Chapitre 27 :

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PDV Céleste :

J'explique brièvement à Maddie la décision que je viens de prendre. Elle ne semble pas de mon avis mais elle est quand même heureuse que j'essaie d'arranger les choses avec lui. Après tout elle ne souhaite que mon bonheur. Je dois me préparer alors je la congédie gentiment et elle me souhaite seulement bonne chance.

Je sais à quel point Cameron peut devenir blessant quand il a lui-même mal et je me prépare mentalement au venin dans sa voix. Préparation mentale effectuée !

Bon maintenant on va passer au côté physique. Dans la salle de bain, j'essaie d'atténuer toute trace de fatigue ou de souffrance avec mon maquillage. Je vois bien encore quelques traces mais l'effet obtenu me convient bien. Je me précipite ensuite dans mon dressing pour trouver quelque chose de convenable. J'opte pour une robe assez simple bleu foncée qui m'arrive à hauteur du genou. Il m'avait plus d'une fois fait des remarques sur l'effet que produisait cette robe sur lui.


J'espère au moins que son attirance pour moi n'est pas détruite par sa colère.

Maintenant, il n'y a plus qu'une chose à faire, prendre la direction de la maison de mon cher Cameron.

Pendant le trajet à pied, je me remémore sa réaction d'hier soir et je me mets à sangloter doucement. Je ne suis qu'une idiote qui fait souffrir tout le monde autour de moi.

J'arrive devant la porte de sa maison. Aller, je souffle une fois, deux fois et je toque à la porte.

J'entends des pas se rapprochant de la porte à toute vitesse. Il ouvre la porte et reste bouche bée devant moi. Je remarque alors qu'il est d'une beauté époustouflante malgré les cernes qui jonchent à lui aussi son visage. Il m'observe quelques secondes de haut en bas comme pour laisser un souvenir de ma présence dans sa mémoire avant de refermer la porte d'un coup.

Je reste un instant interdite devant cette réaction. D'accord il ne s'attendait pas à me voir mais de là à me claquer la porte à la tête.

- Cam ouvre moi !

Je tambourine de toutes mes forces sur la porte. A son tour il se met à hurler :

- Casse-toi je n'ai plus rien à te dire, toi et moi c'est terminé !

- Tu ne me laisse même pas m'expliquer Cam, ta pas le droit de me dégager comme ça ! Je ne suis pas ton jouet merde !

- Bien sûr et maintenant c'est toi la victime. Tu m'as trompé tu te souviens, alors je n'en ai rien à foutre de tes excuses maintenant dégage de devant chez moi avant que j'emplois des moyens beaucoup moins altruistes.

Cette réaction me tue et j'éclate en sanglots devant sa porte toujours fermée.
Je ne sais pas combien de temps je reste ainsi mais je ne peux me contraindre à partir. Ça serait comme mettre à un terme définitif à notre relation. Je m'écrase alors dos à la porte de manière à finir assise par terre.

Après ce qui me paraît une éternité, il ouvre la porte. Je ne retiens pas de nouvelles larmes et je n'arrive pas à relever la tête pour le regarder.
C'est alors que sa réaction nous surprend tous les deux, il me prend dans ses bras en posant une main dans mon cou et de l'autre il m'attrape en dessous des genoux. Il se dirige à l'intérieur de la maison et me dépose en douceur sur le canapé avant de s'éloigner en claquant la porte de sa chambre.

Je me lève et prend la direction de sa chambre. Je tourne la poignée et découvre qu'elle n'est pas verrouillée.
J'entre à l'intérieur et le cherche du regard.
Je l'aperçois dos à moi, assis sur le rebord de son lit, la tête entre ses mains.
Je m'approche de lui doucement histoire d'observer sa réaction.
Il n'émet aucun commentaire alors je me plante devant lui avant de saisir ses mains dans les miennes.

- Cam écoute moi je t'en prie...

Il vient planter ses immanquables prunelles dans les miennes et je reçois alors une décharge au cœur. Ses yeux sont rouges, signe évident qu'il vient de pleurer. Je ne l'ai jamais vu aussi démuni et aussi fragile devant moi. Je me sens au plus mal de voir qu'il tient à moi à ce point.

- Je...

Il émet un raclement de gorge, sûrement pour retrouver sa voix puis il me dit :

- Ne dis plus rien, laisse-moi du temps Céleste. Tu viens de me planter un couteau dans le dos. En plus, j'apprends que mon ex et sûrement d'autres personnes veulent s'en prendre à toi depuis ton arrivée et tout ça à cause de moi...

- Je ne peux pas te laisser comme ça, je... je...

- Tu quoi Céleste ? Tu veux me dire quoi au juste ?

Les mots restent bloqués dans ma gorge. C'est tellement dur de les dire dans un moment où la personne qui se situe en face de toi peut à tout moment s'en servir pour te détruire. Mais une chose est sûre, je ne veux pas regretter une seule erreur dans ma vie et puis maintenant je n'ai plus rien à perdre.

- Tu sais quoi Céleste, je veux plus avoir affaire à toi pour les prochains jours que ce soit au lycée ou ailleurs, j'ai besoin...

- JE T'AIME !!

Je viens de lui hurler ses mots qui ne voulaient pas sortir. Maintenant je me sens libre mais sa réaction par contre me chagrine.
Il écarquille les yeux et laisse tomber la main qui était désormais dans ses cheveux.

- Pardon, Tu... Tu quoi ?

Je fixe ses prunelles, essayant de jauger quelle réaction je dois avoir : laisser tomber ou lui répéter.

- Céleste, j'ai bien entendu ?

- Évidement je t'aime comment tu peux en douter avec tout ce qu'on vit depuis qu'on se connait et ce que je suis prête à supporter pour toi.

- Je ne cerne plus rien avec toi, tu me trompes, tu me le caches puis tu ne me fais jamais totalement confiance. Tu veux tout gérer toute seule. Tu es une maniaque du contrôle qui ne sais pas à quel point ça m'énerve. Tu me reproches toujours un tas de trucs mais tu sais quoi. Il se trouve que je suis éperdument amoureux de toi. Moi aussi je t'aime ma tigresse depuis le premier jour où tu as débarqué dans ma vie, je l'ai su. Le seul problème c'est que tu es en danger avec moi et je ne peux pas permettre que tu sois blessée. Alors désolé mais nos sentiments ne changent rien à tout ça.
Tu m'as caché des choses et j'ai vraiment besoin de réfléchir, seul, sans la tentation de ton corps devant moi.

Des larmes coulent doucement le long de mes joues. J'aime tellement cet homme imparfait et pourtant si romantique que l'idée de me séparer de lui me déchire les entrailles.
Cependant, je veux respecter sa volonté alors j'hoche la tête en signe d'approbation.
Cette longue tirade m'a permis de comprendre l'ampleur de notre relation et de son amour pour moi. La réalité est que moi, Céleste Brown j'ai réussi à briser la carapace anti-relations sérieuses de Cameron Boyd. Cependant je lui ai aussi remis des doutes envers les relations humaines en général. Il n'a plus qu'une chose à faire : décider s'il veut se battre à mes côtés ou me laisser tomber. Une chose est sûre pour moi, je ne le laisserais jamais tomber. Cela fait peut-être seulement plus d'un mois que nous nous connaissons mais nous avons déjà vécu de fortes émotions et nos amis sont avec nous, c'est tout ce qui compte.

Je reste quelques minutes de plus à le fixer puis je sèche mes larmes et me dirige vers la porte.
En arrivant à la porte d'entrée, Cam me tire par le bras, me colle à son torse et m'embrasse passionnément. Mon corps réagit instantanément et des flammes se mettent à danser à l'intérieur de moi. C'est comme si ce feu n'attendait que lui pour s'allumer. Mon cœur bat à plus de mille à l'heure et mes mains deviennent moites.
Il fait jouer sa langue langoureusement avec la mienne et l'action de nos langues est un mélange délicieux.

J'avais tellement peur de ne plus jamais l'embrasser, de ne plus pouvoir le toucher. Mais ce baiser sonne aussi comme un baiser d'adieu alors quand nous sommes à bout de souffle, il me relâche et je ne peux m'empêcher de lui demander :

- Juste une chose, ce n'était pas un baiser d'adieu ?

- Qui sait. Mais pour te répondre franchement, je ne sais plus vraiment quoi penser.

Puis il ferme la porte me laissant devant l'entrée à me demander si mon histoire avec lui est belle et bien terminée...


Le mauvais garçon et elle (en cours de réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant