Chapitre XI : Oups...

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Je regardais une série sur mon portable et occupaient mes mains d'un voyage assez redondant dans le but d'amener mes frites à ma bouche. Je n'avais que ça à faire de toute façon, cela fait quatres jours, seize heures et quarante-quatre minutes que ma punition m'empêcher de m'entraîner, lire des manuscrits et apprendre des techniques de défense.

Non ça va je le vis très bien... ( quarante-cinq maintenant ).

Bon, je dois avouer que c'est l'une des punitions les plus cruelles auxquelles j'ai eu affaire, mais j'ai beau harceler, soudoyer, supplier Stephen, rien n'y fait. Ça l'agace plus qu'autre chose en réalité. Mais je fais honneur à mes origines en restant irréductible à ce sujet ! En attendant, pour ne pas perdre le rythme, je me lève aux aurores ( ce qui n'est pas DU TOUT dans ma nature ) pour courir, aller à la salle de musculation, faire de la gym et etc... Pour me coucher vers 20 heures, épuisée.

J'avoue que je commence à aimer cette routine saine ( surtout qu'à côté je peux manger ce que je veux Hmhéhé ) et Stephen en ai assez surpris.
Hé ouais mon gars ! Tu pensais quoi ? Que tu étais le centre de mon monde ? Que je ne faisais que penser à toi jour et nuit ? Que je fait tout ça uniquement pour m'occuper l'esprit afin de ne pas pleurer tout les soirs comme une madeleine en écoutant la même musique triste en boucle ?

HÉ BAH NAN !!

...

Bon, peut-être un peu.. beaucoup.. pfff.
Ok, ok ! Si je me force à suer à grosses gouttes c'est pour éviter que la peine que ressent mon pauvre petit cœur arrête de me faire souffrir. Surtout que c'est derniers temps, il a adopté un comportement très étrange et inhabituel ;
À chaque fois qu'on se croisent dans les couloirs, pourtant larges, de la maisonnée, je jurerai que ses doigts effleurent mes hanches tandis que son regard électrique tentent de capter mon attention visuel. À chaque fois que je lisais un livre quelconque ou que je mettais en route un épisode de série sur Netflix, il se penchait toujours derrière moi pour le murmurer son avis près de l'oreille..

Ce n'est pas pour me déplaire mais je fus fort déroutée de ce subit changement de caractère, est-ce que ce sont des signes des prémices de l'amour ? Est-ce-qu'il ressent ce que moi je ressens pour lui ? Je l'espère... Et j'y crois dur comme fer.

Je sursauta sur ma chaise quand une main vient se poser le long de mon bras.

« Ah ! Oh, pardon Stephen !

- Ce n'est rien, c'est ma faute je n'ai pas voulu te faire peur.»

Il tourna autour de la table, tira une chaise pour s'y asseoir et posa son menton au creux de ses mains pour ensuite me fixer.

« J'ai quelque chose à te dire... »

Oui ? Quoi ? QU'EST-CE QUE TU DOIS ME DIRE ?!! ( Dis moi que tu m'aimes je t'en pris !!) Dans ma tête, un roulement de tambour jouait avec mon cœur.

« Je lève ta punition. »

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« ..merci Stephen ! Je t'en suis reconnaissante...

- Tu es sûre ? Tu as l'air.. déçue je dirais»

NAN ! SANS BLAGUE SHERLOCK !!

« Non rien ! Vraiment, je te remercie !»

Et il s'éloigne de moi avec une mine douteuse typique du personnage qui a compris le mensonge mais n'en dit rien pour ne pas installer de gêne

« Bon, sinon on reprend l'entraînement cet après-midi, alors tiens toi prête. »

Et bien que je sois déçue, mon cœur ne put s'empêcher de se réchauffer gaîment a l'idée de continuer ce pourquoi je suis venue ici.

Le reste de la matinée se déroule parfaitement, je me suis tout de même un peu reposée en méditant car je connais Stephen et son engouement pour le sadisme et je sens que la reprise va être corsée..
Quand l'horloge sonne quatorze heures, je suis prête et déterminée, je ne sursauta même pas quand mon coach apparu juste devant dans l'immense salle en plein air, sélectionnée à cet effet.

Après un échauffement essoufflant, je bus quelques gorgées d'eau puis me mis en position pour créer un portail. Je me concentra fortement en imaginant de toutes mes forces l'autre bout de la salle. Mais tout ce que je pus obtenir au maximum, ce fut le crépitement d'étincelles comme si elles étaient les dernières d'un briquet en fin de vie. Donc, je n'avais toujours pas évolué, je créa une sorte de bulle invisible et m'obstinait à continuer jusqu'à y parvenir. Je n'entendais rien, ignorants les conseils de mon maître qui devenait de plus en plus bruyant tiens. Et, sans que je puisse m'y attendre, je fus propulsée en arrière par une force dont la source m'est inconnue. J'atteri sur les fesses, surprise plutôt qu'amochée, les larmes me montèrent aux yeux tandis que je comprenais enfin que j'avais encore échoué à la tâche à laquelle je m'attèle depuis tant de temps.

Stephen, affolé vient me relever en me prenant les épaules et me harcela de questions toutes plus idiotes les unes que les autres ;

« Tu vas bien ? Comment as-tu fait ça ? Ce n'est même pas de ton niveau ! Tu aurais pu te faire mal, tu aurais du abandonner.

- Jamais...»

En me relevant, je glissa suite à une erreur d'inattention et m'écroula dans les bras de Stephen. Il dû quitter mes yeux pour reculer légèrement, sous le coup de la surprise. Ses mains viennent contre mes coudes pour les surelever et me permettre d'avoir un point d'appui pour redevenir droite. Je suis si proche de lui que je peux capter cet effluve masculine et simple qui émane de lui, ce même parfum que j'essaie de sentir au tournant d'un couloir, entre les casseroles de la cuisine ou les allers retours dans la salle de bain..
Ça aurait été si c'est simple de me pencher encore un peu pour effleurer ses lèvres, les goûter goulûment, passer ma main dans ses cheveux poivrés et faire en sorte que sa barbe taillée à la perfection me chatouille le menton ainsi que les joues, entendre des bruits que je trouvai écoeurant dans les films à l'eau de rose...
Et, durant un espace de délires total, j'ai cru que les mêmes pensées avaient traversées l'esprit de mon âme-soeur, car oui, j'en suis sûre depuis longtemps j'ai des sentiments forts, si forts qu'ils étouffent mon cœur. Je l'aime..
Mais je suis également persuadée que Cupidon a décidé de donner planter ses flèches dans les mauvaises personnes pour ma part.

Je décide finalement de me décoller de ma drogue pour bredouiller des excuses faussement mensongères. Qu'est-ce que j'aurais souhaiter que ça n'est pas de fin..

Mon docteur ce hérosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant