Le mauvais garçon et elle (en cours de réécriture)

Chapitre 39 :

PDV Cameron :

Je deviens dingue dans cette voiture à réfléchir encore et encore...
Je dois récupérer Alex avant de suivre la piste que j'ai trouvé. C'est mon meilleur pote et comme je le sais, il va vouloir à tout prix être dans la combine.

Je m'arrête devant chez lui. Il est déjà prêt et dès que je déverrouille les portières, il saute à l'intérieur.

- Alors Cam, tu as du nouveau ?

- Je pense avoir trouvé une piste mais c'est à vérifier comme d'habitude.

- Ouais, ça promet encore.

Je sens qu'il me regarde avec curiosité mais je n'ai pas vraiment le temps de tout lui expliquer dans les moindres détails. Le principal, c'est de ne pas perdre de temps pour retrouver ma sœur en espérant que ce soit la bonne piste et non un foutu piège.

Chaque minute qui passe me tort l'estomac de peur. Une peur viscérale d'arriver trop tard, de ne pouvoir rien faire ou pire de me tromper.

La ville défile, la campagne. Les rues passent de magnifiques pavillons à des baraques en tôles. Ça y est, on arrive dans les quartiers malfamés, ceux que les gens normaux essaient un maximum d'éviter. Avec la bande, ça ne nous dérange pas. Ok, on a de l'argent mais ça ne nous dérange pas de trainer là. Les gens de ce coin ne sont pas les plus dangereux. Puis de toute façon, dans ce genre de cas, il vaut mieux avoir ces gens dans sa poche plutôt que contre nous.

On arrive enfin à l'adresse qu'indique le GPS, à une trentaine de minutes de la maison d'Alex.
L'endroit a l'air plutôt calme. En plus, ce n'est pas la maison la plus pauvre du coin. Elle est même fraîchement rénovée. Mise à part quelques traces d'usure sur les fenêtres et des rideaux foncés que l'on voit de l'extérieur, servant  certainement à cacher l'intérieur. La maison est clean. Aux alentours, il n'y a pas d'autres maisons, celle-ci est isolée, idéale pour garder quelqu'un captive.

On se regarde avec Alex et on se décide à sortir de la voiture pour s'approcher de la porte d'entrée.
On toque plusieurs fois à la porte mais aucune réponse, ni bruit ne nous parvient de l'intérieur. Bien sûr, un kidnappeur ne répond pas à la porte mais on ne sait jamais. Si ça nous évite d'entrer par effraction. Je sais c'est débile mais bon, on oublie jamais les bonnes manières.

Très bien, deuxième méthode en marche. On fait le tour de la maison. De l'autre côté, le petit jardin donne sur une porte-fenêtre entre ouverte.

Avant d'entrer, Alex me fait un signe entendu et sort un couteau de sa poche. Je fais de même et me prépare aux pires éventualités. Après tout, on est jamais assez prudents.

C'est parti, nous entrons. À l'intérieur, la poussière jonche les murs et le mobilier. En tout cas, le ménage n'a pas été fait depuis un moment ici. Je continue à avancer passant par le salon, la salle à manger, la cuisine. Après celle-ci, il y a un couloir menant à un escalier où se trouvent sûrement les chambres.
Nous montons lentement sous les grincements du plancher. Il y a des tonnes de toiles d'araignées de partout.

Ce n'est pas possible, personne n'a dû venir ici depuis des semaines voir des mois...
Je me tourne vers Alex qui tout comme moi comprend qu'on nous a tendu un piège.
Mais pourquoi nous envoyer dans ce coin de la ville ?
Je veux dire, c'était probable qu'elle soit emmenée ici dans les quartiers où tout le monde a peur d'aller mais apparemment on s'est fait avoir comme des bleus...

On descend rapidement et nous sortons pour rejoindre la voiture.
Retour à la case départ, avec aucune piste et aucune idée d'où elle se trouve.
Je pars en direction de chez-moi. Je dois conduire pour réfléchir ça devrait m'aider, j'espère...