3. JOUR DE MATCH

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Moi : Allez, on y va ! appelai-je mon petit frère pour qu'il monte dans ma voiture.

Il dévala les escaliers à une vitesse folle et vint s'assoir côté passager.

Il était vêtu d'un maillot du Paris Saint-Germain, celui que mes parents lui avaient offert pour son anniversaire et de ses nouvelles baskets.

Moi : Tu t'es fait beau gosse ! le complimentai-je en emmêlant ses cheveux bouclés.

Noa : C'est un grand jour aujourd'hui !

Je ris avant d'allumer le moteur et de démarrer la voiture. A peu près une heure après, nous étions arrivés devant le Parc des Princes.

Noa n'y avait jamais encore été et était complètement émerveillé. Le voir avec des étoiles pleins les yeux me remplissait de bonheur. J'aurai aimé partager sa passion pour le football avec lui mais ça n'était vraiment pas mon délire. Je n'avais jamais réussi à accrocher à ce sport. Je ne comprenais rien aux règles ; Tout ce que je savais était qu'il fallait marquer le plus de but possible.

Je mis au moins un quart d'heure à entrer dans le parking le plus proche et trouver une place libre.

Noa ne tenait plus debout et il avait hâte d'enfin pénétrer dans le stade. Après une rapide attente, nous fûmes fouillés et accédâmes enfin à l'enceinte du stade. Le match commençait dans une heure et demi et nous en profitâmes pour faire un peu le tour du stade.

J'avais donc acheté une écharpe avec le nom de la rencontre, pour l'offrir à mon petit frère. Elle était bleue et rouge d'un côté, et verte et blanche de l'autre avec écrit : « PSG - ASSE » en lettres capitales.

Je lui tendis avant d'aller acheter quelques boissons.

Quelques minutes plus tard, nous nous plaçâmes à nos places respectives, dans la tribune réservée aux VIP.

Le match commença peu après. Les supporters dans les tribunes acclamèrent les joueurs, tant les stéphanois que les parisiens.

J'espérais sincèrement que ces derniers allaient gagner, pour que mon frère soit content jusqu'au bout ; J'avoue que venir voir mon équipe perdre ne m'aurait pas plus à sa place...

Dès la vingt-deuxième minute, un certain Julian Draxler marqua le premier but de la soirée, sous les tonnerres d'applaudissements et les cris de la foule.

Ce fut le seul but de la première période. Je dois avouer que ça ne m'avait pas déplu. Voir les joueurs se battre pour se démarquer sur le terrain, l'ambiance a l'intérieur du stade, je ne m'ennuyais pas, et je n'aurai jamais pensé dire ça un jour.

Pendant la mi-temps, un couple devant nous se disputa et ils nous fîmes un peu d'animation. La deuxième période commença donc rapidement.

Cette deuxième période fut un feu d'artifice de buts. Un certain Cavani marqua sur ce que mon frère appelait un penalty, cinq minutes après le début.

S'en suit deux buts juste avant la fin de Di Maria et Diaby. C'était un beau match. L'équipe de Paris l'avait emporté haut la main avec un score de 4-0 et mon frère était aux anges.

En attendant que le stade se vide et pour ne pas poireauter je ne sais combien de temps pour sortir du parking, nous décidâmes de rester encore un peu. De plus, Noa voulait encore rester pour profiter encore un peu de sa soirée et j'allai chercher d'autres boissons.

Il y avait juste un homme devant moi et je n'eu pas beaucoup de temps à patienter, puisque la tribune VIP avait ses propres boutiques.

A mon retour, Noa s'empressa de courir dans ma direction et de m'attraper par le bras.

Noa : Viens, faut que tu me fasse une photo avec Mbappé ! Vite !

Son empressement me fit rire et je le suivit jusque dans les tribunes tout en me demandant qui il pouvait bien être. Je ne me rappelait pas avoir entendu son nom ce soir.

Moi : J'arrive j'arrive, dis-je en prenant mon portable dans la poche arrière de mon jean.

Il rejoint un jeune homme habillé tout en noir. Il y avait écrit « PARIS » sur son teeshirt, avec le signe de la marque Jordan et je devinai donc qu'il était l'un des joueurs.

Mon frère le tchecka et le jeune homme leva ma tête dans ma direction.

Mon sourire disparu.

MAUVAIS DÉPARTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant