Début : (nom masculin) 1. Fait de commencer, en parlant d'une action. 2. Première phase de quelque chose, ce qui commence quelque chose.J'ai attendue seule que quelqu'un vienne. Personne n'est venue. Je me lève et franchit la porte en espérant que le froid anesthésie ma douleur. J'ai besoin que quelqu'un soit là je ne peux pas le faire toute seule. Je ne veux pas entendre une quelconque voix qui me réconforte, je veux du silence et une prise réel à laquelle m'accrocher. Je veux Heather. J'ai besoin d'elle. Je prend donc la route vers la chambre de Julia.
Le froid n'est pas aussi virulant qu'à Vancouver, je le ressens à peine. La pluie quant à elle est violente. Je ne fais pas attention à ce qu'il se passe autour de moi, après tout pourquoi vivre dans le présent? C'est trop court, on le vit à peine que c'est déjà terminé, le futur quant à lui n'existe même pas alors que le passé est infinie. Et puis j'aime mes souvenirs, au moins ils sont heureux alors que quand je me projette dans l'avenir je ne vois que les ténèbres, un immense fossé dans lequel je risque de me jeter dedans. Je suis subitement aveuglé par des phares, je me protège le visage de la lumière sans pour autant me décaler de la route, la mort est un anesthésiant plutôt apaisant après tout.
Mais la voiture freine brusquement en me frôlant à peine le bras. Je soupire. De désespoir, de soulagement? Aucune idée. Est ce que je pleure où c'est juste la pluie? Aucune idée. Est ce que je veux vraiment rester ici, à le croiser tout les jours? Non. Mais est ce que je vais rester? Oui. Parce que je l'aime et le voir constamment sans pouvoir m'approcher de lui me brisera plus que n'importe quelle torture, mais je le mérite.
Je comprend enfin la différence entre vivre et être en vie. Je relève la tête face à la personne qui s'est arrêté juste à temps, la vue aveuglé par les phares je ne distingue que sa silhouette sans voir ses traits, et pourtant je monte dans la voiture lorsqu'elle m'ouvre la portière.
Il y avait à peine quelques secondes je n'avais pas conscience que je tremblais, pourtant maintenant je sens chaque spasmes qui envahissait mon corps. Je sens les tremblements secouer mon échine, chacun de mes muscles, et dresser mes poils. Je me trouve tellement pathétiques au moment même parce que je ressemble à une enfant pleines d'illusions alors que j'affirme ne plus en avoir aucune.
"-Tu veux que je te ramène chez toi ?"
Je tourne la tête pour rencontrer les yeux cernés de la Jam... d'Alexis. Elle s'appelle Alexis. J'ai tendance à croiser souvent sa route en ce moment.
Je secoue la tête en ramenant mes bras contre ma poitrine comme pour recoller les morceaux de mon coeur éparpillé. Elle va sûrement s'arrêter et me faire descendre après tout à part "chez moi" je n'ai rien, nul part où allez.
J'aimerai dire que je suis surprise en la voyant s'arrêter devant son chalet mais je ne ressent rien.
"-Tu peux rester au chalet tant que tu veux. "
J'articule un "merci" inaudible avant de faire face au chalet, méfiante. Je n'ai pas confiance, en personne, je n'aurai jamais dû accorder trop d'importance à certaines personnes et cette simple pensée suffit à raviver mes larmes qui roulent sur mes joues glacés. Je franchis rapidement le salon derrière Alexis en manquant plusieurs respirations en découvrant des gens sur le canapé. J'accélère ma course jusqu'à la chambre avant que la panique qui me menace depuis le début de la fin explose.
Rapidement une serviette se retrouve dans mes mains et je frictionne mes cheveux dedans pour ne pas souiller le parquet avec ma tristesse.
"-Tu veux en parler ? Résonne la voix d'Alexis. Même si j'suis pas Heather..."
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Drop of Blood
General FictionIl y a trois ans lorsqu'elle venait à peine d'atteindre ses seize ans Amélia rejoint la fameuse école Lost High. Une école particulière qui regroupe les élèves de deux gangs rivaux depuis des années. Le but de cette alliance est d'affronter une men...