27. ÉGRATIGNURES

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Il essuya mes larmes avec son pouce et me serra encore plus fort dans ses bras. Je me sentai en sécurité avec lui. J'enfouis mon visage dans sa nuque, sentant son pouls accéléré contre mes lèvres.

Mona : Il est parti ? dit-elle en sortant sa tête par la fenêtre, merde je dérange, chuchota-t-elle plus bas.

Nous nous dégageâmes l'un de l'autre à contre coeur et regardâmes en l'air.

Mona : Désolé, s'excusa-t-elle en levant les mains en l'air d'un air innocent.

Son attitude me fit rire pendant que Kylian se grattait la nuque, gêné.

Mona : Il a moins fait le chaud quand Kylian est arrivé, cette petite merde, continua-t-elle en riant.

Je souris, voyant qu'elle avait réussi à détendre un peu l'atmosphère. Je tournai mon regard vers Kylian, qui inspectait ses mains.

Moi : Fais voir, dis-je en lui prenant l'une de ses deux mains.

Il avait quelques égratignures sur les phalanges, témoignant de la violence avec laquelle il avait frappé mon ex.

Kylian : C'est rien, j'ai des mouchoirs dans la voiture, me rassura-t-il en voyant que je cherchais mes clefs.

Je lui fis non de la tête, signe que cela ne suffisait pas et fini par entrer dans l'immeuble, ma main dans la sienne.

Mona nous ouvrit la porte de l'appartement et je me dirigeai directement dans la salle de bain, talonné par Kylian qui n'avait d'autre choix que de me suivre.

Moi : Ta mère va penser que j'suis une mauvaise fréquentation si elle te voit revenir comme ça, plaisantai-je tout en étant sérieuse.

Je le fis s'assoir sur le bord de la baignoire et fouillai dans le placard à la recherche du désinfectant.

Moi : J'suis vraiment désolé... m'excusai-je, je voulais pas t'embarquer dans ça.

Kylian : T'as vu comment il t'a parlé ?! Tu mérites pas ça.

Je souris légèrement en l'entendant et me concentrai sur ses plaies.

Kylian : Euh... t'es vraiment sûre de vouloir me mettre ça ? demanda-t-il en désignant le coton imbibé d'alcool.

Moi : Vraiment ? ris-je, moi qui commençais à penser que t'étais un gros dur...

Il mit sa main dans mes cheveux pour les emmêler, me faisant marmonner, puis je pris soigneusement le coton entre mes doigts, sentant sa main se crisper dans la mienne.

Moi : Tu vois, ça fait pas si mal, lui dis-je après avoir fini.

Kylian : J'fais semblant de pas avoir mal, ça fait « gros dur », ri-t-il en m'imitant.

Je levai les yeux au ciel en souriant.

Moi : Et voilà, dis-je en prenant ses deux mains pour les lui montrer.

Kylian : C'est pas fini là, constata-t-il sous mon regard étonné, j'ai pas eu de bisous magiques.

Moi : Les kiné au PSG et en Équipe de France ils te font des bisous magiques aussi ? fis-je sur le ton de l'humour.

Il secoua la tête en pouffant et je lui déposai un bisou sur chacune de ses mains. Il en profita pour attraper mes joues avec celle-ci et me les pincer. Je souris en voyant sa tête satisfaite et posa mes mains sur les siennes, fermant les yeux. Il avait le pouvoir de me calmer instantanément.

Moi : T'es plus en colère ? lui demandai-je en relevant le menton pour le regarder.

Kylian : Plus maintenant, répondit-il en m'embrassant sur le front.

Son contact m'apaisa et nous finîmes par nous lever et rejoindre le salon.

Mona : Franchement Kylian heureusement que t'es venu, le remercia-t-elle en nous voyant revenir.

Nous sourîmes et ma meilleure amie nous proposa à boire, mais nous partîmes directement chez la mère de Kylian. Sur le chemin, il était beaucoup plus détendu qu'à l'aller. Nous ne parlions pas mais le silence n'était pas gênant. Nous étions juste calmes. Je le regardais conduire et devait admettre qu'il était vraiment beau. Il tourna la tête et j'esquissai un sourire, qu'il me rendit.

Kylian : On est arrivés.

Je détachai ma ceinture et sorti de la voiture. Je le rejoins sur le pas de la porte et l'enlaçais encore une fois. Il paru surpris mais resserra l'étreinte.

Kylian : Si t'as un problème tu peux compter sur moi, me chuchota-t-il.

Je me dégageai à contre cœur de son emprise.

Moi : Merci.

Je lui déposai un baiser sur la joue, ce qui le fit rougir, lui donnant un air plus que mignon.

MAUVAIS DÉPARTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant