« Détenu 4243. »
_____________________Liam.
Certaine fois, une journée nous semblait long. Généralement, c'est le dimanche la journée la plus longue. Alors maintenant imaginons cinq ans.
261 semaines; 1825 jours; 43800 minutes à être enfermé dans une cellule de 10m².
Autant de temps à essayer de rester seul et loin des soucis intérieur sous peine de me voir allonger ma peine. Autant de temps à pas se défendre tant bien que mal même si certaine fois, la tentation a été plus forte que l'envie de se taire.
Accusé injustement ou pas, j'avais pris la décision d'assumer les erreurs de tout le monde pour bien protéger les miens et j'avais purger les cinq ans convenues avec mon avocate, madame Ofox.
- Gardien : Le fils à papa sort aujourd'hui ?
Tranquillement assis sur mon lit, je réponds pas, en continuant la lecture du dernier livre que maman m'avait donné lors de sa visite qui remontait à une semaine.
Je pouvais pas faire le moindre écart. Pas aujourd'hui alors j'allais juste la fermer et faire profil bas.
Comme les cinq dernières années que j'avais fait ici. Je me suis juste contenté de la boucler et de faire ce quon me demandait de faire.
- Gardien : Eh, je te parle 4243.
Avec sa matraque, il frappe les barres de la cellules ce qui fait un bruit monstre puisque ça résonne.
Ici, personne avait de nom. Les gardiens nous appelaient par nos numéros. Moi, j'étais le 4243.
- Lâches moi, Joe.
- : A qui que tu crois parler comme ça ?
Je lève la tête pour découvrir le groupe des trois petits chiens d'ici. Ils se promenaient à trois en bombant le torse pour faire un semblant peur. Sauf que je marchais pas. Ils le savaient et ils avaient pris la haine contre moi. Ils me le faisaient savoir mais en cinq ans, j'ai du répondre deux fois à leur provocation. Je les appelais 1, 2 et 3.
Je me foutais de savoir leur prénom. Tout ce que je voulais, c'était faire ma peine tranquillement.
- 2 : On t'a jamais dit que c'était pas bien de pas répondre aux gens ?
- Je vous ignore, rien de plus.
Alors que je tourne la page de mon livre, je sens une main me le retirer brusquement.
- 3 : Qu'est-ce que maman nous a ramené cette fois ci ?
Ils ont ricané comme des porcs alors que j'ai soufflé.
- 1 : Pour ton dernier jour, on a eu envie de te taquiner un peu. Qui aime bien, châtie bien.
Je réponds pas en regardant le mur devant moi.
J'étais de nature très calme. Je parlais que très peu mais j'observais beaucoup. Maman l'a toujours dit : je suis quelqu'un de très observateur. Je mémorisais tout ce que je voyais.
J'aimais pas la violence. C'était même ma phobie si je puis dire.
- 2 : T'es pas très bavard aujourd'hui.
- Joe : Je me demande qui va venir te chercher. Ton petit papa, ta petite maman ou ta jolie copine au gros cul là.
- C'est triste de ne pouvoir que regarder.. Je souris. Je peux toucher ça autant que je veux, moi.
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La Fratrie Nakins.
Ficción GeneralOn ne juge pas un livre à sa couverture. Chaque histoire mérite d'être lue. C'est pareil pour l'homme : l'habit ne fait pas le moine. Chacun son histoire.