2. CADEAU

2.9K 147 4
                                    

Cela faisait maintenant deux semaines que j'étais rentrée en France. J'avais bien profité de mes retrouvailles avec mes parents, et bien sûr de mon petit frère Noa.

Âgé de 11 ans, il était mon meilleur ami. Nous étions toujours sur la même longueur d'onde et j'adorais passer du temps avec lui.

Je ne me rappelle pas vraiment de grosses disputes entre lui et moi. À sa naissance, j'étais encore enfant et j'adorais m'en occuper, j'avais l'impression d'avoir un poupon entre les mains, en beaucoup plus fragile et plus lourd.
J'aimais énormément le chouchouter, lui faire des bisous et des câlins et c'était sûrement pour ça que nous étions tous les deux très tactiles. J'avais toujours voulu le protéger de tout.

Aujourd'hui, cela faisait sept ans que nous nous supportions puisque c'était son anniversaire.

Mes grands parents avaient fait le déplacement pour l'occasion Noa il avait convié quelques amis à lui.

Nous habitions dans une petite maison en région parisienne et ce n'était pas la place qu'il manquait pour les accueillir.

Marie : Ça te réussi les États-Unis, ma chérie tu es magnifique, s'enthousiasma ma grand-mère en tripotant mes cheveux bouclés.

Moi : Toi aussi t'es ravissante mamie, lui dis-je en la serrant dans mes bras.

Lionel : Et moi, j'suis pas beau ? demanda le vieil homme en s'approchant de nous.

Moi : J'allais te le dire, papi.

J'ouvris mes bras pour l'enlacer à son tour. Ils m'avaient énormément manqués. J'avais la chance de les avoir encore en vie et je ne pouvais qu'en profiter.

Marie : Et  comment il va Erwan ? me questionna-t-elle en s'asseyant sur le canapé.

Moi : On a pas encore eu le temps de se voir... Il est parti en vacances à Arcachon avec ses parents. Il revient dans deux jours normalement, dis-je légèrement triste.

Lionel : Vous allez vous retrouver bientôt, me rassura-t-il, ça me rappelle ta mamie et moi, quand j'étais parti faire mon service militaire, elle m'avait tellement manqué.

Moi : Sauf que je suis pas partie au service militaire, ris-je doucement.

Ma grand-mère posa sa main sur la cuisse de mon grand-père, lui portant un regard amoureux. J'avais une très grande admiration pour eux et leur amour qui durait depuis maintenant cinquante trois années.

Peu à peu, les amis de mon frère arrivèrent. Ou plutôt la tornade arriva.

Ils se précipitèrent tous dans le jardin en criant pour jouer au football. Les parents restèrent quelques minutes puis s'en allèrent. Nous laissant la charge des enfants.

Moi : Mettez vous plus au fond pour jouer. Le prochain qui tire la balle à l'intérieur de la maison, je lui fait payer le loyer, les menaçai-je pour qu'ils arrêtent de tirer n'importe où.

Mon frère m'adressa un signe de main, un sourire en coin, puis s'éloigna avec ses copains pour jouer plus loin.

Aux alentours de seize heures, j'estimai qu'il était temps de manger le gâteau.

Moi : C'est l'heure du gâteauuuuuu ! criai-je pour qu'ils viennent tous.

Ils arrivèrent en courant, pour ne pas changer, vers l'intérieur de notre maison.

Moi : Reposez vous cinq minutes pendant que je prépare les bougies, leur demandai-je, vous êtes en sueur.

... : Beeeeeeurk, firent-ils en chœur, me faisant rire.

J'apportai finalement le gâteau, sous les chants des invités. Mon frère avait le sourire aux lèvres. Je pouvais lire dans son regard qu'il avait hâte de déguster son gâteau.

C'était un point commun que nous avions ; notre amour pour la nourriture.

Quelques heures plus tard, exténuée, je terminai de jeter la dernière assiette en carton. Je m'affalai sur le canapé aux côtés de mon frère.

Moi : Tu crois que je t'ai oublié ? lui dis-je en lui tendant une enveloppe.

Il la saisit et m'enlaça pour me remercier.

Il s'empressa d'ouvrir l'enveloppe pour en découvrir le contenu. Dès que ses yeux aperçurent ce dernier, ils s'ouvrirent en grand.

Noa : Wow ! T'es la meilleure sœur du monde ! s'enthousiasma-t-il en me prenant encore dans ses bras.

Moi : Je sais, ris-je, tu pourra y aller avec un copain de ta classe.

Je savais que lui acheter deux places VIP pour un match du Paris Saint-Germain était le cadeau parfait pour lui.

Noa : Je veux y aller avec toi.

J'aurai du y penser... Mais j'avais préféré croire qu'il aurait préféré inviter un ami à lui. S'il devait y avoir une seule chose que nous n'avions pas en commun, c'était bien la passion pour le foot.

Moi : Tu sais que c'est pas mon truc, Noa...

Noa : C'est mon anniversaire, c'est moi qui décide, tu viens avec moi, affirma-t-il avec l'assurance d'un chef d'état.

Je levai les yeux au ciel en souriant. Nous avions définitivement le même caractère.

Moi : Bon, d'accord, soupirai-je, mais c'est bien pour te faire plaisir...

MAUVAIS DÉPARTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant