T r o i s

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La suite, on la connaît. Ayant tous les deux un caractère fort, c'est soit ça passe, soit ça casse. Et souvent, trop souvent même, ça casse.

On passait notre temps à s'engueuler pour des futilités. Même un an après on continue.

Putain qu'est-ce que l'on est cons. On préfère s'embrouiller pour de la merde et se faire la gueule plutôt de profiter l'un de l'autre. Et ça, c'est absurde.

Puis toi et ta fierté de merde vous faites la paire. C'est toujours moi qui suis obligée de faire le premier pas pour se réconcilier parce que ton ego surdimensionné t'empêche de le faire.

J'aimerais être comme toi, réussir à bouder des jours entiers sans n'avoir ne serait-ce qu'une toute petite envie de revenir. Parce que putain, ça me ferait moins mal.

Tu m'as blessée, ah ça oui tu m'as tellement blessée depuis qu'on se connaît. Même si c'n'était pas volontaire. Mon cœur est empli de pansements recouvrants des plaies encore fraîchement ouvertes. Parfois tu les guéris, mais parfois encore tu les aggraves. Malgré tout, je suis toujours restée. Parce que je considère que notre amitié vaut bien plus que des embrouilles à la con. Et surtout parce que bordel, j'suis trop collée à toi pour te rejeter en un claquement de doigts.

Parlons-en de notre amitié. Putain tu es une personne extraordinaire, je n'ai jamais connu quelqu'un comme toi. Plus les jours passent et plus je me rends compte de la chance que j'ai de t'avoir. Ouais c'est niais, mais qu'est-ce que j'aime la vie d'avoir fait en sorte que nos chemins se croisent. Mais je la détesterais tout autant si elle venait à les séparer.

Tu as eu un putain d'impact sur ma vie, et merde, je ne m'y attendais pas. Tu as débarqué comme ça et as chamboulé tout le petit monde que je m'étais construit. Et finalement, c'n'est p't-être pas plus mal.

Peu à peu, l'attachement s'est renforcé. On s'aimait, on se détestait. On passait notre temps à jongler entre les deux sentiments, à nos risques et périls.

Je voyais un avenir à notre amitié, quelque chose de concret. Et presque deux ans après on en est là. Et je sais que ça ne se terminera pas maintenant. Parce que l'on tient trop l'un à l'autre pour couper les ponts.

En te rencontrant, j'n'avais pas pensé que tu aurais pu vivre autant de choses de ma misérable vie avec moi. On partage tout, se confie tout. Entre nous, il n'y a pas de tabou.

À force de te parler chaque jour depuis plusieurs années, je sais exactement comment tu réagis face à toutes situations. Je te connais sur le bout des doigts, tu m'as toi-même dit que personne ne te connaît autant que moi. Et ça, putain tu n'peux pas savoir à quel point ça me rend fière.

J'arrive à savoir à l'avance ce que tu diras à n'importe quel message, j'crois que j'suis devin. Je n'ai jamais vécu ça avec quelqu'un, et j'suis heureuse que ce soit avec toi que ça ait commencé.

Et j'espère que ça ira loin, plus loin que l'on ne le voudrait. Parce que moi j'vois ma vie avec toi, et seulement toi.

Je t'en prie, souviens-t'en.

À travers nousOù les histoires vivent. Découvrez maintenant