《 À la Bonnie and Clyde 》

Chapitre cinq.

«Les sentiments naissent doucement»

11h00, 11 octobre 2006.

La sonnerie retentit, Samir se leva ainsi que Leila. Ils sortirent à peu près en même temps de la salle. Une jeune fille sauta au cou de Samir, Leila les regarda et s'en alla en direction de la salle d'espagnol.

Samir repoussa légèrement la jeune fille et regarda Leila partir, lui qui voulait lui parler. Il soupira et regarda sa conquête du moment, Zohra, elle était dans leur classe.

- Bébé ça va ? demanda Zohra d'une voix qu'elle rendait légèrement aiguë.

- Ouais ouais.

La demoiselle posa ses lèvres violemment sur celles de Samir. Dans un autre moment il en aurait sûrement profité mais cette fois-ci il la repoussa. Sans avoir eu d'explication, Samir s'éloigna de Zohra.

Leila s'installait tout au fond, à côté de la fenêtre quand Samir s'assit à côté d'elle. Elle soupira et se mit à sortir ses affaires sans prêter attention à «l'énergumène» assit à côté d'elle. Une ombre s'arrêta devant Leila, elle releva la tête.

- Tu es assise à côté de mon mec, bouge ! ordonna Zohra.

Leila leva ses sourcils, puis elle souri.

- Tu veux être assise à côté de ton mec beh prends-le, ça m'arrange. répliqua-t-elle

- C'est notre place, bouge de là ! répéta Zohra.

- Essayes donc de me faire bouger.

Zohra posa sa main sur l'épaule de Leila. Grosse erreur, Leila attrapa le bras de Zohra et le tordit. L'adolescente poussa un cri de douleur. Leila repoussa son bras.

- Ne pose pas tes sales mains sur moi, menaça Leila.

- Salope ! cria Zohra.

Elle essaya de gifler Leila, trop rapide pour Zohra, Leila se leva, attrapa le bras droit de l'autre fille et le tordit de façon à le placer derrière son dos. Elle poussa Zohra, sa tête tapa violemment contre la fenêtre. Elle réitéra le geste à plusieurs reprises sous le regard choqué des élèves et de Mme Perron, son professeur  d'espagnol.

La fenêtre était maculée du sang de Zohra, la haine transparaissait dans les yeux noisette de Leila. Personne n'osait s'approcher d'elle, c’était comme si elle était possédée. Samir réagit et repoussa Leila de Zohra. Cette dernière tomba au sol tandis de Samir tenait les poignets de Leila pour l'empêcher de taper à nouveau. Elle essayait de se dégager mais Samir la tenait fermement.

- Lâche-moi, ordonna Leila d'une voix forte.

Sa voix était à glacer le sang, Samir était choqué que la voix habituellement douce de Leila se transforme en ça. Il desserra ses poings et regarda l'adolescente, incrédule. Elle prit ses affaires et s'adressa une dernière fois à Zohra.

- Essayes encore une fois de me gifler ou insultes-moi et je te tue sans pitié !