Harry Potter et le Lord tout puissant

Chapitre 1 : L'autre garçon

Allongé dans un lit aux draps blancs, dans une des nombreuses pièces d'un fameux château d'Écosse, un garçon ouvrit péniblement les yeux. La fatigue se faisait encore ressentir, la douleur à certains membres également. Il pouvait se rendre compte et localiser les quelques blessures présentes sur son corps. Elles étaient assez nombreuses, sans être non plus abondantes. Seulement, il y avait un petit problème : ses souvenirs étaient flous et il ne parvenait pas à se rappeler de la cause de son état physique actuel.

Il entreprit alors d'ouvrir plus ses yeux et tourna légèrement la tête pour voir autour de lui. Il reconnut immédiatement un pièce dont il était un grand habitué : l'infirmerie. Combien de fois était il venu ici après une session ou un match de Quidditch à cause d'une blessure due à ces « maudits Serpentards » ? Combien de fois une tentative ratée de farce cruelle à l'encontre de ces derniers ou des miséreux Poufsouffles l'avait il expédié droit dans un de ces lits ? Combien de fois l'infirmière avait elle exprimé son exaspération vis à vis de lui qui était le sosie physique et spirituel de son père ? S'il s'était retrouvé là pour un motif banal, tout aurait été pour le mieux. Seulement voilà : son cerveau se mit à chauffer et il se remémora les évènements de la journée.

Tout avait pourtant si bien commencé. Il se rappelait la préparation à la troisième du Tournoi des trois sorciers. Car oui ! Cette année, cet évènement célèbre avait été de nouveau instauré, réunissant les trois plus grandes écoles de magie d'Europe : Beauxbâtons, Durmstrang et Poudlard. C'est cette dernière qui avait reçu le privilège d'organiser le tournoi, et d'accueillir les délégations d'élèves et leurs directeurs. Les candidats pour représenter leurs écoles avaient du mettre leur nom dans le Coupe de Feu. Celle-ci avait ensuite séléctionner le champion de chaque école : Viktor Krum pour Durmstrang, Fleur Delacour pour Beauxbatons et Cédric Diggory pour Poudlard. Jusque là rien de particulier. Le garçon pouvait espérer passer une année tranquille. Enfin !

Mais le destin avait de nouveau frappé. Au lien de choisir trois champions, la Coupe de Feu avait finalement décidé d'en désigner un quatrième. Et là encore : fatalité ! C'est lui qui était devenu le deuxième champion de Poudlard. La stupéfaction avait d'abord été de mise, personne de s'attendait à cela, pas même lui. L'incompréhension avait ensuite pris le relais, aucune explication n'avait été trouvée, excepté les affabulations de cet imposteur. Puis, la contestation avait suivi rapidement, cette situation n'était pas régulière et aucunement acceptable. Finalement, la résignation s'était imposée, le garçon était pris dans un contrat magique et personne, pas même Dumbledore, ne pouvait désormais l'en défaire.

Il avait donc dû se soumettre à trois épreuves, initialement prévues pour des sorciers âgés de 17 ans. Seulement, presque personne n'avait accepté de l'aider. Peu d'élèves voulaient avoir à faire à lui, principalement en raison de son caractère prétentieux et irascible : on ne pouvait demeurer en sa compagnie sans devoir obéir à ses tous ses ordres, satisfaire ses moindres désirs et donner son approbation à chacun de ses commentaires. Son statut de Survivant lui avait donné une immense renommée dans la société sorcière britannique. En effet, avoir éliminer le plus grand mage noir de ce siècle avait assuré à sa famille une célébrité sans limites. Cette influence se manifestait à Poudlard. Le garçon était le protégé de Dumbledore, les professeurs et les élèves n'osaient pas lui tenir tête. Malgré ses farces, ses insultes et les humiliations infligées, toutes plus cruelles les unes que les autres, le directeur fermait les yeux sur les plaintes déposées à son égard et annulait les retenues mises par les professeurs. Ainsi donc, tout le monde au château, à défaut de pouvoir le mettre en tort, préférait rester à l'écart de ce garçon vaniteux, qui se pavanait comme si le château lui appartenait. Seuls quelques élèves restaient en sa compagnie, mais plus par intérêt ou par appât du gain que par amitié.