The Art Teacher, Michael Jackson

Chapitre 10 ~ Une partie de la vérité

- Non, mais tu m'expliques ?
S'énerva Gloria.

- Y'a rien à expliquer, je te l'ai déjà dis, c'est un ami de mes parents que j'aime pas. Et il veut tout le temps me donner des cours de danse alors qu'il ne sait plus danser.
Répondis-je sèchement.

Après ça, l'on avait plus vraiment beaucoup de chose à se dire. Et j'avais envie qu'on me foute la paix. Mon humeur avait si vite changé, que je ne pouvais plus faire semblant. Aucune de nous dans le bus n'osait prendre ses écouteurs, nous étions toutes les deux contrariés. Arrivé à mon arrêt, je me suis levé.

- Tu vas où ? On va pas chez moi ?
Se questionna Gloria.

- Je... j'ai dis ça pour donner une excuse à l'autre.
Avouai-je honteuse avant de m'excuser et sans attendre je suis sortie du bus faisant signe à mon amie qui boudait.

En temps normal, je serai rentré chez moi prendre un petit goûté, peut-être même devant des dessins animés ridicules. Mais pour une fois que j'avais pu échapper à René, à ma famille, j'en profitai pour aller me balader seule. Je me suis promener dans un parc, avant de m'assoir sur l'herbe en écoutant de la musique, j'avais pensé à réfléchir. Je ne pouvais pas rester comme ça à déprimé, j'ai imaginé en parler, mais au finale j'avais honte et je me sentais stupide. Ne supportant plus de réfléchir sur ce sujet si secret pour moi-même, je pris l'initiative d'oublier encore, avec l'aide de mes devoirs.

Mes parents ont fini par m'appeler quand ils sont rentrés pour savoir ce que je fichais. Vu sur le ton dont ils me parlaient, j'avais l'air de comprendre que René ne leur avait absolument rien dit à propos de l'histoire du bus. Peut-être parce qu'il savait qu'il avait tord. Je suis retourné à la maison à leur premier appel, je leur ai fais évidemment croire que je finissais un devoir avec Gloria et qu'ensuite nous étions allé nous balader.

René était là lui aussi, et je faisais tout mon possible pour l'ignorer. Lui, qui me regardait intensément, l'inquiétude sur son visage était aussi perceptible qu'un objet.

- Et ton casting ?
Demanda René comme s'il était impliqué dans mon éducation.

- Ah oui ! Ça s'est passé vraiment bien ! Michael m'a même félicité.

Alors que mes parents s'en réjouissaient, René s'incrusta une nouvelle fois, ne comprenant pas que je le fuyais.

- Tu as mis en pratique tous mes conseils ?

Je me suis fermé comme une huître, il était en train de me faire de la provoque et je le supportais mal, l'on m'aurait cru bipolaire, mais je me suis enfermé immédiatement dans ma chambre. Mon changement d'attitude avait tout de suite été remarqué, mon père m'avait suivi en colère et ma mère marmonnait sur le même ton.

- Quand est-ce qu'il se barre lui ?
Osais-je répondre à mon père derrière ma porte.

Je n'avais pas besoin d'une réponse de sa part, je le savais, ça n'arrivera pas, pour le simple fait qu'il était notre nouveau voisin. À ce moment j'aurai préféré que ma mère me dispute, même si avec elle quand ça arrivait, ça pouvait aller loin. Mais je ne pouvais pas supporter d'imaginer ma mère s'excuser pour moi à côté de ce répugnant personnage.

J'ai fini par être puni... stupidement. Et pour remarquer le coup, je devais aider René dans sa maison. À table il disait que ça ne lui importait pas, que je n'étais pas obligé d'être puni pour si peu, mais qu'à la place il pouvait me donner une heure de cours de danse. Au début mes parents refusaient et pour une fois j'étais d'accord avec eux, mais ils ont fini par cédé bêtement. Je ne sais pas comment je pouvais manger devant lui, mais je n'osais même pas levé la tête, de peur d'être prise de nausée.