《 À la Bonnie and Clyde 》

Chapitre vingt-deux.

« Et c’est reparti… »

18 mars 2011, hôtel Burgundy, 1er arrondissement.

Samir était toujours à la fenêtre, à contempler la vue, il soupira et s’installa près de Leila sur le lit puis s’endormit. Il lui en voulait toujours, il ne cautionnait pas son comportement, ses manières, mais jamais il ne pourrait la laisser pleurer sans rien faire. Il n’était pas sans cœur, il ne pouvait pas rester là à observer la femme qu’il aimait pleurer. Aussi simple que ça puisse paraître, Samir est amoureux de Leila et parfois l’on peut faire des choses impensables.

Le lendemain elle se réveilla, la tête et le cœur lourd. Elle admira Samir dormir, elle avait tellement de chance de l’avoir, c’était l’homme parfait. Elle se blottit contre lui et ferma les yeux, essayant de profiter du moment avant que la tempête n’arrive. Quelques heures plus tard Samir se réveilla, il pensait que Leila dormait, il lui caressa les cheveux et s’extirpa du lit en douceur et s’en alla en direction de la salle de bain. Elle s’étala de tout son long sur le lit en s’enroulant dans la couette, elle ne voulait pas sortir, elle voulait profiter de Samir et de la suite, de plus il ne faisait pas vraiment beau.

Il ressortit quelques minutes plus tard, une serviette autour du cou, vêtu d’un jean uniquement. De quoi laisser à Leila le temps de bien se rincer l’œil.

- Bonjour, fit-elle.

Il ne prit même pas la peine de lui répondre, il était très énervé par le début de semaine, par Leila. Il enfila un tee-shirt, des baskets, sa veste et s’en alla. Leila soupira, essayant de retenir les larmes qui voulaient s’échapper de ses yeux. Elle avait cherché Samir, elle l’avait trouvé.

[…]

Leila, Samir et Walid étaient à table, dans le restaurant de l’hôtel, les garçons parlaient entre eux et Leila jouait avec sa nourriture du bout de sa fourchette. Elle n’avait pas vraiment faim après ce qu’il s’était passé.

- Plus que deux jours à passer à Paris, fit remarquer Walid.

- Eh ouais, après mission ! dit Samir.

- Tout ce luxe ça va me manquer !

- Pas à moi, c’est monté à la tête de certaines personnes !

Leila se redressa sur sa chaise, elle gigota dessus, gênée. Elle finit par poser sa fourchette et sortit de table. Samir regarda Walid, celui-ci également.

- J’ai été méchant là ? demanda Samir.

- Pas vraiment, elle le mérite ! dit Walid.

- J’aime pas la voir comme ça !

- De toute façon quand il s’agit de Leila toi t’es tout mignon !

- Et alors ? Y’a pas de mal !

- Bah si, parfois faut qu’elle sache que c’est toi l’homme ! dit Walid.

- Rien à voir, Leila c’est une vraie gamine au fond, elle veut profiter de sa vie, qu’elle a pas eu l’occasion de vivre à cause de son père et ses frères. Moi j’essaye juste d’être gentil avec elle.

- Trop gentil !

- Mmh, je vais la voir ? demanda Samir.

- Non ! Fais-la galérer comme elle t’a fait galérer !

- J’y arrive pas !

- Je vais te coacher, rassura Walid.