Le temps passait toujours aussi vite en ta compagnie, tout était parfait.
La rentrée de septembre arriva, notre année de troisième débuta.
Nous étions désormais ex, mais toujours aussi proches, étonnamment. Une chose dont j'avais peur en me mettant avec toi, c'était qu'une fois terminé, nous nous éloignons et ne soyons plus comme avant. Mais à ma (notre ?) grande surprise, tout était pareil.
Nous avions la même complicité en couple qu'en tant qu'amis. Elle est tellement forte qu'on ne peut s'en défaire. Elle est comme encrée en nous, c'est notre lien qui nous uni.
Les jours passèrent et tu te décidais à m'avouer tes sentiments toujours présents. Tu voulais à tout prix me récupérer. Je me souviens encore de comment tu me suppliais en me disant que tu m'aimais et que tu étais désolé. Ça me touchait, je n'vais pas te le cacher.
Puis finalement, j'ai succombé. Était-ce une erreur ? J'n'en sais rien. Mais dans tous les cas, je n'regrette pas.
On s'est donc une nouvelle fois mis ensemble. Mais ce que je ne savais pas encore, c'est que ça n'allait pas être la dernière.
J'avais appris de mes erreurs grâce à notre premier couple, j'ai donc évité de refaire les mêmes une seconde fois.
Puis mon anniversaire arriva. J'étais heureuse de le passer en étant avec toi. Tu m'avais écrit un magnifique texte qui m'avait profondément émue. Et putain je prenais peu à peu conscience à quel point je t'aimais.
Notre amour était beau et fort, mais ces disputes de merde étaient toujours aussi présentes. Et ça, ça nous a brisé notre histoire. Parce que ouais, parfois les disputes sont plus fortes que l'amour que l'on se porte l'un pour l'autre. Et souvent, elles nous détruisent tout. Tout ce qu'on a construit depuis notre rencontre. Tout notre petit cocon qu'on s'est forgé avec le temps. Tout notre bonheur que nous vivons ensemble.
Une fois de plus, on a cassé. Et tu sais quoi, je ne me souviens même plus combien de temps ça a duré. Quelques semaines, tout au plus.
Puis j'ai appris que deux ou trois jours après notre rupture, quelque temps à peine après avoir soufflé mes bougies, tu t'es mis avec une autre fille.
Et avec elle aussi, c'était derrière un écran.
Je t'avouerais que je n'me souviens plus tellement comment j'ai réagi et ce que j'ai dit. Après tout, ça remonte à il y a plus d'un an maintenant.
Mais me connaissant, j'ai dû péter les plombs. Parce que tu as beau être mon ex, je ne supporte pas que tu sois avec quelqu'un d'autre que moi.
Oui, c'est de la jalousie. Oui, c'est de la possessivité. Pourquoi tout ça ? Et bien parce que j'ai peur de l'abandon. Peur de me faire remplacer du jour au lendemain. Je sais que j'suis facilement remplaçable par n'importe qui. Et ça, tu ne l'as jamais compris.
Quand on était ensemble, tu passais ton temps à me répéter que tu n'aimais que moi et que je n'avais pas à m'en faire. Mais tu sais, j'aurais aimé t'écouter. J'aurais aimé me dire que tu avais raison et que c'était débile de réagir ainsi. Mais putain c'était plus fort que moi, je passais mon temps à m'imaginer le pire au lieu de profiter de l'instant présent !
Maintenant que je t'avais, j'avais peur qu'on vienne me voler ma source de bonheur. Je savais que quatre-vingt dix-neuf pour-cent de tes amis étaient des filles, alors ça n'arrangeait pas les choses. Mais comprends-moi, s'il te plaît, juste une fois !
Pardonne-moi pour tout cela, pour tout ce que je t'ai fait endurer de notre rencontre à aujourd'hui, presque deux ans après. Pardonne-moi de ne pas avoir confiance en moi et de ne pas toujours te croire lorsque tu m'affirmes qu'il n'y a personne d'autre que tu aimes, hormis moi. Pardonne-moi d'avoir causé toutes ces engueulades interminables pour des futilités.
J'aurais aimé que ça se passe autrement. Mais ce qui est fait est fait, j'n'ai pas la capacité de remonter le temps et de réparer mes erreurs. Je suis désolée.
Ne m'en veux pas trop, s'il te plaît.
Je souffre bien assez pour cela.
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À travers nous
Non-FictionIl existe des âmes qui sont vouées à se rapprocher. Et nous, on était ces âmes. On était ce genre de personnes que le destin avait décidé de relier. Un tout nous relie, mais un rien nous sépare. ➳ Hereaby | Octobre à novembre 2018 ☾