Chapitre 23 ~ L'école

180 16 42
                                    

- Oh oh oh, c'est le père Noël !
Plaisanta Michael chuchotant toujours un peu plus fort dans mon oreille pour me réveiller.

J'ai sursauté, le regardant avant de le voir me faire une blague qui ne m'avait depuis longtemps rendu le sourire aussi vite. Michael en fut fier, il voulait s'assurer que je commence ce premier jour d'école bien. Et rien de plus qu'un Michael qui me fait la blague que j'ai subit pendant toutes mes années de primaire. Ça me rappelait ce temps où tout avait toujours été parfait.

- Ahah très drôle ! Me moquais-je. En réalité, tu t'es vraiment trompé de vocation, tu aurais dû être humoriste.
Osais-je.

Michael rit, avant de me rappeler l'objet de sa venue. Ce n'était pas pour rien et je le savais tout de suite n'ayant pas dormir très longtemps. Ce sourire se dégrada, j'avais beau avoir accepté d'y retourner, en réalité c'était tout comme chez moi, chez René, j'y avais laissé mes pires souvenirs. Revoir les gens de ma classe, les profs, le lycée... J'avais envie que tout ce monde parte loin comme René avait fait.

- Oh, si tu ne le sens pas, il n'y a pas de soucis, on peut prévoir ça un autre jour hein ?

- Ça va...
Haussai-je les épaules en m'étirant avant de me lever doucement du lit.

- Aller... ne te presse pas, tu as le temps ! On se rejoint pour le petit déjeuner !
Dit-il en repartant.

Quand des choses qui se déroulaient ainsi je n'avais plus aucun soupçons sur Michael et je me culpabilisais de voir le mal partout. Aucun signe m'avait prouver le contraire en comparaison à René qui a toujours été une personne lourde de perversion. Michael est quelqu'un de si doux, gentil, humain et complètement respectable.

Je m'étais alors préparé comme il se devait, à part mes sorties pour voir un psy je n'avais pas bougé de la maison. Puis j'avais rejoins Michael dans la cuisine partager notre petit déjeuner ensemble. Pour ma part, je m'étais senti capable que d'avaler mon chocolat chaud. Je m'étais sentie d'avoir encore le choix, qu'il était peut-être encore temps d'annuler. Ce n'est à peine si j'allais courir jusqu'au toilette vider le peu de contenu de mon estomac. Michael le remarqua aussitôt, bien que j'avais plutôt bien caché mon jeu depuis ce matin. Je ne me comprenais plus, je pouvais me montrer vachement hypocrite envers moi-même, ça me dégoûtais.

- Hey... ça va très bien se passer, ne t'en fait pas ! Posa Michael sa boisson sur le bar, appuyant sa main sur mon bras.

Mais je ne pu le croire, ma vérité revenu aussi vite que mes larmes inépuisables.

- Non... je ne veux plus. Secouai-je la tête.

J'entendis un faible soupir sortir des narines de la star, j'aurais bien voulu le faire pour lui, qui faisait tant pour moi. Mais je m'en sentais incapable, retrouver les visages de ma classe, de mes profs, ou simplement l'architecture du lycée... c'était déjà trop en les imaginant.

- Oh... nous sommes si prêt du but, si tu ne peux pas aujourd'hui, on le fera un autre jour ok ? Ce qu'on peut essayer aujourd'hui c'est de faire simplement l'aller-retour, rien que ça, ça serait déjà énorme. Je sais que tu es courageuse, on teste ça et on verra ce que ça donne, tu réfléchiras et on en rediscutera ensemble.

Si ce n'était que ça, je m'en sentais absolument capable, tant que je ne quittais pas la voiture. Piégé je ne savais plus quoi ajouter, redevenu muette, Michael s'intéressa à ce que j'en pensais. Je ne savais pas si je faisais des siennes ou si j'avais tous les droits de douté. Plus je pensais à cette école, plus je cherchais ce qui pourrait me retenir. La danse je voulais la bannir, les arts... quel intérêt maintenant ? René avait souillé cette discipline qui était si importante à mes yeux. Michael répéta sa question, qui me fit sursauter immédiatement en haussant les épaules.

The Art Teacher, Michael JacksonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant