Chapitre XIV - Une occasion manquée

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« - Accompagnez la comtesse à ces appartements, ordonna le roi. Lara, venez avec moi. »

Evan me fit entrer dans ses appartements et ordonna aux gardes de nous laisser. Aussitôt la porte fut-elle fermée qu'il se précipita pour m'enlacer. Il me donna des baisers en en perdre haleine.

« - Tu m'as manquée, tu sais. Je n'ai pas pu m'échapper pour venir te voir. Avec toutes ces obligations, je n'ai pas pu savoir comment tu allais.

- Tu m'as manqué aussi, mon amour. » Répondis-je instantanément. Mes bras se serrèrent autour de son cou tandis que ses mains descendaient délicatement vers mes hanches. Il m'embrassa tendrement le visage en prenant soin de donner un baiser sur chaque coin de ma peau.

Je le fixai comme si nous étions les seuls êtres sur Terre. Je perds le contrôle de tout mon être. L'envie d'en avoir plus se fait ressentir. Evan le sent aussi. Pendant qu'il plaque ses lèvres sur les miennes, ses mains parcourent le reste de mon corps. Il glisse me prend délicatement dans ses bras pour me porter sur son lit. Un léger gémissement m'échappe mais je le laisse faire car ce bonheur devient vital. Je ne peux plus m'échapper de son étreinte. Nos baisers se font plus bestiaux, plus fiévreux.

Ses mains remontent le long de ma robe pour commencer à me caresser les fesses. Sa langue descend le long de mon cou et sa bouche se retrouve à l'ouverture de mon décolleté.

Mon souffle se fait de plus en plus court. Je commence à paniqué et me redresse d'un bond.

« - Non, Evan, arrête » implorai-je dans un dernier effort.

« - Pardonne-moi mon amour, ai-je fait quelque chose de mal ? » dit-il en posant un baiser dans mon cou.

« - Non, non, tu es parfait seulement je... je ... ».

Ses yeux s'assombrissent comme si j'allais lui annoncer une mauvaise nouvelle. Je ne sais pas comment lui dire ça. Il reprend alors

- Tu peux tout me dire, n'aie pas peur.

- C'est que je n'ai jamais... je n'ai connu personne ...

- Tu es vierge ? Ce n'est pas un problème ne t'inquiètes pas. Je t'aime et tu es la seule femme avec qui je veux être. Sache que j'attendrai le temps qu'il faudra. Je ne veux pas que tu aies peur, je te protègerai toujours, je t'en fais la promesse.

- Je t'aime tellement. Je veux que tu sois le premier » lui dis-je en lui donnant un baiser passionnée. Heureusement que j'étais assise car je sentais mes jambes tremblées. Je sentis alors ses douces lèvres effleurées ma nuque.

« - Es-tu sur que c'est ce que tu veux ? m'interrogea-t-il ?

- De tout mon cœur. » Je sentis ses mains sur moi de nouveau. Comme ces gestes étaient doux et parfaits ! Il place alors une main sur mon sein. J'ai l'impression que ces paumes ont été faites pour mon corps. Je sens son excitation frotté contre mon entre-jambe.

Boum.Boum.Boum. Un gros bruit nous sortîmes alors de notre bulle.

« - Votre majesté, votre majesté. Etes-vous dans vos appartements, hurla une voix derrière la porte. Je suis désolé mais on vous demande dans la salle du trône.

- Est-ce vraiment important, soldat ? lui répondis le roi.

- Oui, vôtre altesse. La situation est grave. Le général est déjà sur place. Il vous a expressément fait demandé.

Evan me lâcha à contrecœur mais posa un dernier baiser sur mes lèvres.

« - Je suis désolée mon amour, nous devrons remettre cela à plus tard.

- Tes devoirs passent en priorité. C'est ça d'aimer un roi avec tant de responsabilités » lui dis-je en souriant. Pendant que je me rendais présentable. Le roi ouvrit la porte et expliqua au soldat qu'il arrivait.

Il se tourna une dernière fois vers moi et me dit :

« - Je n'aime pas te faire passer après le royaume. Tu es la seule dont j'ai vraiment besoin.

- Je le sais bien, et je n'irai nulle part. Je suis ta plus fidèle servante, ne l'oublies pas.

- Je t'aime Lara. Accompagne-moi.

Nous nous rendîmes donc immédiatement dans la grande salle. Comme à son habitude, la cohue avait attirée tous les nobles du château. La comtesse de New Kanton se tenait devant le trône. Mon amie Catherine se tenait à côté d'elle le visage apeuré.

« - Que se passe-t-il ici, ma tante ?

- Je constate que bien des choses ont changés depuis mon départ. Les conditions de vie ici sont déplorables. Les duchesses se roulent dans la boue avec les domestiques, dit-elle en me voyant suivre le roi, et les chambres de nos hôtes contiennent des rats dans les lits », annonça-t-elle en levant une bête à la hauteur de nos yeux.

Tout le monde lança un cri d'horreur. Tous les regards se tournèrent vacillèrent de la comtesse à Catherine comme si cette dernière était la fautive.

« - Tout cette esclandre pour un rongeur ma tante, calmez-vous.

- Ceci, dit-elle en agitant le rat sous les yeux des convives qui l'entouraient, est un véritable affront à ma personne. Me respecte-t-on si peu que mes appartements n'ont pas à être lavés ?

- Bien sûr que non, comtesse, vous vous emballez.

- Non, majesté, je n'emballe pas. J'ai pu constater que les cuisines sont plus préoccupées par le sort des pauvres gens plutôt que par celui de la noblesse. Les chambres que j'ai pu voir ne sont faites qu'à moitié. Je ne parle même pas des rations et des comptes du royaume qui ne sont tenus qu'à moitié, ...

- A moitié ? Que voulez-vous dire ?

- Que j'ai surpris la comtesse de Boldt ici présente en train de s'adonner aux plaisirs de la chair avec un de nos soldats plutôt que de faire son travail qui consiste à s'occuper de la gestion du château. »

J'étais écœuré par le comportement de cette femme. Je sentais qu'elle était mauvaise mais je n'avais pas imaginé à quel point. Mon amie se précipita vers moi. Elle prit ma main et je vois que des larmes embrument ses yeux verts. Ses cheveux étaient en bataille comme si quelqu'un lui avait tiré.

« - L'intendante de ce palais doit toujours être irréprochable car elle représente la première image donné par la royauté. Je l'ai moi-même tiré par les cheveux devant votre majesté pour quelle puisse vous expliquer un tel comportement. » Cela expliquait donc son accoutrement.

De quel droit cette femme se permet-elle de dénigrer et humilier ainsi les gens. N'avait-elle donc pas de cœur ? N'aurait-elle pas pu la réprimander à l'abri des regards. Je ne pouvais pas rester là sans rien dire.

« - Votre manière de traiter les personnes, comtesse, est plus que déplorable. Avez-vous seulement une preuve que Lady Catherine est sciemment négligée ses devoirs.

- Elle batifolait avec un officier.

- Ce que la comtesse fait pendant son temps libre ne vous regarde pas. Il m'est insupportable de voir comment vous pouvez prendre du plaisir à faire souffrir et à humilier les gens de cette façon » m'exclamai-je. Les yeux d'Amélia me lançaient des flammes de colère. Tous les regards étaient tournés vers nous. Pas un bruit ne sifflait dans la pièce.

« - Pour qui vous prenez vous duchesse, me dit-elle en me giflant. Vous devez apprendre à qui vous parlez et surtout quelle est votre place.

Une autre vie : Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant