« Le ton est donné… »
23 mars 2011, 6h32, à l’intérieur d’une station service, à quelques kilomètres de Marbella, Espagne.
Samir était assis sur une chaise, un café allongé à la main, Leila juste à côté, tenait un gobelet plein de chocolat chaud. Ils buvaient en silence, seulement quelques kilomètres les séparaient de leur lieu de mort, enfin peut-être. Le silence était pesant, un silence de mort… Je vous avoue que mon ironie est un peu déplacée vu le contexte, mais le cynisme j’aime beaucoup ça, surtout quand je sais comment tout ça s’est fini !
- Quitte ou double, on le tue ou il nous tue, murmura Leila.- On le tuera, affirma Samir.
- C’est mon frère, je comprends pas, il a tant de haine envers moi !
- N’y pense pas, on doit trouver un moyen de sortir de là-bas en vie, avec Ahmed, sans éveiller les soupçons, la voilà notre mission.
- De toute façon on se l’ait promis, c’est jusqu’à la mort.
- Jusqu’à la mort mi amor, finit-il.
[…]Samir se gara devant une immense bâtisse, dont les murs extérieurs étaient peints en blanc, il semblait y avoir du monde. Il regarda Leila, qui le regardait également, automatiquement il la serra dans ses bras, son visage allant se nicher dans son cou.
- On y va ? chuchota-t-elle.
- Encore un peu, je profite avant qu’on soit surveillés.
Il se détacha d’elle et l’embrassa tendrement. Quelques minutes plus tard ils se trouvaient sur le palier de la porte, valises en mains. Une jeune femme vint leur ouvrir, ils entrèrent.
- Hola, eres Sael y Lya ? demanda-t-elle.- Si, hables frances ? demanda Leila.
- Oui, ça va simplifier les choses, je me présente, je m’appelle Liza, je suis la cuisinière dans cette maison, je suis chargée de votre accueil le temps que señor Juan se lève, il vous expliquera votre poste et votre rôle ici.
- Merci beaucoup, dit Samir.
- Je vais vous montrer vos chambres, suivez-moi.
Ils montèrent au deuxième étage de la maison, enfin j’appellerais plus cela un petit bâtiment. Les chambres de Samir et Leila étaient collées, durant deux semaines ils avaient deux possibilités : la première étant de montrer qu’ils étaient unis, ensemble. La deuxième au contraire étant de communiquer un minimum ensemble, de ne se parler que quand il le fallait et de s’ignorer un maximum. Ils avaient opté pour la seconde option, pour un couple amoureux, deux semaines de cette façon, cela n’allait pas être simple du tout, d’autant plus que pour leurs dernières semaines en vie ils s’ignoraient.
Liza les quitta, les laissant s’installer dans le calme de la maison, apparemment personne n’était encore levé. Au bout d’environ une demi heure Samir avait fini de ranger ses affaires, il entra dans la chambre de Leila, qui elle était loin d’avoir fini.
- Tu crois qu’on a choisi la bonne option ? demanda-t-il.- Je ne sais pas, je pense qu’on devrait en créer une troisième, un mélange des deux.
- Bonne idée.
Il s’assit sur le lit et la contempla pendant qu’elle plaçait ses vêtements dans l’armoire. Une fois terminé, elle se coucha sur son lit, regardant le plafond.
- Deux semaines, soit on triomphe soit on tombe, dit-elle.
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《 À la Bonnie and Clyde 》
Lãng mạnHistoire fictive inspirée de faits réels. •Création le 27/05/2014• Conformément aux droits d'auteur et au copyright, aucun plagiat ne sera toléré. C'est un remake de l'histoire du célèbre couple de gangsters des années 30. Réécriture en cours.