Plusieurs jours passent et nous essayons de passer un maximum de temps ensemble. Un jour je reste chez lui , l'autre il vient chez moi . Nous faisons des sorties et nous lâchons le moins possible. Il me consacre une grande partie de son temps, ce qui n'est pas pour me déplaire. L'ambiance est un peu bizarre, c'est vrai, mais je me sens tellement bien. Nos regards, nos sourires... Tous ces délicieux détails m'ensorcellent chaque fois un peu plus.
Ça n'a pas échappé à VodK qui me pose souvent des questions. Il me menace d'en parler aux autres mais je m'en fiche. Si ça lui fait plaisir, qu'il aille leur dire. Je veux voir Théo le plus possible.Ça y est. Le jour tant redouté est arrivé. Il doit prendre définitivement le train de 18H45. Il est actuellement 11h50. Nous sommes tous chez Théo. Une petite soirée a déjà été organisée hier. Il n'y avait pas que nous, étaient également présents les équipes de montages et de tournages qui tenaient à être là. Aujourd'hui nous serons juste nous cinq. Nous sommes tous un peu anxieux. Son départ est si proche... Ma gorge se noue rien d'y penser... C'est encore trop tôt. bien trop tôt. J'essaye de cacher mon état, hors de question que je gâche tout. Théo, quant à lui, paraît détendu et sûr de lui. Je l'espère en tout cas.
Je le regarde silencieusement discuter avec les autres. Il est tellement mignon quand il fait ce sourire. Je pourrais l'admirer encore et encore.
Il est 17H55. Ses affaires sont prêtes. Il part dans moins d'une heure. Il ne reste plus que lui et moi. Nous sommes assis l'un contre l'autre, silencieusement. Nous parlons très peu et savourons ce moment qui sera peut être l'un des derniers de ce genre. Même le dernier. Tout va changer.
40 minutes plus tard je l'accompagne à la gare. Je l'accompagne seul, les autres tenaient à nous laisser. Ils ont bien fait.Assis sur le banc sur le quai nous regardons les trains défiler. Mon cœur galope dans ma cage thoracique. Son train arrive dans 5 minutes. Je craque.
- Théo c'est plus possible.
Il me regarde d'un air interrogatif.
-En fait j'ai pas du tout envie que tu partes. Pas du tout. On a encore tellement de choses à vivre ensemble. Je veux dire regarde nous, c'est pas fini, au contraire ce n'est que le début. Ce serait dommage de tout gâcher maintenant. Je suis désolé, tu m'as demandé mon avis et je ne te l'ai pas donné. Je ne voulais pas paraître égoïste ou quoi que ce soit... Mais si tu savais comme j'ai envie que tu restes. En réalité j'ai été stupide et aveugle, j'ai mis du temps à comprendre. A me comprendre. Comprendre ce qu'il se passait dans ma tête. Comprendre mes sentiments. Mais tant pis. Théo je t'aime. Je t'aime plus que tout. Je t'aime à m'en déchirer le cœur. J'aime tout chez toi. On est deux garçons et je m'en fiche parce que je t'aime tellement...
Je n'arrive plus à parler. Les mots ne sortent plus de ma bouche. Je sens les larmes monter. Je vois Théo brusquement se lever et se mettre en face de moi. Il me prend par les épaules, m'attire vers lui et m'embrasse passionnément. Je suis d'abord surpris mais j'accepte ce baiser avec joie. Je dépose mes mains sur ses joues tandis qu'il pose les siennes sur mes hanches. Ses lèvres sont si douces. Il caresse ensuite doucement mes cheveux. Nous continuons un moment ainsi, dans un bonheur total. Finalement, il manque de mordre ma langue alors je m'éloigne en riant doucement. Je me blottis contre ses bras. Je ne me suis jamais senti aussi bien, aussi heureux.
-Je t'aime aussi, Jordan.
-Si tu savais comme je suis rassuré... D'ailleurs je crois que ton train vient juste de passer.
-Je m'en fiche je reste ici. Avec toi.
Je fonds.
-T'es sûr ? je veux pas que tu regrettes.
-Jamais de la vie. J'ai déjà une vie rêvée ici.
Je resserre mon étreinte. Je sens son cœur battre très fort. Je souris comme un enfant.
-Et maintenant, on fait quoi ?
-Ça te dit d'aller dormir chez moi ?
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Ouvre les yeux [Joystu]
Fiksi PenggemarÇa fait plusieurs mois que j'y pense... Depuis le Japon, sûrement. Théo a balancé le « joystu ». Ça me faisait rire au début, mais j'y repense constamment. Une blague, un délire ? Evidemment. Ça a toujours été comme ça entre nous. Mais je n'arrive p...