Je te Pardonne

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Suite au retour de M Shinohara notre routine d'inspecteur du CCG reprend : terrain, bureau, bureau, terrain, les gros dossiers n'avancent pas et les Ghouls imprudentes et surtout de basses catégories sont éliminées sans difficultés :

- Emi ? Je m'ennuie !

- Moi aussi Juuzou. Moi aussi... On fait quoi ?

- Je sais pas... On a qu'à aller patrouiller au zoo.

- Pourquoi le zoo ?

- J'aime bien, c'est calme et il y a pleins d'animaux.

- Va pour le zoo. Je vais prévenir M Shinohara qu'on sort.

- Attends Emi ! Il est en réunion. Je crois qu'il y a une grosse intervention qui se prépare. Il sait où me trouver si on a besoin de nous.

Nous prenons donc la direction du zoo dans le centre de Tokyo. Après avoir fait le tour des enclos et admirés bon nombre d'animaux, nous nous posons sur un coin d'herbe en face des girafes. Juuzou s'assit et commence à dessiner sur son carnet de dessin, personnellement je préfère m'allonger et admirer les nuages.

- Juuzou, tu crois qu'il y a des Ghouls dans le zoo ?

- Sans doute, elles ne mangent pas les animaux mais il y a des familles alors peut-être.

- Il n'y a pas vraiment d'endroit pour dévorer des humains tranquillement ici.

- Tu doutes de ma venue ici pour attraper des Ghouls ?

- Peut être un peu oui.

Il se met à rire face à mon honnêteté :

- Le répète à personne Emi ! Je ne voudrais pas que mon quinque tombe accidentellement sur toi.

Je ris à mon tour de son non honnêteté ( c'est une blague, oui il est pas sérieux... ) :

- Promis je dirais rien, je ne tiens pas à mourir de tes mains et tu risquerais d'avoir des ennuis pour avoir tué la meilleure collègue que tu puisses avoir.

- Tu crois ?

- Oui ! Enfin j'espère et puis tu vas t'ennuyer encore plus sans moi. Non?

- Oui c'est vrai, je vais te garder encore un peu.

- Trop d'honneur ! Prêtes moi ton carnet s'il te plaît, j'ai envie de t'écrire un mot, mais tu le liras plus tard, pas tout de suite.

Il me regarde alors sans comprendre mais me le donne tout de même, j'admire un instant son dessin, Juuzou est loin d'être un grand artiste mais j'aime ses dessins qui représentent assez bien sa personnalité, simple et colorée. Je prends la dernière page du bloc de dessin et lui écris ces quelques phrases :

" Mon adorable Juuzou, je n'aurais pu rêver meilleur collègue, tu es venu colorer ma vie dans un monde qui était devenu terne, si on m'avait dit un jour que j'aimerais une personne aussi fort que je t'aime aujourd'hui je n'y aurais pas cru et pourtant tu es devenu mon monde, le seul trésor que je souhaite protéger plus que tous, plus que ma propre vie. J'espère qu'ensemble on trouvera le moyen de libérer tes sentiments que tu puisses aimer à ton tour, que tu puisses te rendre compte par toi même des gens qui sont là pour toi, qui tiennent à toi, tu es quelqu'un de bien et je suis heureuse que tu fasses parti de ma vie. Je te remercie d'être à mes côtés chaque jour et s'il te plaît ne t'arrêtes jamais de rire, de vivre et de manger des bonbons.
Emi"

Je referme alors son carnet et lui redonne, je me rallonge dans l'herbe et profite des rayons du soleil sur ma peau, une douce chaleur qui me fait du bien, qui me plonge dans un sommeil agréable.

Tel un papillon blanc,  pur et insouciantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant