Chapitre 13.
Amy.
Mission sous haute tension.
Une semaine plus tard.
- Amy tu as 5 minutes ? Je tourne la tête et vois qu'Alessio se tient derrière moi, les mains dans les poches. Ce mec est un vrai petit génie de l'informatique. Demandez-lui ce que vous voulez et il vous le trouve, sauf bien évidemment Carter. Ce connard s'est littéralement volatilisé, je sais qu'il se planque quelque part et qu'il doit avoir de sacrées relations. Mais je suis patiente car je sais que son heure viendra.
- Je t'écoute.
- Quelqu'un collecte des informations sur toi.
- Rien d'étonnant, tout le monde veut connaitre l'identité d'AJ.
- Oui sauf que là les recherches sont ciblées sur ta véritable identité en plus de celle d'AJ. J'écoute Alessio tout en nettoyant minutieusement mon Beretta.
- Et qu'est ce que cette personne cherche exactement ?
- Tout, tes habitudes, où tu vis. En gros tout ce que tu as fait depuis dix ans. Dix ans tiens tiens, visiblement Apo est curieux de savoir ce que j'ai fait pendant tout ce temps. Qu'est ce qu'il y a que tu ne me dis pas ?!
- Et bien c'est que, c'est, c'est délicat...
- Quoi on cherche à savoir si je porte des strings ou des culottes ?!
- Non...
- Bon tu accouches tu ne vois pas que je suis occupée là.
- Une recherche a été lancée dans tous les hôpitaux du pays. Et là mon corps se raidit car je sais très bien ce qu'il s'apprête à dire, mais je ne laisse rien transparaitre et je continue à nettoyer mon arme.
- Continue. Je l'entends prendre une grande inspiration comme pour se donner du courage.
- Cette personne cherche à savoir si un rapport médical a été établi il y a dix ans sur l'agression et très probablement le viol d'une jeune fille de 15 ans, brune, les cheveux longs...
- Qui ? Je le coupe je n'ai pas besoin d'en savoir plus. Lui et moi savons exactement qui est cette jeune fille en question.
Quand je me suis réveillée ce matin là chez Gio, il y avait un docteur qui attendait au salon. Mon oncle avait compris tout de suite ce que j'avais subi et il avait fait venir un médecin pour tenter de me soigner. Du moins ce qui pouvait l'être grâce à des pansements et des anti-douleurs. Pour le reste heureusement j'avais pu compter sur Gio et sa famille. Seuls ses proches connaissaient la vérité, dont le petit génie ici présent.
- Aucune idée, ce mec est aussi doué que moi. J'ai juste eu le temps de remonter à son pseudo « Shadow ». Est-ce que ça te parle ? Je souris, ho que oui ça me parle... mais je me garde bien de lui dire.
- Merci Alessio très bon boulot.
- De rien et au fait je t'ai trouvé un Beretta en platine ça t'intéresse ? Il appartenait à un chef d'une milice saoudienne. Tout le monde connait ma passion pour les armes surtout les Beretta que je collectionne.
- Je ne sais même pas pourquoi tu me poses encore la question...
- Reçu chef ! Et c'est sur un salut militaire qu'Alessio part.
Ca fait une semaine que j'ai reçu mon ancienne famille, que j'ai lâché les quelques mots qui ont allégé considérablement le poids que je porte depuis tant d'années sur mes épaules. Sept jours très exactement que je n'ai pas eu de nouvelles d'eux. Etrangement les premiers jours j'ai ressenti de la déception. Je pensais qu'Apo ou mes frères chercheraient à en savoir plus sur ce qu'il s'était passé cette fameuse nuit mais j'avais tort. Ils n'en avaient rien eu à foutre il y a dix ans, pourquoi serait-ce le cas aujourd'hui. J'avais donc repris le cours « normal » de ma vie, exécuté 2 contrats. D'habitude j'en ressortais toujours avec une certaine satisfaction, celle du travail bien fait mais pas cette fois. Je regarde ma montre il est 20h00, je décide d'aller me préparer, j'ai une mission ce soir.
Il fait nuit noire quand j'arrive devant le domicile de ma victime, une charmante petite maison de deux étages. Je fais le tour, toutes les lumières sont éteintes, puis j'aperçois une fenêtre laissée ouverte. Grave erreur...
J'enjambe le rebord de la fenêtre et atterris dans une salle de bain immense, très propre au sol et aux murs gris béton. Je prends le temps de regarder la pièce. Sur ma droite une baignoire à remous et juste derrière une immense douche où 4 personnes peuvent facilement se doucher en même temps. Mes doigts glissent sur les parois de « monstro douche » et j'imagine que d'autres femmes ont dû y poser leurs mains, mais dans une tout autre situation, cette pensée me met en colère. Calme toi Amy, ta cible est loin d'être vierge et tu le sais. Je continue mon observation avec à gauche, un meuble à deux vasques et des produits typiquement masculins. Je m'approche et prends son parfum dont j'inhale l'odeur. C'est une fragrance boisée avec un mélange d'épices et d'agrumes une odeur brute, ultra masculine qui lui correspond tout à fait. Tous les éléments de la salle bain sont blancs et tranche avec le gris, l'effet est tout juste magnifique. Je me demande si c'est lui qui a décidé de la décoration ou quelqu'un d'autre...
J'ouvre avec précaution la porte et je le vois, paisiblement endormi sur le dos, au milieu du lit, le drap sur les hanches. Je prends quelques minutes pour l'observer. Je me doutais qu'il était musclé mais la réalité surpasse de loin tout ce que j'avais imaginé. Ce mec est bâti comme un dieu grec. Ses lèvres sont charnues, sa barbe de quelques jours dissimule une mâchoire carrée. Il a un bras derrière la tête et l'autre négligemment posé sur son ventre. Ses abdos sont parfaitement dessinés et une fine ligne de poils bruns indique le chemin vers une terre que j'imagine pleine de promesses. Ce mec est une véritable oasis en plein désert. On a envie de s'abreuver de lui jusqu'à la noyade et je comprends mieux son succès auprès de la gente féminine.
J'avance sans faire de bruit dans sa direction, mon Beretta directement pointé entre ses yeux. Je grimpe doucement sur le lit et m'installe tranquillement à califourchon sur lui. Mon dieu il ne bande même pas et pourtant je sens déjà sous moi ce qui a l'air d'être un anaconda.
Je me baisse très légèrement le canon de mon flingue braqué sur sa tempe et je murmure :
- Bonsoir Shadow.
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KISS, KILL & RIDE (sous contrat d'édition)
RomansAlors que son père, président du plus gros club de motards de l'état, n'inspire que peur et violence, Amilia incarne bonté et gentillesse jusqu'à ce que la trahison des siens ne la tue. Elle renaît de ses cendres comme le phœnix à sa mort, pour deve...