MAUVAIS DÉPART

16. COCUE

Trois jours après avoir rompu, j'étais toujours aussi triste et énervée.

J'avais souvent des absences, pendant lesquelles je me demandais ce que j'avais foiré. Je savais très bien que les relations à distance étaient compliquées, mais je pensais que tout allait bien entre nous. Finalement, je me rendais compte que je n'en savais rien ; J'étais aveuglée par mes sentiments et ses belles paroles alors qu'il ne ressentait plus rien du tout.

J'avais donc fait ma rentrée à la fac célibataire, et sans connaître personne dans ma filière. « C'est l'occasion d'un nouveau départ! » me répétait ma meilleure amie. Je savais qu'elle avait raison, mais je pensais toujours à Erwan...

À part ça, ma rentrée s'était bien passée, j'avais fait connaissance avec quelques filles dans mes groupes de TD et nous nous entendions plutôt bien.

Ce soir, il y avait un match au Parc des Princes. Et comme d'habitude, c'était presque devenu une routine, mon Noa débarquait chez moi avec son gros sac, dans le but de passer la nuit chez moi.

Moi : Prépares directement tes affaires parce que demain t'as école, et on va pas traîner, le prévînt-je avant de partir.

Il acquiesça en m'affirmant que tout était déjà prêt et nous partîmes en direction du Parc.

Je connaissais maintenant le chemin par cœur et nous ne tardâmes pas à arriver. Je mis une trentaine de minutes à m'approcher du Parc tellement il y avait du monde.

Noa : C'est normal, c'est l'un des matches les plus attendus de la ligue 1 ! m'expliqua-t-il avec enthousiasme.

Nous réussirent finalement à entrer et je m'assis à ma place avec une seule idée en tête : Me vider l'esprit au moins durant cette soirée.

Mon petit frère retrouva son acolyte du match précédent ; j'ai nommé Ethan, qui nous fit un grand sourire dès notre arrivée.

Neuf minutes seulement après le début du match, Neymar réussi un penalty accordé pour une faute sur Kylian, transformant le score de 1 à 0, en défaveur de l'équipe de Lyon.

Je parti nous chercher des boissons pendant la mi-temps, que nous mirent peu de temps à siroter. Le match repris aussitôt.

C'est au bout d'une heure de jeu que le score se transforma considérablement.

Noa : Il est sur un Nimbus 2000 ou quoi ? cria mon frère en voyant Kylian traverser le terrain.

Un ballon entra dans le filet, suivi d'un autre, et d'encore un autre. Kylian vint achever l'équipe adverse avec un quatrième but de sa part, le tout en treize minutes seulement.

La foule était en délire et le parc tremblait. Les cris de joie fusaient de tous les côtés et mon frère sautait de partout. Même moi, qui n'y connaissais rien au foot, était époustouflée.

Le match se termina ensuite une quinzaine de minutes plus tard et les supporters parisiens étaient plus excités que jamais.

Les joueurs vinrent saluer ces derniers avant de rentrer dans les vestiaires. Je parti chercher une bouteille d'eau pour Noa et Ethan qui n'en pouvaient plus tellement ils avaient crié. Mais quand je revins, les deux n'étaient plus tous seuls puisqu'ils avaient été rejoins par Kylian.

Je m'avançai vers eux pour leur tendre les bouteilles et Kylian plongea sa tête dans son portable qui semblait beaucoup plus intéressant que de me dire bonsoir.

Moi : Salut, marmonnai-je avant de sentir mon portable vibrer dans ma poche.

C'était ma meilleure amie. Je décrochai aussitôt, profitant de cet appel pour m'éloigner du footballeur qui commençait à vraiment m'insupporter.

Mona : Meuf, t'es assise là ?! me demanda-t-elle avant même que je ne puisse prononcer un seul mot.

Moi : Qu'est-ce que t'as ? T'as perdu tes clefs ?

Mona : J'suis sérieuse Maya. C'est à propos d'Erwan...

Je fronçai les sourcils sans trop comprendre. Et soupira avant de m'éclaircir la voix.

Moi : Je t'avais dit qu'on parlait plus de lui...

Mona : Bon ta gueule écoute moi, me secoua-t-elle.

Je ne dis plus rien et l'écouta. Elle semblait vraiment sérieuse alors j'allais être attentive.

Mona : J'vais pas passer par quatre chemins, il te trompe.

Moi : On est plus ensemble, il fait ce qu'il veut, je m'en branle, essayai-je de me persuader.

Mona : Il te trompait, se corrigea-t-elle, quand t'étais aux États Unis, et jusqu'à maintenant, il a une autre meuf...