Chapitre 17 : La Suite - 1995

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Une larme coula sur ma joue. Je l'essuya immédiatement.

« - Il te manque?

- Pire que ça et toi ?

- Moi aussi. Je revois encore son visage quand ils vous a vu revenir. Je crois qu'il a vécu le plus beau jour de sa vie le jour où toi et Chloé êtes revenus pour le voir à l'hôpital. Je m'en souviens encore.

- Même maintenant je réalise toujours pas que cela soit arrivé. C'était à la fois il y'a super longtemps et à la fois comme si ça c'était passé hier. »

Antoine arriva à son tour. Nek enleva son bras, qu'il avait posé autour des mes épaules, immédiatement.

- Bon les mecs vous arrêtez de penser à ça et venez on va fêter le mariage de nos potes. Je suis sur que Deen kifferai pas qu'on reste comme ça à le pleurer.

Ni Nek, ni moi ne bougea.

- Ok je vois non bah je vais me poser avec vous alors.

- Vas-y

Il roula son joint. Je le regardais faire encore une fois. Je l'avais vu rouler ses pets des centaines de fois mais cette fois-ci c'était différent. J'avais l'impression de revoir Deen le faire. Assis en tailleur, sa boîte de shit avec toutes ses feuilles, son tabac et sa cons à l'intérieur.

Il allait toper tous les vendredis soir à Châtelet. On le voyait prendre sa casquette, son manteau beige, ses écouteurs et il partait. Il était très discret et n'avait pas pour habitude de nous dire tout ce qu'il faisait à chaque fois.

Nek souffla

- Antoine, ranges ça gros. Ça te sert à quoi de fumer cette merde ?

Antoine le regarda les yeux écarquillés. Colla sa feuille et rangea son bose dans sa poche.

Je souffla et mis ma tête entre mes mains. J'avais froid, j'avais qu'une seule envie c'était de rentrer chez moi et de dormir pendant des heures.

Un serveur passa et nous servi du champagne. C'était au moins la dixièmes coupes que je m'enfilai. Le champagne était d'un délice extrême.

- Vous pensez qu'il nous voit et qu'il nous entend ?

Antoine, qui avait sortit une clope, ria en recrachant la fumé et dit :

- Je pense surtout qu'il doit bien se foutre de notre gueule là haut et qu'il est bien content.

- J'espère qu'il a pas oublié qu'il me devait 10 balle ce connard.

C'était Alpha qui venait d'arriver par derrière.
On ria tous ensemble et je tira une taff sur la cigarette d'Antoine.

- Moi je pense qu'il doit bien s'enfiler des meufs la bas. Dis-je en laissant sortir la fumer de ma bouche.

Tout le monde ria. Et c'est la qu'on se mis à tour de rôle à ressortir des vieux dossiers sur Deen.

Sneazz nous avait rejoints pendant qu'Alpha racontait comment Deen s'était fait embrouiller quand il avait prit trop de crayons à papier au Ikea car il en avait pas assez chez lui.

On était tous là, sauf Chloé et Fonky qui profitait de leur soirée.

Ça faisait longtemps qu'on avait pas rît comme ça. Trop longtemps même.
Tout ça me fit replonger dans des souvenirs lointain.

J'avais plus de nouvelle de ma mère. Elle avait perdu tout son argent en investissent dans l'entreprise de Tom. Autant dire qu'elle s'était retrouvée à la rue et qu'elle était venue pleurer dans mes bras en me suppliant de lui pardonner sa relation avec Tom et de l'accueillir chez moi.
J'avais d'abord accepté avec joie en espérant recréer des liens avec elle mais au bout de 3 mois, j'étais rentrée un peu plus tôt de la fac et l'avais découvert dans mon lit avec TOM pour ne pas changer les bonne habitudes.
Entant prise de colère je l'avais viré de chez moi.

J'avais pas la suite vendue ma voiture, mon appartement, et racheter tout ceci en beaucoup moins cher et ayant une valeur moins importante. J'habitais maintenant dans le XIVeme et je roulais en Clio 4.
J'entamai ma première année de doctorat en droit. J'avais eu la chance de pouvoir reprendre mes études à la fac. Au début car les gars m'y avaient menacé en me donnant comme dilemme de reprendre les études et qu'ils acceptent de nous reparler, ou bien que je reste mannequin et qu'ils ne nous pardonne pas. Autant dire que. c'était un dilemme de gamins.

J'avais au début, fait les deux en même temps, c'est à dire être mannequin et en même temps bosser à la fac à côté. Je dois avouer que ça n'était pas une mince à faire mais j'y arrivai plutôt bien à la fin.

Puis, à un moment j'avais décidé de lâcher le boulot et de continuer la fac à 100%

Temps Perdu - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant