Mon docteur ce héros

Chapitre XIX : Une petite bulle d'euphorie

La température que je perçois est assez étrange, mon corps a froid a en claquer des dents mais ma tête, mon esprit est si occupé à réfléchir que le feu noir des vieilles locomotives passe pour une flamme de bougie mourante.
Peu à peu, des sensations physiques me reviennent, ainsi que ma conscience. C'est assez particulier vous savez, c'est comme si, en une seconde, vous rennaîsiez, tout vos souvenirs, vos désirs, vos sentiments vous reviennent en une gifle. Et je devine rapidement que je suis dans un endroit calme, agréable, ce qui me rassure bien que je sois seule. Je ne bouge pas, je n'ouvre même pas mes yeux, le contact chaud et doux des draps d'un lit me suplit de rester "encore 5 minutes". Alors je les écoute et attends, immobile Morphée pour le retrouver.
Mais une pensée, au début lointaine, germe dans ce silence. Et elle grandit si vite et si bien que ça me percute comme un camion. J'ouvre grand les yeux, me débattant avec mes membres enkilosés et fait tout pour bouger, partir, m'enfuir, le rejoindre.
Comment ai-je pu faire pour oublier Stephen ?
Il avait l'air plus ou moins bien au téléphone quand il m'a prévenue pour le braquage mais je m'inquiète quand même.

Je réhabitue un peu mes jambes au mouvement puis décide de savoir où je suis même si je ne ressens aucun malaise là où je suis. Et poussant la porte de la chambre où je me suis retrouvée, je n'ai aucune surprise de reconnaître les couloirs high-tech de la tour des Avengers. Et pourtant je lâche un soupir de soulagement. Je marche avec des chaussons trouvés à côté du lit et en passant devant un miroir, je remarque que je ne ressemble vraiment à rien, comme les dimanches matin...
Mes cheveux pourraient servir de nid pour vautours tellement ils sont emmêlés ! Mes vêtements ne sont pas mes vêtements mais un pyjama très confortable avec marqué sur le haut : "Tony le plus beau". Ça ne m'étonne pas venant de la part de ce gamin diabolique, mais la fan en moi ne peut réfréner un sourire d'excitation infantine. J'explore les lieux plus que je ne me dirige vers la cuisine. Bah quoi c'est le matin et j'ai faim !
Donc, je m'attends à ce que Tony m'apparaise, sirotant un café assis dans un des fauteuils luxueux. Mais c'est bien. Pire. Vraiment.

J'ai devant moi tous les Avengers qui s'amuse à reluquer mon apparence.

...

Je veux mourrir.
Tout de suite.

Il y a même cet idiot de Stark qui brandit son téléphone sur moi en hurlant : " IL TE PLAÎT MON CADEAU HAHA ?!"

Je n'ai pas la force de dire quoi que ce soit et après avoir salué toute la troupe, mon estomac me rappele qu'il faut manger pour vivre et je tourne donc les tallons vers le frigo.
J'ouvre la porte de ce qui pourrait être mon ancien appartement et fouilles dedans à la quête de lait. J'abandonne bien vite quand je commence à grelloter et m'apprête à demander de l'aide à quelqu'un quand ds bras m'enssèrent la taille de part et d'autres. Puis c'est un visage qui vient chercher refuge dans mon cou tout en me caressant les hanches. Je me retourne et embrasse sans retenu l'homme qui m'avait tellement manqué. Après cette entrainte envrenissante, il se recule d'un pas pour m'observer.

" Je comprends pourquoi les autres rigolaient tout à l'heure.

- C'est ça, fait comme eux et moque toi de moi !

- Jamais mon ange, attends, tu as froid."

Et il passe ses bras au dessus de mes épaules pour y déposer une robe de chambre toute douce sortie de nulle part.
Il me prends le visage entre les mains et le tourne dans tout les sens.

" Qu'est-ce qu'il a ?

- Je regarde si tu n'es pas blessée et si, tu as de méchants bleus."

Je prends ses mains pour les détacher de ma peau après qu'il est pressé un peu trop fort sur ma pommette droite.