Chapitre Trente-Et-Un

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Point de vue Denki

Déchiré. Je pense que c'est le mot qui convient le mieux pour décrire ce que je ressens. Nous sommes le trois janvier et avec Eijiro c'est officiellement terminé. Je n'ai jamais voulu penser à notre séparation mais apparemment, lui, y pensait depuis un moment. Je pleure depuis bientôt une heure, je n'arrive décidément pas à me calmer. On dit souvent que la meilleure des choses à faire est de parler aux gens qui nous entourent sauf que je ne veux parler à personne. Mais comme si le destin s'acharnait sur moi, je reçois un message.

Kyoka :
J'ai entendu ce qu'il s'est passé avec Eijiro, tu veux que je passe te voir?

Donc ça y est? Il a prévenu tout le monde? Ça me met encore plus mal de savoir que tout le monde sait dans quel état je suis.

Moi:
Je suis très bien seul

J'éteins ensuite mon téléphone. Quand j'y repense, je réalise que la séparation a été vraiment violente. Je me souviens de chacun de ses mots, comme s'ils étaient des milliers de couteaux s'enfonçant violemment dans mon cœur. D'après ce que j'ai compris il voulait le faire depuis longtemps en plus. Donc ça veut dire que lors de tous les bons moments que j'ai passé avec lui récemment il y pensait déjà... Tout est de ma faute le problème vient sûrement de moi... Mais c'est trop tard maintenant, je ne pourrai plus changer mes actes, je n'ai plus qu'à souhaiter qu'il soit heureux avec une personne qu'il aimera vraiment... Je veux juste son bonheur... Même si j'aurais aimé en faire partie... Mon téléphone vibre une nouvelle fois, qu'est-ce qu'elle me veut? Ah non c'est Shoto.

Shoto :
Viens chez moi

Moi :
J'ai pas envie

Shoto :
C'est pas une question Denki, sinon je viens te chercher

Il peut toujours rêver.

Shoto :
Ok très bien. J'envoie Dabi.

Dabi? C'est qui lui encore ? Je remarque alors que mes pleurs ont cessés, mais à peine j'y repense que je repleure. Au bout de longues minutes, j'entends toquer à ma porte. Sûrement Shoto.

- C'est le facteur.

Ah j'ai eu peur. Mais je peux pas lui ouvrir avec les yeux rouges non? Au pire il n'a qu'à pas me juger. Je pars ouvrir mais le facteur est très bizarre. Il a d'étranges brûlures sur le visage.

- Vous êtes nouveau? Demandais-je timidement.

Il ne me répond pas et m'empoigne fermement le bras.

- Tu me suis maintenant.
- Mais vous êtes complètement fou!
- La ferme.

Il faut que j'appelle la police! Je tente de me débattre mais rien n'y fait. Je n'ai plus qu'à hurler à plein poumons pour qu'on m'entende. Mais il se retourne vers moi, exaspéré et, d'une main, me scotche la bouche avec un rouleau sorti de nulle part.

- Mhhhpf!
- Mais oui mais oui.

Il me porte ensuite comme un sac à patate et tourne dans une ruelle. Mes pleurs s'intensifient, je vais mourir kidnappé par ce fou juste après avoir perdu la personne que j'aime, c'est le pire moment de ma vie.

Au bout de minutes qui me paraissent des heures il m'emmène dans un immeuble, mais c'est celui de Shoto! Donc ce fou est le voisin de Shoto! Peut-être que si je cri Shoto va m'entendre!

- MHHPFFFF!
- Mais tu vas la boucler? Dit-il avant de me donner un coup dans les côtes.

Nous sommes à l'étage de Shoto, je me débats de toutes mes forces, le frappe, cri, mais je ne me prends que des coups en retour. Attendez il fait quoi là, il va chez Shoto? Mais je réalise ! Ça doit être lui Dabi!

Est-ce que tu me vois ? ~Tododeku~ Où les histoires vivent. Découvrez maintenant