IX

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La semaine s'écoula bien vite, des deux côtés. Katsuki et Izuku avaient à nouveau reçu une visite du vert, il avait eut une excellente idée qu'il tenait absolument à leur partager.

-Ayame n'est pas au courant que j'ai reprit contact avec vous et je sais qu'elle prend ses médicaments vers 17h20-17h30. Dabi, viens vers 17h15, je t'ouvrirai la porte de derrière et tu resteras dans la cuisine. Elle ne veut pas que son père sache son état, elle ira donc se cacher pour les prendre, dans la cuisine, ça lui fera une jolie surprise! s'exclama-t-il, fier de son idée 

Le noiraud réfléchit un instant, imaginant chacune des réactions possibles de la rouquine. Puis un petit aboiement étouffé le sortit de ses pensées et il caressa le chiot roux, couché à ses côtés.

-Oui, c'est une bonne idée. Je suis d'accord avec ça. dit Dabi

Izuku hocha la tête avant de grattouiller le petit chien qui semblait ne demander que ça. Il s'agissait d'un petit shiba, plus roux que la rousseur elle-même. 

-Comment il s'appelle? demanda le jeune homme aux tâches de rousseurs

-On sait pas, monsieur fait le romantique et veut l'offrir à sa p'tite rouquine d'amour~ intervint Katsuki, d'un ton moqueur 

Ledit monsieur leva les yeux au ciel avant de soupirer assez fort, montrant son mécontentement face aux pics de son colocataire. Il se contenta de doucement caresser le chiot, qui aboya de bonheur. Il sourit doucement. 


Durant une semaine, Ayame s'était sans cesses demandé qui serait présent à cette fameuse fête. Katsuki? Elle ne savait pas comment avait évolué leur relation depuis la dernière fois. Tsuyu? Sûrement, il aimait beaucoup la jeune femme. Ochako? Certainement, c'était une amie proche. Tooru... ? Izuku n'était pas du genre à faire des préférences, il l'avait sûrement invitée pour la forme. Mais qui d'autre? Leurs parents respectifs, peut-être? Des amis? Le mystère ne serait levé que quelques heures plus tard. Et le plus important pour l'instant, c'était sa préparation. 

Elle alla vite se doucher, puis se souvint qu'elle n'avait pas choisi de vêtements. Et c'est en sous-vêtements qu'elle décida de faire des essayages. Elle opta pour une jupe noire, avec des collants de la même couleur et des escarpins eux aussi noirs. Elle mit un pull à manches trois-quart gris sur lequel figurait l'inscription "Être une princesse est épuisant" en blanc. Elle se fit seulement une tresse plaquée, gardant deux mèches aux côtés de sa frange qu'elle boucla. Elle se maquilla de façon légère, c'était une soirée conviviale, pas un gala non plus. Aux alentours de 16h, elle enfila sa veste et son écharpe, saisit son sac et sortit en fermant la porte. En marchant dans la rue, elle vit des familles se rejoindre pour fêter le réveillon. Elle sourit et se sentit de meilleure humeur. Arrivée au coin de la rue, elle vit que le bar était déjà agité. Elle se sentit un peu gênée à l'idée d'être la dernière, mais accéléra le pas. 

En entrant, elle vit qu'il y avait sa mère, son père, Hoshi, Manichi, Naoko, Hime, Izuku, Katsuki, Inko, Toshinori, Tsuyu, les parents de Tsuyu, Ochako, les parents d'Ochako, Tooru, les parents de Tooru, il y avait aussi les frères et soeur de Tsuyu. La jeune femme sourit et s'adressa d'abord à ses parents et sa propre famille avant de saluer le reste des personnes présentes. Izuku récupéra sa veste et son sac et les amena dans la cuisine. En revenant, il apporta des plateaux sur lesquels trônaient fièrement des petits fours. Izuku et Katsuki s'échangèrent un regard et le plus petit hocha doucement la tête tandis que le blond semblait retenir un éclat de rire. La rouquine sourit de leur relation et prit un petit four en jouant avec la petite dernière de sa famille. 

Le temps passa si vite que lorsqu'elle regarda sur l'horloge au mur, elle constata qu'il était déjà 17h30. Elle s'excusa, prétextant avoir des médicaments à prendre pour un rhume et se rendit dans la cuisine. Elle fouilla dans son sac et en sortit un petit récipient pleins de pilules. Elle en prit une et se servit un verre d'eau. Elle soupira après avoir prit le médicament et s'appuya un instant sur le rebord du robinet. Dans son dos, elle entendit un petit froissement de tissu suivit d'un aboiement étouffés et d'un "Shhhhht" non camouflé.

Interloquée et curieuse, la jeune femme se retourna. Et là, devant elle, du haut de son mètre 83, Dabi lui adressait un sourire. Elle mit sa main sur sa bouche et, avant qu'elle ait pu réagir, sentit ses genoux se dérober sous elle. Elle tenta de se rattraper à la table mais ne parvint qu'à faire tomber avec elle les plaques en inox. Et, dans un vacarme assourdissant et un aboiement aiguë, ses genoux rencontrèrent doucement le sol, les mains sur sa taille ayant ralenti sa chute. Ayame s'était accrochée à sa longue veste noire.

-Je suis désolé, je ne voulais pas te faire peur. Du moins... Pas autant~ dit le noiraud, le ton moqueur 

-Je.. Je pensais que... Que tu ne reviendrais jamais... ! Et puis... Tooru... Tooru qui... Qui est ta copine maintenant... Je... bredouilla la rouquine

-Eh eh eh, ne dis pas des idioties comme ça, je vais faire une crise cardiaque. Tooru et moi ça n'existait pas, ça n'existe pas et ça n'existera jamais. Je n'ai jamais prévu de, ne serait-ce que coucher avec elle. Ce qu'elle te raconte, c'est du grand n'importe quoi, elle ne m'intéresse pas le moins du monde. 

Et il sourit à nouveau, la ramenant contre lui pour la serrer. Elle le serra aussi. Il lui avait tellement manqué. Puis un petit aboiement attira son attention. Elle regarda autours, mais il n'y avait aucun chiens. Interloquée, elle jeta un regard interrogatif à son acolyte. Il sourit, et sortit un bébé shiba de sa poche.  Il vit les yeux d'Ayame se remplir d'étoile et un grand sourire orner son visage plein de tâches de rousseurs. Il sourit aussi et lui posa sur les genoux. Le chiot regarda sa nouvelle maîtresse en secouant la queue et en jappant, quémandant des caresses. Cette dernière ne se fit pas prier et caressa le petit chiot. La porte de la cuisine s'ouvrit alors, pour permettre à toutes les personnes présentes de voir une scène surréaliste;

Ayame et Dabi, agenouillés au sol, face à face, les plats en inox éparpillés au sol et un chiot aussi roux qu'Ayame sur les genoux de cette dernière. Les deux jeunes gens se regardèrent et se mirent à rire. Allez expliquer cela aux invités, maintenant!

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Héhé c:

Tenshi to AkumaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant