Chapitre vingt-neuf.

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« La vengeance continue… »

Leila et Samir regardaient le médecin sans comprendre, celui-ci s’éclaircit la gorge et leur expliqua le problème.

- Tout d’abord j’ai pensé que vous étiez enceinte, dit le médecin.

Leila regarda Samir avec les gros yeux, elle posa sa main sur son ventre, automatiquement. Samir quant à lui ne savait plus quoi penser. Seraient-ils parents ? Est-ce que dans le ventre de Leila se trouvait un petit être en train de grandir ? Elle caressa son ventre tout en regardant Samir avec stupéfaction. Comment aurait-elle pu tomber enceinte ? Elle prenait la pilule ! Le médecin continua.

- Mais les analyses sanguines ont démontrés que vous ne l’êtes pas, ensuite nous vous avons demandé si vous aviez mangé quelque chose d’inhabituel, le poisson cru que vous avez ingurgité hier a révélé que vous êtes victime d’une intolérance alimentaire, votre système immunitaire, votre foie et votre estomac ne supportent pas le poisson cru. Les toxines présentes dans le poisson s’éliminent à la cuisson, c’est pour cela que jusqu’à présent vous n’aviez pas eu de symptômes de la sorte, vous devez à tout prix éviter que cela se reproduise. Pour le moment je me contenterai de vous prescrire quelques médicaments pour stopper les vomissements et bien entendu plus de poisson cru.

Leila relâcha son souffle, qu’elle avait coupé sans même s’en rendre compte. Elle n’attendait pas d’enfant, elle ne savait pas si elle devait prendre cela comme une bonne ou une mauvaise nouvelle mais elle se sentait soulagée, un poids venait de lui être retiré des épaules. Le médecin écrivit l’ordonnance et la tendit à Leila.

[…]

Leila s’assit dans l’immense salon de la suite, sur le canapé d’angle beige. Elle attrapa son sachet de la pharmacie et avala les comprimés, reposant son verre d’eau sur la table elle se mit à fixer les toits de Paris par la fenêtre, se demandant comment ça ce serait passé si elle avait réellement été enceinte.
« Non, c’est complètement idiot, heureusement que je n’attends pas d’enfant, dans cette situation c’est pas possible. Nous avons encore des choses à régler avec Samir. » pensa-t-elle.

Samir la sortit de ses pensées lorsqu’il s’assit près d’elle. Il la souleva doucement et la posa sur ses genoux.

- Eh, ça va ? demanda-t-il.

- Oui.

- Je voulais te parler de ce qu’il nous a dit le médecin.

- Je t’écoute.

- J’ai vraiment cru que t’étais enceinte !

- Tu veux que je te dise quoi ? Je ne le suis pas et c’est mieux comme ça, dit-elle la voix tremblante.

- J’aimerai juste savoir comment ça se fait que tu ne sois pas enceinte, on se protège pas.

- Je prends la pilule, je te l’avais déjà dit non ?

- Non, explique-moi pourquoi tu la prends déjà ! dit-il légèrement énervé.

Elle se retourna vers lui et observa ses sourcils froncés, sa mâchoire contractée et sa veine de son front légèrement bombée. Il était énervé, très énervé.

- Ne t’énerve pas, juste regarde dans quoi on est ? Dans la merde jusqu’au cou ! On a pas de travail normal, pas de domicile fixe, on passe d’hôtels en hôtels ! On vient de buter un des mafieux les plus influents, on va en buter un autre d’ici quelques jours, on se promène avec la tête de mon frère et on a beaucoup d’ennemis. Tu crois vraiment que c’est la situation pour avoir un enfant ? Je te jure Samir j’en veux un autant que toi, mais sois réaliste c’est pas le moment.

《 À la Bonnie and Clyde 》Où les histoires vivent. Découvrez maintenant