas. Alors j'ai essayé de te laisser mais à chaque fois que je te voyais parler à un autre je croyais devenir fou. C'est à ce moment que j'ai décidé de me battre pour toi et d'assumer un minimum ce que je commencer à ressentir pour toi. Je ne savais pas si c'était réciproque pour toi mais je savais une chose : je te voulais pour moi tout seul. Je ne suis pas quelqu'un de romantique ou de sentimental par habitude mais pour toi, je fais des efforts. J'ai juste une chose à rajouter : deviens à nouveau ma petite copine et n'en parlons plus à personne.

Il a dit tout ce que je voulais entendre depuis qu'on s'est mis ensemble. Rien qu'à l'écouter, je sais que je l'aime et que c'est l'homme de ma vie. Alors sans répondre, je me mets à califourchon sur lui et je l'embrasse passionnément. Au départ, il reste sur la réserve puis il décide de rendre le baiser encore plus fougueux. Nos langues s'emmêlent et jouent ensemble jusqu'à ce que nous devions nous séparer à bout de souffle.

Je le regarde, droit dans les yeux et je lui dis :

- Depuis le départ, c'est toi Cam. Je t'aime comme une folle et personne ne pourra m'empêcher de t'aimer. Malgré tous tes défauts, tu as une énorme qualité : l'amour.
Je veux être avec toi et je promets que je ne te cacherais plus jamais rien.
Je t'aime, c'est peut-être fou mais après tout je sais moi aussi depuis le début que tu n'étais pas qu'un connard.

Je rigole et lui aussi avant de continuer :

- Malgré tout tes dires, je ne suis pas parfaite mais je sais une chose, je veux redevenir ta petite amie et tout connaître de toi. On se battra souvent tous les deux parce qu'on est différents mais comme on dit les opposés s'attirent alors si tu m'aimes autant que je t'aime, la suite de notre histoire ne devrait pas être remis en doute. Alors encore une fois Cam je t'aime comme une folle et je te veux plus que tout.

Je le vois approcher et nous nous mettons à nous embrasser. Il se lève et je me jette sur lui. J'enroule mes jambes autour de ses hanches et me colle à son torse. Je pose ma tête dans le creux de son cou.
Pendant ce temps, il se dirige vers la chambre et me pose délicatement sur le lit.
Il se déshabille rapidement pour finir en caleçon et se met à mes côtés.
Il se positionne sur le dos, je passe une jambe sur lui et dépose ma tête et un bras sur son torse. Lui, pose sa tête sur la mienne et me fait un bisou.

- Bonne nuit ma tigresse.

- Bonne nuit Cam.

Je m'endors, heureuse, dans les bras de l'homme que j'aime.


Le mauvais garçon et elle (en cours de réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant