XII

56 6 2
                                    

Le sol était froid et dur. Pourtant, il était sûr de s'être endormit dans un lit. Il se redressa lentement et ouvrit les yeux. Une pièce noire. Un escalier luxueux, lui aussi noir. Un magnifique lustre avec des flammes bleues qui éclairaient l'intégralité de la pièce. Une grande porte élégante en face de lui, derrière lui et en face de l'escalier. Il ne connaissait que trop bien cet endroit. Il regarda à ses côtés et trouva la tignasse rousse allongée au sol. Elle était encore endormie, mais il semblerait que ce ne soit pas un rêve joyeux. Evidemment. Dabi soupira et se releva lorsque des bruits de pas se firent entendre depuis l'arrière de la porte dans son dos. Il fit volte-face pile au moment où un homme sortait de la pièce. Il était très grand. Il avait de longs cheveux noirs, des yeux rouges et deux grandes cornes blanches. Dans son dos se trouvaient deux grandes ailes noires, lisses comme du cuir. Le plus petit déglutit.

-Ah, mon fils. Cela fait plus d'une heure que tu es là, maintenant. Tu en as mit du temps pour t'éveiller. Voilà qui est amusant. chantonna l'homme 

-Père, je- commença le susnommé

-Je ne te permets pas de parler, alors tais-toi. Comment ai-je pu te faire confiance? Je t'ai envoyé chercher ton ange car tu t'ennuyais ici. Et voilà que tu te permets de flirter avec une simple humaine. Tu m'as extrêmement déçu. D'autant plus que Kevin a tenté de t'aider, et que tu l'as violemment repoussé. Pour sauver cette même humaine! Je suis persuadé que la cicatrice à son bras vient de Kevin, pas vrai? Ah, quel bon fils. Que vais-je dire aux autres? Que vont-ils se dire? "As-tu appris pour le fils de Satan? Celui qui fréquente une humaine?"

Le noiraud se contenta de baisser les yeux. Il ne pouvait rien faire de plus. 

-Si j'ai créé cet accord avec Dieu, ce n'est pas pour que tu t'amuses à le briser. Nous, démons, sommes vulnérables aux êtres de lumières. Et si je ne m'abuse, Tooru Hagakure veut la mort de cette Ayame Tsuri. Oui, pendant que tu t'amusais en haut, ton frère m'a rapporté toutes les informations nécessaires pour la briser. Et toi, que vas-tu faire? Ah, c'est vrai. Tu ne peux strictement rien faire. Je suis ton père, en plus d'être le roi des enfers. 

Dabi se mordit la lèvre. Il n'avait pas tord. Il ne pouvait strictement rien faire. Il le savait. Et pourtant, il s'était attaché à Ayame. Il savait qu'elle allait en mourir. Mais il n'avait pas agit avant. Il aurait pu se séparer d'elle. La faire le détester. Mais il n'avait pas réussit. Lorsqu'il avait vu la petite fille brisée dans ses souvenirs, il n'avait pas pu l'abandonner. Il n'avait pas voulut encore la briser. Et maintenant, à cause de son égoïsme, elle allait mourir. Certainement torturée, voire violée. Par son propre frère. Comme celles d'avant. 

De son côté, la jeune femme se réveilla de son cauchemar. Elle ne comprit pas pourquoi elle était à même le sol. Puis elle entendit une voix. En levant les yeux, elle vit un homme élégant. En face de cet homme, se trouvait Dabi. Il avait la tête basse et les points serrés. Elle se redressa sur ses coudes et les regarda, l'un après l'autre.

-Ah, voilà que notre jeune invitée se réveille! Bienvenue, Ayame Tsuri! Je suis Satan, le père de ton abruti de petit ami. Désolé de te dire ça comme ça, mais à cause de lui, tu vas mourir. dit l'homme, en adressant un sourire à la rouquine

Son sang ne fit qu'un tour. Elle allait mourir? Mais pourquoi? Parce que Dabi était son petit ami? C'est vrai qu'Izuku lui avait expliqué que les démons et les anges n'avaient pas le droit de partager ce genre de relations avec les humains. Et Dabi l'avait ramenée au mariage d'Agathe. Ah, tout s'expliquait donc. Elle se releva et regarda Satan. Malheureusement, elle n'avait aucunes envies de mourir. Alors, elle se raccrocherait à chaque parcelles de vie. Même s'il faut que ce soit sa détermination qui la maintienne en vie. Elle sentait le désarroi de Dabi, bien qu'elle se tienne à quelques mètres de lui. Elle n'aimait pas ça. Alors elle ferait tout pour ne plus le sentir. 

-Je suis désolée... Mais j'essaierai de ne pas mourir si facilement... parvient-elle à chuchoter, même si sa gorge était nouée 

Le noiraud la regarda et éclata de rire. Ah, ça! C'était bien la première d'entre elles à lui tenir tête. Dabi jeta un regard à la rouquine. Il esquissa un semblant de sourire et tendit la main vers elle. Mais avant d'avoir pu l'atteindre, elle se mit à hurler. Un hurlement à glacer le sang. Elle tomba à genoux, et Dabi constata qu'une marque noire s'étendait à partir de sa joue, formant des arabesques. Il cria son prénom et posa sa main sur son dos, tentait de l'aider.

-Cela ne sert à rien! Dans quelques minutes, elle mourra. Maintenant, écartes toi d'elle, il est temps que je te punisse. dit Satan

Et le voilà, qui vole contre un mur. Il était sonné, le choc était dur. Ayame tourna difficilement la tête. Il crut entendre un léger "Dabi... !" lui échapper. Satan s'avançait, le dos droit. Ah, son fils n'était-il pas assez amoché? Toutes ces cicatrices ne lui servaient-elles pas de leçon? Le fils se releva tant bien que mal. Il n'allait pas le laisser la tuer. Pas cette fois. Le père éclata à nouveau de rire. Ah, c'était amusant. Les sentiments qu'ils avaient développés l'un pour l'autre les gardaient en vie. Il leva à nouveau la main. Dabi ferma les yeux. Il savait ce qui l'attendait. Autant fermer les yeux. Mais... Le coup ne l'atteignit jamais. Il y avait eut un bruit, mais il n'avait rien senti. S'était-il endurcit?

-Même si ça fait un mal de chien... Même si je dois en mourir, être torturée ou même abusée... De mon vivant... De ma pitoyable petite existence parmi tant d'autres... En tant que je ne sais pas combientième... Je me dresserais contre vous... Même si vous me terrifiez... Et que j'ai du mal à respirer... Et que je ne vois pas correctement...  Je ne l'abandonnerai pas... ! s'exclama faiblement la voix d'Ayame 

Dabi ouvrit brutalement les yeux. Pas encore! Elle ne devait pas prendre les coups pour lui! C'était l'inverse! L'homme regarda un instant la jeune femme, impassible. Puis un sourire sadique se dessina sur son visage.

-Bien, bien! Ayame-chan! Je te laisse sept jours pour absorber mon pouvoir! Sept jours pour te remettre complètement de cet évènement! Si tu n'y arrives pas, je vous tuerai tous les deux! Et si tu y arrives, je vous laisserai vivre! Cela te va, mademoiselle? dit-il, joyeusement

Elle mit plusieurs secondes a assimiler ces paroles. Puis elle acquiesça d'un faible signe de tête. Puis, une seconde après, Princesse aboyait fortement à ses pieds. Ne supportant plus la migraine et sentant le sol tourner, la rousse se laissa tomber. Dabi la rattrapa. La voir dans cet état ne lui faisait vraiment pas de bien. Il l'allongea et la couvrit doucement, et Princesse sauta sur le lit en posant la tête sur les jambes de sa maîtresse. Elle jappa doucement et Ayame sourit.

-Désolée de toujours de causer du soucis, Dabi... dit doucement la jeune femme

-C'est de ma faute... Mais maintenant... Je promets de te protéger... Je protégerais la femme que j'aime à tous prix... sourit-il 

Elle sourit et ferma les yeux. Dabi s'assit à côté et caressa d'une main ses cheveux et de l'autre la pauvre chienne qui jappait devant la douleur de sa maîtresse. Sept jours... Sept jours de torture pour la pauvre jeune femme. Sept jours qui allaient être un véritable enfer pour les deux.

-----------------------------------------------

1289 mots pour celui là

LA MOTIVATION EST PRESENTE XD

Tenshi to AkumaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant