Chapitre 5 ~ Le contrat

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~ Jeudi 13 septembre ~

Commencer une journée avec des maths, il n'y a rien de plus casse-tête. Pourtant je m'étais réveillé avec une motivation surnaturelle. J'oubliais un peu les maths et voyais en avance la suite de la journée, l'art-plastique ce n'est pas terrible, le sport ça défoule et après nous avions le King. Le voir tous les jours, c'était un privilège.

Certes l'heure la plus longue de la journée restait les maths en première position. J'ai beau comprendre, je n'aime pas ça. Je n'ai pas de problème avec les chiffres, et les chiffres n'ont pas de problème avec moi c'est juste que dans mon classement ils sont derniers car ils demandent trop de concentration.

Même si ça semblait interminable et fatigant. J'étais plus que ravi d'entendre enfin la sonnerie qui annonçait la fin du cours. Quant à l'art plastique, j'avais l'impression d'être en récréation bien que le prof voulait capter notre attention car c'était le premier cours de l'année. Son programme avait l'air intéressant, il voulait qu'on créé du décors pour le spectacle de fin d'année. Et à partir du moment où il y a un intérêt, c'est toujours plus intéressant. Alors que je discutais avec Johan, puisque l'on avait été placé, il s'intéressa soudainement à moi :

- Alors déjà la chouchoute de Monsieur Jackson !

Je levai les yeux au ciel, finissant par lui demander des explications sur ces réflexions.

- T'es jaloux ?
Me moquai-je.

- Pas du tout. À vrai dire, je pense que je suis celui après toi.

- Pff ce n'est pas une compétition. Je suis là pour apprendre. Il va pas t'embaucher après.
Le ridiculisai-je.

- Qui sait ?
Me questionna t'il.

- T'as raison, c'est toujours beau de rêvé !
Blaguai-je.

Sa conversation m'irritait déjà. S'il voulait faire une compétition je préférai en être en-dehors. Je trouvais ça stupide. Bien que je l'avais vu danser, et c'était quelque chose aussi. Peut-être que l'on était les deux à ressortir du groupe. J'ai essayé de me concentrer, mais il y avait toujours quelqu'un qui avait une conversation intéressante.

Après cette heure qui fut d'une rapidité extrême, nous avons eu à faire à la pause. J'en ai profité pour grignoter des petits gâteaux que ma mère avait préparé puisque elle déteste ceux des industries.
Puis nous nous sommes avancés vers le stade pour le sport. L'entraineur nous a accueilli à la fin de l'entracte, nous sommes passé au vestiaire avant de le rejoindre en salle où nous allions faire du basket. C'était cool, car ce sport là me plaisait déjà beaucoup, alors je faisais partie des meilleurs au basket avec les gars. Même si c'en était aussi épuisant, les deux heures avaient défilés à la vitesse d'une étoile filante.

Et je mourrais de faim, nous sommes allés d'un pas pressé à la cafétéria tous ensemble. À croire que ça allait devenir une habitude de déjeuner ensemble. On était perdu je pense, on s'entendait avec tout le monde et pour le coup nous n'étions pas capable de faire des petits groupe pour manger séparément.

Je définirai cette classe sans histoire, à la limite du peace and love. C'était trop beau pour être vrai, je n'avais jamais vu ça. En ce midi là, nous nous sommes extasiés face au plat qui nous attendait, oui il faut le prendre au deuxième degré. Sa couleur, son aspect ne donnait pas envie et pourtant depuis lundi j'avais été agréablement surprise par cette cantine.

Après en avoir fini, avec beaucoup de plaisanteries, nous nous sommes baladés dans la cours du lycée. Mais étant un grand groupe, nous avons rapidement fini sur l'herbe verte et fraîche. Nous nous sommes assied en formant un grand cercle et chacun se posait des questions afin de continué à en savoir plus sur les autres. Grâce à ce petit jeu, j'ai pu cerné les filles et fils à papa c'était amusant. Certain l'assumait totalement en riant, d'autres disaient que si nous étions tous dans cet école, nous étions tous des filles et fils à papa. J'aurai bien voulu contester, mais au final ils n'avaient pas tord. Après il fallait aussi clarifier ce que l'on appelait les fils à papa, les personnes pourries gâtés. Et nous voilà en plein débat. Ça me faisait rire, j'étais pour les deux parties tout simplement parce que les deux avaient de bons arguments.

The Art Teacher, Michael JacksonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant