Chapitre 17 - Libération

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Arrivé à destination, il défonça la porte d'un coup de pied fracassant. Le verrou cuivré n'aura opposé nulle résistance à la force surhumaine de cette créature. Il traînait inlassablement la pauvre Kira derrière lui comme un vulgaire déchet. Il entra et se débarrassa d'elle tout aussi nonchalamment en direction de la table basse. Il se pencha à son niveau, l'écrasant presque avec son torse. Il lui serra la mâchoire entre ses doigts, approchant son visage du siens. Le souffle haletant de Kira lui retentit comme une douce mélodie. Il lui lécha allègrement la joue de sa langue fourchue, jusqu'au-dessus de sa tempe, avant de lui susurrer à l'oreille :

"Il n'y a pas trente-six manière de récupérer ce qui est en toi, alors soit gentille et cri pour moi!"

Le démon descendit son index de la nuque jusqu'au bassin de Kira, déchirant sans mal ses vêtements et la griffant au sang dans son dos. Il réalisa le même geste sur ses bras. Son haut se décomposa en quatre et glissa au sol, dévoila la nudité de son buste. Kira crispa ses poings, sans nul doute morte de honte. Elle gardait la tête basse, ne disait rien, elle se contentait de subir. La perversion de cet être. Bien moins patient, il arracha le reste des vêtements qui couvraient encore le bas de son corps. Je me retrouvais malgré moi à devoir admirer le corps sans protection de Kira. J'aurais voulu ne serais-ce que fermer les yeux, par respect pour elle, mais même ça était bien trop demandé. Lui se délectait d'une telle vue, de la vue d'un ange assujettis par sa puissance. Il matérialisa sa faux rougeâtre et la tendit devant lui, enlaçant la gorge de Kira avec sa lame. Il la traitait comme un animal en laisse.

"Tu bouges, tu crève !"

Le bref instant qu'il prépare son affaire et il se saisit des hanches de Kira, plantant quelque peu ses griffes dans sa chair. Toujours aucun son n'était émis de ses lèvres. Elle déglutit et serrait les dents, se laissait faire. Sans une once de délicatesse, il s'enfonça de tout son long en elle. Malgré elle, elle hurla de douleur. Son supplice devait être horrible, j'avais honte de moi, de ne pas pouvoir l'arrêter. Quant à lui, il exécutait des mouvements puissants et rapides, sans aucune sorte de délicatesse.

"HAAAAAAHAHAHAHA !!! Oui !! C'est trop bon !!"

L'immonde créature crachait son venin tandis que Kira grimaçait atrocement.

" - Arrête... Arrête ça, je t'en prie... m'adressais-je à lui.

- La ferme!"

Il continuait son atrocité inlassablement, mélangeant rire aux éclats et soupir de plaisir aussi malsain que son âme. Heureusement, si je pouvais dire ainsi, il ne fut pas long à contenter. L'ange tremblait, je ne pouvais pas imaginer ce qu'elle ressentait. Il soupira longuement d'un plaisir certains, roulant ses yeux à l'envers : un moment de faiblesse. D'un geste soudain, Kira se saisit de l'arme du démon et la retourna contre lui. Avant même qu'il ne se remette de son ébat forcé, la lame l'avait transpercé de part en part directement au niveau du torse. Son souffle d'arrêta, son expression facial changea du tout au tout. Il se releva difficilement, un mince filet de sang s'écoulait de ses lèvres entre-ouvertes. Il retira faiblement la faux de sa poitrine et adressa un regard meurtrier à Kira. Dans une toux ensanglantée, il cracha :

" - Salope!

- Tes méfaits prennent fin dès aujourd'hui démon. Maintenant libère Kay de ton emprise et disparaît en enfer!"

Il n'eut pas le temps d'en dire plus, des ombres rouges et noirs l'entourèrent. Je sentais sa présence démoniaque s'amenuiser et mon contrôle sur mon corps me revenir. Un cercle se dessina se dessina sous mes pieds, les ombres s'y enfonçaient progressivement. Il s'agissait d'un passage vers l'enfer, là où le démon allait croupir pour l'éternité. Une fois cela fait, le cercle disparut. Kira, qui avait eu de se couvrir le corps avec une couverture, peinait à tenir debout. Ses jambes grelottaient et je percevais quelques gémissements de douleur sortir de sa bouche. Malgré ça, elle me souriant faiblement. La voir ainsi me touchais profondément. Elle venait de vendre son corps pour me libérer. Je couvris ma bouche de mes mains pour ne pas céder aux larmes.

DéchusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant