Chapitre 42 :

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PDV Cameron :

C'est à contre cœur que j'ai quitté ma tigresse de l'hôpital la voyant dormir profondément, reposée sur mes pecs. Elle était si douce et son visage si paisible. Cela faisait des jours que je ne l'avais pas vu ainsi.

Évidement, je ne lui ai pas tout révéler tout à l'heure, elle était déjà tellement paniquée. La voir dans cet état c'est vraiment se sentir impuissant. J'aimerais tellement emmagasiner toute sa souffrance et ses problèmes et lui laisser son innocence. Moi, je suis déjà condamné mais elle, ne mérite rien de tout ça.

C'est une lumière, vive et elle ne s'éteint jamais. Or, aujourd'hui, tout ce que j'ai pu voir c'est que la lumière s'est assombrie. Je sais très bien ce qu'elle me dira une fois qu'elle sera rétablie, de ne pas m'inquiéter, qu'elle va parfaitement bien mais au fond, elle s'est faite tirée dessus à deux reprises. Deux putains de fois où j'aurais pu être là pour la sauver mais au lieu de ça, moi, j'étais en train de me faire avoir.

J'ai fait exactement ce que cette personne voulait que je fasse. D'abord, m'inquiéter pour ma sœur donc relâcher ma garde avec Céleste. Puis, m'envoyer sur une mauvaise piste pour attirer ma copine et me faire atrocement souffrir.

Céleste est restée quatre jours inconsciente. J'ai eu tellement peur, les médecins m'assuraient qu'il y avait beaucoup d'espoir dans ce genre de cas mais qu'elle avait seulement besoin de reprendre des forces et de se reposer. Je l'ai veillé jour et nuit pendant tout ce temps et maintenant qu'elle est réveillée, j'ai été chassé de sa chambre par les médecins avec qui j'avais passé un deal. Ils avaient très bien compris mon besoin d'être auprès d'elle et je les respectaient pour ça. Je les ai pourtant insultés de tous les noms le jour où elle est arrivée. Je n'avais aucune nouvelle durant des heures. La dernière chose que j'avais vu était ma tigresse en arrêt cardiaque et je n'étais pas en position d'obtenir des informations. Je me suis énervé sur Alex mais comme à chaque fois malgré mon énervement, je savais qu'il était là pour moi et ça m'apaisait.

Je ne suis même pas allé rendre visite à ma sœur. J'ai eu de ses nouvelles tous les jours mais elle a très bien compris que je ne pouvais pas laisser ma tigresse tant qu'elle était inconsciente. Mais maintenant que je ne peux plus rester avec Céleste, je décide de passer rendre visite à ma petite sœur. Après tout, je lui dois bien ça. Elle a vécu cet événement pour le moins traumatisant et je dois m'assurer qu'elle va bien ou au moins qu'elle tient le choc.

Je me gare rapidement devant la clinique spécialisée de ma sœur. J'ai été rassuré à la minute où j'ai su qu'elle y était de nouveau admise en urgence.

Comme d'habitude, le personnel de garde me salut poliment et je me dirige vers la porte de la chambre de Kira.

Celle-ci sursaute légèrement quand j'ouvre sa porte et comme un cretin je me retiens de me gifler. Quel abruti ! Elle vient de revenir d'un kidnapping et toi la seule chose que tu arrives à faire, c'est d'ouvrir brusquement la porte.

Elle me lance un très grand sourire pour cacher son manque d'assurance d'il y a quelques instants mais c'est ma sœur et malheureusement pour elle je la connais trop bien.

- Salut grand frère, comment va ma belle-sœur adorée ?

- Elle est consciente ce qui est déjà très bon signe, aucune perte de mémoire mise à part le jour J.

- Et tu en as parlé aux médecins ?

- Pour eux, tout est normal. Son esprit a soi-disant refoulé le traumatisme car revoir les images était trop douloureux à supporter pour elle. Kira, il va vraiment falloir que tu m'en parles à moi aussi de ce moment.

- Je la comprends, j'ai eu du mal à dormir ces derniers jours mais le médecin m'a prescrit des somnifères pour m'apaiser.

- Et ton coeur ?

- D'après ce que j'ai entendu, j'ai subi un choc important dû au stress enduré pendant des heures mais ils ont réussi à me stabiliser de suite quand je suis arrivée.

- Tu sais, je suis désolé de t'avoir abandonné pendant cette épreuve mais je...

- Tu n'as rien à justifier frérot, elle m'a sauvé la vie, elle s'est sacrifiée pour moi c'est tout ce que tu dois retenir. Elle avait beaucoup plus besoin de toi que moi de toi. En plus, Alex est passé tous les jours pour prendre de mes nouvelles et me donner des tiennes et de Céleste.

- Je l'ai chargé de veiller sur toi pour dire vrai vu que j'étais coincé à l'hôpital.

Je la regarde et je me mords la lèvre pour retenir les mots qui menacent de sortir. Je m'en veux de l'avoir laissé toute seule et même si Alex était là, moi en tant que frère je ne l'était pas. Elle me regarde avec des yeux de cockers comme pour me supplier de me taire sous peine d'engueulades soudaines et violentes. A la place, je suis bon pour une phrase toute pourrie sur mon âge je suis sur.

- Je comprends je t'ai dit, alors arrête de culpabiliser et de t'en vouloir, ça ne sert à rien et en plus ça va te donner des rides avant l'âge.

Et voilà qu'est-ce que je disais, tout ça parce que mademoiselle est plus jeune mais la voir se moquer de moi ainsi me réconforte dans le sens où je la vois quand même capable d'être heureuse et moqueuse après ce qui lui ai arrivé.

Je reste quelques temps auprès d'elle. Nous bavardons, rions et échangeons pleins de mouvements complices comme avant. Elle et moi, c'était bien ça le deal de départ. Depuis Céleste, c'est différent, autant pour Kira que pour moi. Elle nous a conquis tous les deux en si peu de temps, trop peu de temps.

Pourtant, ceci ne m'effraie pas autant que ce que j'aurais pu croire. Kira l'adore et la considère déjà comme sa sœur depuis le moment où elle a passé la porte de sa chambre. L'acceptation de sa relation par un membre de sa famille, je trouve que c'est vraiment important, surtout connaissant notre passé avec Kira.

Quand l'infirmière vient me chercher à la fin des heures de visite, j'ai l'impression que ça fait seulement vingt minutes que je suis avec elle. Ces moments de partage et de complicité m'avaient manqué. J'embrasse tendrement ma sœur en la serrant fort dans mes bras. Je lui promets de revenir aussi souvent qu'avant et de lui donner des nouvelles de Céleste.

Je récupère ma voiture et conduis en vitesse en direction de chez moi. Mine de rien, la fatigue de ces derniers jours commence à se faire sentir et j'aurais grand besoin d'une bonne douche.

Malheureusement pour moi, mon souhait ne se réalisera pas de sitôt. En me garant devant la maison, je remarque que d'entrée est entre ouverte. Ce n'est pas vrai ! Mais quelle poisse en ce moment. Je voulais juste passer une soirée calme sans me faire de souci.

Je m'approche lentement de la porte et prépare un couteau. Si quelqu'un s'aventure chez-moi, cette personne ne me veut pas que du bien c'est sûr. Je la pousse discrètement et sur mes gardes, je m'avance vers la salle à manger.

Et là je reste bouche bée. Devinez qui est dans mon salon... Je ne peux pas le croire, pas encore, après tout ce temps et depuis Céleste.

- Salut Cameron, ça fait un bail beau ténébreux.

Elle me regarde avec des yeux coquins, un sourire radieux et s'exclame avec une voix séductrice comme à chaque fois.

- Marilou !

Je reste réellement estomaqué et je me demande vraiment comment je vais pouvoir me sortir de cette histoire.


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Le mauvais garçon et elle (en cours de réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant