Chapitre XVIII : Amour maternel, amour éternel

251 7 2
                                    

Cela fait maintenant plusieurs jours heureux passés aux côtés de Stephen, et j'ai pris aujourd'hui une décision importante pour moi. Avec cet acte, je me considère comme étant totalement entrée dans le monde des adultes. Alors je tourne la tête vers mon « chéri », comme il aime être appelé, et me redresse dans notre lit commun où il lisait en étant enlacé à moi comme un koala.
Il me regarde un peu inquiet.

« Qu'est-ce qu'il y a mon ange ? »

Et voilà le petit nom auquel j'adore répondre. Petite, j'aurais sûrement lâché un " dégueu !" car les démonstrations affectueuses de ce type me répugnait jusqu'à il n'y a pas si longtemps.

« J'ai bien réfléchie à.. tout ça ! Notre relation, mes sentiments pour toi, ce que je vais faire de ma vie et j'ai pris une décision.

- Je t'écoute. »

Il referma son livre pour mêler ses doigts au miens et plonger son regard pétillant dans mes yeux.

« Je vais officiellement vivre içi et laisser de côté mon appartement, déménager avec toi et pour t'embêter pour de bon. »

Je me rends compte que ce n'est pas spécialement le genre de déclaration qu'il attendait mais ça à tout de même l'air de lui faire de l'effet et ses magnifiques lèvres s'étirent pour me laisser voir ses dents blanches.

« Alors.. Qu'est-ce que tu en penses ? »

Pour toute réponse, il se jette sur mes lèvres, me plaquant au matelas, et m'embrasse fougueusement jusqu'à ce qu'on ne puisse plus respirer.

« Tu vois.. c'est l'une des choses que j'aime avec toi, tu me réserve toujours des surprises et je ne me lasserais jamais des nos étreintes.

- Et de nos baisers.

- Et de bien plus...»

Il sourit tendrement et répète à mon oreille la phrase pleine de sous-entendus que je viens de sursurer.

Alors, aussitôt dit, aussitôt fait, dans l'après midi, nous faisons le nécessaire pour déménager mes affaires et mes meubles. Et temps normal, ça nous aurait pris plusieurs jours, peut être même une semaine ! Mais nos particularités ont fait quand deux heures, tout été emballé dans des cartons et téléporté dans le hall de NOTRE maison.

Le plus long fut de trier et ranger par la suite. Savoir ce qui allait à la poubelle, ce qui pouvait être donné/réutilisé et ce que je décidais de garder.
Quand je sentis sous mes doigts un objet lourd et ressemblant à un livre, je sus que des souvenirs allaient remonter. Je sors alors l'album photo et voyant mon manque de réaction, Stephen se penche au dessus de mon épaule pour me demander ce que c'est, quand je lui ai répondu, il s'assied pour que nous regardions ensemble les photos.

Je fais défiler les pages, en expliquant qui est qui et où s'est pris le cliché en pointant du doigt les différentes personnes et détails. Je m'exclame plusieurs fois devant des moments de ma vie gênant à exposer ; mes fesses de bébé, mon maquillage de princesse ( que j'avais réalisé moi même en fouillant dans les affaires de ma mère ), ma gueule de bois le lendemain de mes 18 ans et j'en passe...

Mais à chaque fois que je revoyais son visage, je ne pouvais m'empêcher de ressentir un pincement au cœur. Je carressait au travers du papier, du temps, ses cheveux toujours doux et lisses, ses joues souriante et son regard rassurant.
Stephen remarqua mon manège et me prit dans ses bras pendant qu'une larme orpheline dévalait la pente de mon visage crispé. Et je répétais les mêmes mots qu'à chaque fois que je pensais à elle.

« Elle me manques, elle me manques, elle me manques...»

Stephen entra en piste. Il savait parfaitement ce dont j'avais besoin, puisque sur ce point là, on était similaire. Il ne cherchait pas à balbutier des citations lues sur Facebook ou à me dire que ce n'était pas ma faute, que personne n'y pouvait rien, qu'il fallait juste tourner la page. Non, il sut que j'avais besoin de silence, de pleurer dans ses bras, de sentir son odeur, de frissoner sous ses baisers, de savoir toute son attention sur ma personne. Alors oui, c'est égocentrique, mais dans certains moments comme ceux-là, ça fait du bien.

Mon docteur ce hérosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant