《 À la Bonnie and Clyde 》

Chapitre trente et un. The end.

« When you love you don’t count the cost… »

Leila se retourna vers son interlocuteur, elle soupira en le regardant de façon méprisante.

- Encore toi Mounir ?

- En chair et en os poupée.

- Je ne suis pas ta poupée, ni même une poupée ! Malheureuse de t’avoir revu, adieu !

- Si j’étais toi je ne ferai pas ça, je sais très bien que c’est toi qui a tué Juan. Une information est vite envoyée par le téléphone, tout le monde te cherche toi et ton ami, je suis étonné de te retrouver à Punta Cana bien bronzée, menaça-t-il.

- Tu ne ferais pas ça.

- Tu crois ? Un mafieux reste un mafieux, le chantage fais partie de mon quotidien.

- Tu veux quoi ? demanda-t-elle.

- Toi.

- Hors de question.

Samir, s’impatientait, il se demandait ce que Leila faisait, il décida d’aller voir par lui-même. En la voyant là, face à Mounir un sentiment de jalousie et de colère l’envahit. Il se précipita vers eux, le cœur battant fortement. Il se plaça entre Leila et le marocain, dominant de toute sa hauteur. Il était clair qu’entre Mounir et Samir, ce dernier l’emportait largement. Il était plus grand, plus fort, plus imposant.

- Tu lui veux quoi ? demanda Samir d’un ton glacial.

- Simplement discuter avec une vielle amie, répondit Mounir avec un sourire moqueur.

Ils se défièrent du regarde un long moment, Leila les observait, se demandant lequel des deux allaient abandonner le premier, qui allait céder ? Qui allait renoncer à elle ? Sûrement pas Samir, il s’était battu pour elle, depuis plusieurs années, ce n’était pas devant un homme tel que Mounir qu’il allait abandonner, c’était hors de question ! Après quelques minutes de ce duel, Mounir détourna le regard et lâcha un grognement.

- C’est pas fini, dit-il à leur intention, on se reverra, bien plus d’une fois, vous me le paierez !

Il s’en alla. Dans un élan Samir le rattrapa, le retourna par l’épaule et lui asséna un coup de poing bien placé dans la mâchoire.

- Ne t’approche plus jamais d’elle, elle est à moi, c’est MA femme, dit-il d’un ton menaçant.

Leila regarda la scène, elle avait sa main sur sa bouche, étouffant un cri de surprise et surtout un fou rire. Depuis le temps que Samir rêvait de faire cela.

- Vous me le paierez, toi encore plus Sael, je trouverai votre secret ! s’exclama Mounir en se relevant.

Que de menaces, mais le mieux serait de les mettre à exécution mon cher ami.

[…]

27 novembre 2011, 10h16, aéroport Paris Charles De Gaulle.

Samir attrapa la valise de Leila sur la tapis roulant et lui tandis, elle la prit et ils se dirigèrent vers la sortie. En passant les portes une dizaine de personnes attendaient leurs proches, lorsque Leila et Samir virent ceux qui les attendaient ils sourirent automatiquement. Liza et Walid les attendaient impatiemment, voilà six mois qu’ils ne s’étaient pas vus. Ils se serrèrent mutuellement dans leurs bras, les retrouvailles passées ils se dirigèrent vers la voiture de Walid. Ce dernier conduisait, Liza sur le siège passager et les deux tourtereaux sur la banquette arrière. Avec plus de huit heures de vol à leur actif, ils avaient bien besoin de repos. D’autant plus que la nourriture était immangeable et que Leila avait dû faire plusieurs allers retours aux toilettes durant le vol.