Chapitre 1

299 24 3
                                    

        Dans les souterrains sous un entrepôt abandonné , vivaient trois personnes que la société croyaient disparues. Ils habitaient dans des tunnels comme des taupes, refusant de sortir au grand jour. Et pourtant, aujourd'hui, ils allaient montrer le bout de leur nez...

« Kévin ! Cria quelqu'un.

-Oui ? Répondit l’intéressé en courant vers la voix qui l'avait interpellée.

-Cherche Pierre et venez dans la salle de réunion.
-Bien, obéit-il. »

Quelques minutes plus tard, il fut de retour avec le prénommé Pierre. C'était un grand blond bien musclé et lui à côté... et bien c'était le garçon fluet, aux cheveux brun en pétard et aux yeux verts. Il n'était pas baraqué et n'avait donc pas cette carrure qui fait peur.

Mais il avait lui aussi une chose qui lui valait d'être ici : son intelligence. Il préférait être petit et intelligent que baraqué et bête comme ses pieds.

On pouvait dire que Pierre et lui se complétaient : Pierre compensait le manque de force de Kévin lors des missions et inversement.

Il se perdit dans ses pensées quand leur chef le ramena à la réalité :

« Aujourd'hui est peut-être un grand jour. Clamât-il. Une maison vient de brûler la nuit dernière.

-Et qu'est-ce qu'une maison en miettes peut bien nous apporter ? L'interrompit Pierre aussitôt.

-Si tu écouterais jusqu'au bout pour une fois gros bêta, tu le saurais, soupira Kévin en se retenant de s'énerver devant tant d'inintelligence.

-Merci Kévin, intervint le leader à son tour. Pour reprendre ce que je m'apprêtais à vous dire, cet incendie est volontaire. Expliqua-t-il en vidéo-projetant une maison de bois en ruine sur le mur derrière lui. Les pompier ont dit que le propriétaire est mort dans son sommeil, asphyxié. Mais il se trouve qu'il ont découverts une autre chambre qui avait été occupée jusque, vraisemblablement, avant l'incendie.

-Autrement dit, il se peut que celui qui logeait là-bas ait lui-même provoqué l'incendie afin de le tuer. Interpréta Kévin.

-Mais pourquoi ? S'enquit Pierre.

-Voilà ! S'exclama Kévin. La bonne question est : pour quelles raisons?

-Ce qui m'intéresse surtout c'est si cette personne nous serait utile. Répondit leur chef.

-Oui. Admit Kévin.

-Nous nous rendrons au village le plus proche de cette maison, car c'est vraisemblablement là-bas que le fugitif ira pour trouver de quoi se ressourcer. De plus il doit y avoir un marché justement ce jour-là. Nous verrons si nous l'apercevrons . »

Quand Kristal se réveilla, elle se sentait très mal, sûrement du à la fumée qu'elle avait annihilée et sa blessure au pied qui la lançait atrocement.

Il fallait qu'elle parte d'ici avant l'arrivée des pompiers qui ne devraient plus tarder. Elle ne savait pas combien de temps elle était restée inconsciente mais peu en tout cas. Il n'était pas question de traîner ici plus longtemps.

Elle allait aller vers le village voisin qui se situait à plusieurs heures d'ici à pied. Elle entreprit de s'occuper de son pied, d'autant plus que comme elle était pieds nus, la marche risquait d'aggraver sa blessure.

Par chance, elle avait toujours des bandes enroulées autour de ses poignets jusqu'à ses coudes pour les combats qu'elle faisait.

Elle déroula une première qu'elle remis a son pied. Quand elle le posa par terre pour se lever elle étouffa un gémissement de douleur, elle ne pouvait toujours pas s'appuyer dessus, la couche de protection était trop fine.

Elle fit donc la même chose avec la deuxième bande. Elle ne pouvait faire mieux. Il faudrait qu'elle fasse avec. Elle se mit debout et commença à avancer. La douleur était toujours présente mais plus supportable même si elle doutait de pouvoir arriver jusqu'au bout de son chemin.

《 Tu n'a pas le choix !》 s'encouragea-t-elle. C'était soit ça, soit crever ici de faim, de soif. Elle alla donc dans la forêt qui bordait la route pour passer inaperçue, et continua ce calvaire qui semblait ne jamais devoir se terminer.

Perdue Où les histoires vivent. Découvrez maintenant