Harry Potter et le Lord tout puissant

Chapitre 5 : Entré en scène

Nous étions le 1er août. Sous la chaleur d'été, tout le monde s'activait au manoir Potter. C'est ce matin que devait avoir lieu la cérémonie d'intronisation au Magenmagot des nouveaux Lord. Dans le cas de la famille Potter, Matthew était logiquement l'héritier du titre. Son père avait été mis de côté dans le testament de son grand-père. Pour une raison inconnue, celui-ci était resté secret. La seule chose certaine, et que les Gobelins avait révélé, était que le titre ne reviendrait pas à son père. Selon la loi sorcière sur l'hérédité des titres, c'est donc Matthew qui allait à son tour rentrer au Magenmagot.

Toute la famille Potter se préparait car il était bien vue que lors de l'intronisation d'un Lord, celui-ci vienne avec sa famille proche. C'était donc avec empressement que James et Lily s'activait, ainsi que leurs autres enfants, même si ceux-ci étaient agacés de devoir une fois de plus servir de marionnette. Leur rôle dans la famille parfaite du Survivant les agaçait plus qu'autre chose. Dumbledore leur vendait ça comme un soutien dont leur frère avait besoin. Mais aucun n'était dupe. Ils savaient bien qu'ils faisaient plus office de figurants pour garantir une bonne réputation à Matthew. Réputation que des divisions au sein de leur fratrie pourraient venir compromettre. C'est donc avec réticence, mais surtout avec la peur des représailles de leur père que les quatre enfants se tenaient prêts dans le halle d'entrée. Ils portaient tous des vêtements élégants mais simples, encore là une façon pour leur frère de se démarquer. Celui-ci prenait des heures pour se préparer, passant des heures à chercher la coupe parfaite pour être charmant et irrésistible.

C'était là un trait hérité de leur père. Ce dernier se voyait à travers son fils dont le physique était le même. Il n'avait rien hérité de leur mère. C'était un garçon farceur, prétentieux, orgueilleux et très peu porté sur les études. Il arrivait même que ses cadets doivent l'aider dans son travail, étant pourtant dans des classes inférieurs. À l'inverse, Rose et Julia était les portraits crachés de leur mère : cheveux roux, esprit sérieux, générosité, bienveillance... Dans un autre registre, Tristan et Élisabeth, surnommée Lizzy, était un mélange de leurs deux parents. Ils avaient la couleur de cheveux de leur mère et les cheveux en bataille de leur père concernant Tristan. Ils étaient à Poudlard des élèves sérieux, parfois un peu blagueurs. Mais cela n'avait rien à voir avec Matthew, dont la source d'amusement pouvait vite devenir du harcèlement. Non, les deux derniers faisaient preuve de bien plus de retenue et jamais de méchanceté dans leurs farces, prenant exemple sur les célèbres jumeaux Weasley. C'est donc tout naturellement que les jumelles avaient été répartis à Serdaigle, tandis que les deux autres à Poufsouffle.

Enfin prêt, Matthew descendit les marches avec une tentative de paraître supérieur. Il bomba le torse, se voyant déjà chef de famille. Mais son petit air de diva le rendait avant tout pathétique. Bien sûr, aucun des enfants ne se permit de faire une remarque, leur père insistant pour qu'ils respectent Matthew comme nouveau chef de famille, rajoutant la peur d'être frappé. James avait toujours mis son fils en avant comme pour montrer qu'il tirait de lui une fierté immense. Mais bizarrement, il avait quelques peu changé depuis le retour de Voldemort. Il négligeait un peu Matthew pour s'afférer à quelque chose que lui avait demandé Dumbledore, à lui et aux autres membres de l'Ordre du Phénix. Mais ce n'était comparé à Lily. Elle, qui avait toujours privilégié Matthew tout en restant impartial dans son jugement, s'occupait à présent bien plus de ces quatres derniers nés. On aurait presque dit qu'elle craignait de les perdre. Les quatre en avait discuté entre eux, tentant de trouver une explication à ces brusques changements d'attitude. Ils avaient essayé de parler avec leur mère pour lui tirer les vers du nez sans qu'elle sans rende compte. Mais celle-ci les avait repéré et ne s'était pas laissé piéger. Ils avaient donc fait chou blanc. Non pas que cette attention nouvelle les dérange, mais ces interrogations les rendaient méfiants, comme si on leur cachait quelque chose.