Chapitre IX : Compte à rebours

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PDV Wong :

Je suis vide. Et pourtant plein. Vide de sens, de joie qui est pourtant l'essence même de la vie. Et plein de haine, de doutes, de regrets, de remords...

J'ai l'impression que ce fût arrivé ce matin alors que cet étrange sensation funambuliste est nichée au plus profond de mon âme depuis deux semaines.

«- À bientôt Maître Abiss, je vous souhaite une bonne lecture !

- Merci Wong, tes idées sont toujours de bons conseils, je n'en doute pas !»

La porte se referma derrière le dernier visiteur et je m'autorisa une pause en écoutant du Beyoncé, assis sur ma chaise.
Après quelques minutes passées sur "Singles Ladies", un vacarme assourdissant et plus qu'inquiétant explosa comme une d'un coup en un bruit puissant. J'accourrus le plus vite possible en sur mon chemin, je vis des choses que j'aurais préféré ne jamais avoir vu; l'accumulation de cadavres encore chaud de mes amis, de ma famille. Les murs s'écroulaient à cause des corps jetés au travers et des coups ratés lors des batailles sans répis. Parmis les cris de frustration, de rage et de mort, j'entendis un discours. Enfin, j'en décriptai seulement quelques mots.

«- Respect... lois de l'univers... l'équilibre cosmique... pour notre bien à tous.»

J'aurai juré que je connaissai cette voix. Dans ma semi-léthargie, mon premier réflexe et devoir fut d'aller protéger la salle d'accès aux Saints des saints mais, choqué par cette fin de mon monde de façon apocalyptique, je restai assez longtemps debout et statique pour qu'un de nos envahisseurs sûrement surpuissant et infiltré puissent m'assomer. Aller savoir pourquoi il ne m'a pas donner le même sort qu'à mes semblables mais, lors de mon réveil, tout les corps avaient disparus et j'étais vraiment seul. La salle des saints des saints allait très bien, la porte n'avait même pas été ouverte. Mais par précaution, je préviens le maître de Londres des évènements et il me répondit qu'il mettrai toute son énergie à trouver ceux-là et à faire en sorte que ça n'arrive plus jamais. Avec le recul, je me dis que je suis encore en vie car il faut bien quelqu'un pour colporter la nouvelle et raconter à quel point ils sont dangereux et puissant.

L'unique détail d'intérêt je me souviens, fut l'accoutrement étrange et sectique de ces pourritures.. Tout de noir vétu et une fleure de Lotus, en blanc ornai les vêtements du diable en personne que j'eus le temps de reconnaître finalement ; mon ancien meilleur ami et confident, Mordo.»

Rien que ce nom suffit à présent à me répugner au plus au haut point, la rage que je tente vainement d'éteindre s'embrase comme si ce souvenir était de l'essence et que le fait de penser à ceci était le feu des enfers. Habituellement, ma méditation est interrompue car je deviens trop tourmenté et me mets à détruire tout ce qui m'entoure ( voilà pourquoi je suis très souvent dans la dimension miroir lors de mes méditations, même si elles sont vouées à l'échec, elles me font du bien ), mais cette fois-ci, c'est la sonnerie d'un téléphone portable qui m'empêche toute relaxation. Si j'ai fait l'acquisition de cet objet, c'est uniquement pour que certaines personnes me préviennent de leur arrivée avant qu'ils ne se téléportent sous mes yeux et me provoque une accélération du pouls soudaine et mauvaise pour ma tension. Mais, après m'être réveillé à Kamar-Taj détruite, je ressentais toute la haine, la colère, la tristesse et l'incompréhension monter en moi en menaçant d'exploser, alors je me téléporta rapidement dans un endroit neutre et inconnu avant de me déchaîner. Je m'excuse encore de ne pas avoir eu la présence d'esprit pour faire ceci dans la dimension miroir car les arbres et tout leurs confrères feuillus, réduits en cendre, me firent mal au cœur.

Je n'ai aucune idée du temps qu'à pris ce génocide végétal, mais, après m'être calmé, j'entendis un son contraire à mon état du moment ; une sonnerie légère. Je regarda le nom du contact et sus de suite l'identité de mon interlocuteur. J'eus subitement une prise de conscience énorme ; j'allais faire payer à ce Hitler les vies qu'il avait balayées, lui et ses fidèles vont mourir de mes mains satisfaites et avides de leur sang..

Alors je dis juste cette phrase en sachant que s'il m'appelait, c'était qu'il était devenu un témoin impuissant du carnage récent :

«- Non mon ami. C'est ma vengeance.»

Plusieurs jours ont passés maintenant et j'erre d'hôtel miteux en hôtel tout aussi miteux, mais peu importe, tant que je peux tenter de méditer pour canaliser toute mes mauvaises émotions et pensées.

Il pleut, j'ai appris récemment que j'étais en Amérique Latine, mais aucune idée de quel pays précis, et ça aussi je ne m'en occupe pas. Mais quand Stephen décida d'appeler sans relâche pendant deux heures, je finis par craquer et accepta d'entendre sa voix inquiète.

«- Wong ? Où est-tu ? Explique-moi ce qu'il c'est passé à Kamar-Taj je t'en prie..»

Quel idiot cupide je fais. Perdu dans mon malheur, je n'ai même pas vu celui de mon ami..
Je lui dit tout, de l'explosion jusqu'au hôtels en passant par les capes noires et Mordo. Il m'écouta sans m'arrêter et cela me fit du bien de le conter à voix haute. Puis ce fut à moi de l'écouter.

«- Je n'aurais jamais pensé que c'était Mordo qui était derrière tout ça.. Je suis tellement navré Wong.

- Ce n'est en rien ta faute Strange

- Peut-être que si j'utilisais l'oeil on aurait une chance de...

- Je t'arrête de suite, nous avons déjà assez joué avec les règles. Ne recommençons pas, surtout si ce n'est que un intérêt personnel.

- Très bien.. J'ai quelque chose a te dire à ce sujet.

- Je t'écoute.

- Il n'y a pas longtemps, j'ai reçu un mot codé d'un inconnu qui s'est enfuit après me l'avoir donné. La traduction de ce mot veut dire : Brésil Lotus Noir Danger...

- ... Tu penses qu'après avoir sévi à Kamar-Taj, il recommencerais au Brésil ?

- C'est fort probable mais je n'en sais rien, j'ai tenté de voir le nombre de possibilités qui s'offraient à nous durant une médiation et quelques unes ont retenues mon attention ; la première, un jeune homme surpuissant avec des pouvoirs incontrôlables rasait la moitié de la planète en explosant, la seconde, il nous combattait et gagna pour exploser ensuite, la dernière, nous réussissions à le tuer avant qu'il n'explose.

- Combien de chances avons pour que la troisième option arrive ?

- Seulement quatres sur une infinité de possibilités... Mais à chaque fois, nous gagnions grâce à toutes les personnes capables de se battre, que ce soit avec ou sans super-pouvoirs, qui étaient à nos côtés.

- Et bien nous allons réunir tout ce monde, et même ceux des planètes voisines. De combien de temps disposons nous ?

- Neuf mois, ce sera la canicule.

- Alors dans neuf mois nous sauveront la Terre, encore une fois.»

Mon docteur ce hérosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant