Drop of Blood

32. Rage

Rage : Nom féminin (latin : rabies) 1. État d'irritation, de colère, de fureur qui peut porter à des actes excessifs. 2. Besoin ou désir irrépressible de quelque chose

9h30

Je me dirige mollement vers le gymnase, les entraînements ne m'ont pas manqué du tout. Je prend tout de même une démarche assuré en essayant d'oublier mon énième altercation avec Cade... À peine la porte des vestiaires passé que des ricanements fussent... dans ma direction.

Je baisse les yeux sur ma tenue pour voir si quelque chose ne va pas mais tout est en ordre. Je touche alors nerveusement mon collier avant de me diriger avec la dignité qu'il me reste vers les filles du même gang que moi. On a toutes pas l'habitude se rester ensemble alors c'est bizarre mais au moins personne n'est seul. Je me dirige le plus rapidement vers la sortie lorsque je me fais bousculer contre le mur. Je lance un regard noir aux Lost Crime qui parte en ricanant, je baisse les yeux honteusement en pensant que j'ai sûrement été une de ces filles à un moment... Alias comment descendre de son piédestal un quelques jours...

En entrant dans le gymnase je vois la même scène se reproduire un peu plus loin. Je ne sais pas si je dois me réjouir de ne pas être toute seule...

C'est égoïste j'en suis consciente mais je n'aurai pas pu m'empêcher de balancer Dustin... Si le plan de la James était se s'enfuir en nous laissant dans la merde, c'est réussie.
Je me reconcentre sur mon objectif qui est d'approcher Margaux pour la fête mais une fois arrivé au centre l'entraîneur fait de nouveau deux groupes, mais cette fois-ci c'est flagrant : Blood Justice et Lost Crime séparé. Ils n'essayent même plus de faire semblant.

"-2 contre 1, annonce-t-il en s'asseyant probablement content de nous voir nous entre-tuer."

Je ne sais pas vraiment comment ça se passe mais les Blood Justice étant en sous nombre, on se retrouve chacun face à deux de nos ennemis. C'était clairement calculé.

Je vérifie que les armes sont factices pour ne pas avoir de mauvaise surprises et je suis rassuré en ne sentant pas le métal tranchant sous mes doigts. Ils ne sont peut être pas attardés à ce point. Je m'avance sur une sorte de ring entouré par les deux adversaires dont je n'ai aucune idée des noms, ce n'est pas maintenant que je vais faire amie-amie avec elles. Je me rappelle des paroles de ma mère "la peur n'est pas réel, c'est le produit de l'imagination, le danger est réel mais la peur est un choix".

Je me concentre alors en fermant les yeux pour écouter d'où viendra le premier coup. En entendant la vibration au sol je me retourne rapidement pour parer le coups de mon premier adversaire.

10h40

Si je devais résumer l'état de mon corps aucun mot ne me viendrait à l'esprit pour décrire les dégâts. Je suis bleu ou jaune de partout, j'ai des écorchures à des endroits improbables et si mes muscles ne me font pas encore souffrir ils prendront leur revanche demain matin. J'essaie de faire le moins de mouvements possibles pour ne pas souffrir inutilement.

Mes deux adversaires m'ont épuisé sans ménager leur coups et si au bout d'une dizaine de minutes j'étais parvenue à en mettre un au tapis, l'autre avait été une mission impossible. J'avais cru y rester lorsqu'elle m'avait immobilisée au tapis et qu'elle enchaînait les coups sans une once de pitié. Le coup de sifflet delibarateur n'avait jamais retentit mais je sais que Margaux avait mis fin au combat.

Je la regarde d'ailleurs se déchaîner avec une rage que je ne lui connaissais pas. À vrai dire à part son nom et sa situation financière je ne connaissais pas grand chose d'elle...
Plusieurs combats se déroulent en face de moi, il n'y a plus de règles la seule chose qu'il faut est gagner, comme toute compétition certe mais il y a une différence entre victoire et acharnement.