Et maintenant, tout est terminé.
Votre couple s'est brisé, chose que j'attendais tant. Putain, une fois de plus, je me réjouissais de cette rupture, je retrouvais enfin le sourire.
Je ne vais pas m'attarder sur les futilités qui se sont passées suite à cela. On était potes, on s'engueulait, s'aimait ; tout comme d'habitude, à vrai dire.
Maintenant, passons à ce qu'il s'est passé un an après, c'est-à-dire il y a deux semaines. Putain, ça me fait mal de repenser à cela, c'est encore tout frais.
On s'est engueulé pour une broutille, une fois de plus. Je t'ai insulté d'égoïste, parce que, pour moi, la réaction que tu avais eue n'était pas digne de toi, pas digne de ce que tu es.
Forcément, tu l'as mal pris. Ça t'a blessé, et bordel, c'n'était pas mon intention.
Tu m'as fait la gueule pendant une semaine, ne m'as pas envoyé un seul message, donné un seul signe de vie.
Pour je ne sais quelle raison, je m'étais un peu détachée de toi. J'avais alors réussi à ne pas céder à tes caprices, à t'ignorer autant que toi tu m'ignorais. Ça me faisait mal, ouais, mais putain je n'avais pas le choix.
Je voulais te parler, prendre de tes nouvelles, savoir comment tu allais, ce que tu faisais ; mais je me suis forcée à ne pas le faire, sans grande difficulté. Après tout, si toi tu oses m'oublier des jours entiers, pourquoi moi je ne pourrais le faire ?
Mais tu vois, une semaine après notre embrouille, j'ai décidé de revenir vers toi et de t'envoyer un message. Pourquoi ? Tout simplement parce que j'en ai marre de passer mon temps à te haïr, je n'ai pas envie de ça. J'ai juste envie de profiter de toi autant que le temps me le permet, parce qu'on ne sait de quoi demain est fait.
Alors je t'ai envoyé ce putain de message, celui qui, pour moi, signifiait la fin d'une dispute parmi tant d'autres. J'ai joué la mature, j'ai espéré que tu ne me rejettes pas.
Et je ne m'attendais pas à ce que tu me dégages de cette façon. Vraiment, je pensais pas que tu allais autant me tenir tête.
Tu m'as dit que tu comptais me rejeter lorsque je reviendrai, et que pour toi c'était terminé. Tu m'as avoué en avoir ras le cul de toutes ces merdes qui nous entourent, de toutes ces mauvaises ondes. Tu m'as juré que c'était fini, que pour toi nous ne sommes plus potes.
Et putain, lorsque mes yeux se sont posés sur ces lettres, je n'ai pu empêcher mes prunelles de se comparer à une pluie d'orage. Bordel, je ne pensais pas que ça allait aller jusque-là. Pour moi, c'était juste une engueulade de plus, et après on se réconcilierait.
Tout le mal que je ressentais s'est évacué en l'espace de quelques instants. J'ai relâché la pression, je me suis évadée loin de ce monde de merde où on passe notre temps à se faire briser et à recoller les morceaux.
Je voulais continuer à tes côtés. Mais toi, tu en as décidé autrement. Tu m'as sorti des choses qui m'ont transpercé le cœur, tu m'as craché des phrases que jamais je n'aurai pensé que tu me dises ; tu as tout simplement décidé de m'abandonner, prétextant un ras le bol de notre relation chaotique.
Mon cœur est parti à la dérive, il s'en est allé en même temps que toi tu es parti. Tu l'as dérobé, et dorénavant il est entre tes mains.
J'ai essayé de te retenir, oh bordel que j'ai essayé. J'n'arrivais pas à m'imaginer un avenir stable sans toi. J'me disais "Putain, je vais faire quoi sans lui et ses conneries ? Sans lui et ses blagues nulles ? Sans lui et sa bonne humeur ? Sans lui et ses messages ?". Et toi, tu m'as donné une réponse.
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À travers nous
Non-FictionIl existe des âmes qui sont vouées à se rapprocher. Et nous, on était ces âmes. On était ce genre de personnes que le destin avait décidé de relier. Un tout nous relie, mais un rien nous sépare. ➳ Hereaby | Octobre à novembre 2018 ☾