《 À la Bonnie and Clyde 》

Chapitre huit.

Chapitre huit.

«Le changement, c'est maintenant.»

31 décembre 2010, 23h12, dans un appartement du 16ème arrondissement, Paris.

Une fête battait son plein, le nouvel an. «Quelle connerie.»pensa Leila. La pièce était enfumée, toutes sortes de personnes étaient présentes. Les filles se baladaient à moitié nues, la piste de danse était bondée, les fumées toxiques se dégageaient de la bouche de plus de la moitié des personnes présentes. Leila elle, était assise près de la fenêtre comme à son habitude, observant le monde extérieur.

Mais que faisait-elle là ? Les fêtes de ce genre n'étaient pas pour elle, ce n'était pas son type. Vêtue d'une longue robe rouge fendue sur le côté, d'une paire de talons hauts noirs à semelle rouge. Christian Louboutin... Que dirait-il si l'une des plus grandes criminelles portait une de ses créations ?

Ses longs cheveux relevés en un chignon dont quelques mèches s'en échappaient de façon savamment travaillée, un rouge à lèvre rouge sang appliqué à la perfection. Derrière un masque vénitien qui ne couvrait que la partie supérieure de son visage se cachait des yeux maquillés de manière charbonneuse.

Leila était devenue très belle et cela n'échappait pas aux hommes présents dans la salle. Elle soupira et reporta son attention sur la salle, cherchant des yeux sa prochaine cible: un jeune homme d'environ vingt-cinq ans qui ne résisterait pas à son charme. Elle le fixait du regard, attendant qu'il vienne par là mais un homme s'approcha d'elle, lui tendant sa main.

- M’accorderiez-vous cette danse ? proposa-t-il.

- Non.

Leila se leva et se dirigea vers sa cible.

- Excusez-moi, voudriez vous me faire danser ? demanda-t-elle d'un ton faussement gentil.

- Avec plaisir, répondit l'homme.

Ils dansèrent un moment, sous le regard envieux des hommes présents, se demandant comment il avait fait pour attirer l'attention de cette magnifique jeune femme. Faignant d'avoir soif, ils se dirigèrent vers le bar, elle se servit un thé glacé pour elle et un whisky pour son compagnon, elle ajouta discrètement une pincée de poudre blanche et le tendit à l'homme. Elle bu son verre et sourit à sa cible, elle posa son verre et s'en alla vers la sortie en lançant un simple «Adieu.» avant de dévaler les escaliers et de monter dans sa sublime Audi R8.

23h57, villa dans les bois, non loin de Paris.

Leila se gara et sortit de la voiture en direction de la villa. Elle ouvrit la porte en criant «Je suis là ! » à l'intention de qui l'entendrait. Elle enleva ses talons qu'elle souleva d'une seule main et dans l'autre se trouvait une pochette avec les clés de la voiture. Elle avançait vers le salon duquel provenait le son d'une conversation entre deux hommes.

- Paulo ? demanda Leila.

- Dans le salon, viens je dois te parler, répondit ce fameux Paulo.

Elle entra et observa la scène: Paulo parlant avec un homme qui se tenait dos à elle.

- C'est la dernière fois que tu me mets là dedans Paulo, c'est inintéressant ! Il n’y a pas d'action ! C'était tellement facile ! Fit Leila.

- Tu es la meilleure Lya, je te présente ton nouvel associé.

- Je travaille seule, dit-elle à l'homme toujours de dos.

Il se retourna vers Leila, la regardant de haut en bas, s'arrêtant sur sa poitrine et la fente de sa robe qui s'arrêtait à mi-cuisse et dévoilait une jambe fine et parfaitement bronzée. Leila ne supportait pas le regard pervers de cet homme sur elle. Elle sortit un pistolet de sa pochette et le braqua sur l'homme sans même avoir regardé son visage. Les yeux de Leila croisèrent ceux de l'homme. Des yeux couleur miel ambre... Elle le regarda choquée puis reprit ses esprits.