6.

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Une fois rassasiée, Alfgarde pris une couverture et la déposa sur son dos. Il faut avouer que l'hiver est bel et bien arrivé et qu'il fais particulièrement froid. Tout le peuple souffrait de cette température particulièrement basse, et les cheminées fonctionnaient vingt quatre heures sur vingt quatre et sept jours sur sept sans interruption.

La jeune fille n'aimait pas le froid et en particulier l'hiver. C'est une période dont elle aimerait amplement ce passer, son corps réagissant très mal aux températures basses, elle se retrouvait la plus part du temps avec les extrémités de son corps bleues violacées, à la limite de l'hypothermie. Quand elle était esclave pour ses anciens maîtres elle avait dû ruser afin de ne pas mourir de froid. Elle s'était confectionnée des couvertures de fortune avec ce qu'elle avait pu trouver sur son passage et avaient cousu les morceaux ensemble, elle imitait ce geste pour ce faire des vêtements afin de se protéger des températures hivernales.

Assise devant la cheminée, elle tentait de ce réchauffer au mieux, elle approchait ses petites mains du feu tout en ce remémorant les jours précédents qu'elle avait vécu. Son instinct lui avait dicté de sauver ces hommes et femmes malgré le fait qu'ils avaient étaient impitoyables avec elle. Alfgarde est entière, généreuse et dévouée, jamais elle ne ce plaindra d'exécuter de lourdes tâches, elle se tait et encaisse, elle l'a toujours fait et elle le fera toujours car c'est ainsi qu'elle est. Elle a grandit comme cela, on l'a éduquée comme cela et ce n'est pas prêt de changer.

Après de longues minutes à essayer de se réchauffer, elle ce redressa et alla faire un brin de toilette dans la salle d'eau, elle avait besoin de ce se laver afin d'éliminer ces mauvais souvenirs de son esprit. Après cela elle laissa la robe en soie de côté et mis son ancienne robe, celle-ci est plus à son image, selon elle, elle ne mérite pas de porter de la soie, après tout elle n'est qu'une esclave.

Dehors il commençait à neiger, tout le monde s'était abrité dans leurs foyer sauf Alfgarde qui en avait assez d'être enfermée, malgré le fait qu'elle n'aimait pas le froid elle ressentait le besoin de prendre l'air, elle s'était très bien couverte et était prête à affronter la fraîcheur. La jeune femme adorait voir la neige tomber, elle adorait voir la terre se couvrir de son manteau blanc, elle aimait juste voir ce paysage prendre une couleur unie.

Lorsqu'elle mis un pied dans la neige elle éprouva une certaine satisfaction d'entendre le bruit sous ses bottes, un sourire prit place sur son visage et elle se mit à rire. Elle forma une boule de neige dans ses mains protégées par de gros gants et l'a lança au loin. Alfgarde n'avait eu que très peu l'occasion de marcher dans la neige, et les rares fois où elle le faisait, ça l'a rendait extrêmement heureuse.

Elle se dirigea vers les chevaux qui étaient entrain de manger du foin et ce mis à les caresser, ces bêtes paraissaient immense face à elle qui du haut de son mètre cinquante six était haute comme trois petites pommes.
Elle fût soudainement stoppée dans son élan par des voix d'hommes, quand elle se retourna elle vit le jarl et ses plus proches guerriers sortir de la salle principale. Quand il l'a vit au loin il abandonna ses acolytes et s'approcha d'elle.

« Tu es enfin réveillée. J'en suis soulagé. Mais que fais-tu dehors par ce temps?» gronda t'il.

« J'avais besoin de prendre l'air, en plus j'adore la neige. » avoue t'elle doucement.

Alfgarde remarquait que le jarl l'a regardait avec un regard profond, admiratif, passionné et protecteur. A l'instant même, la jeune femme ce posait la question, pourquoi l'a regardait-il ainsi? Tout un tas de questions ce bousculent dans sa tête, mais quand le Vicking s'approcha d'elle et lui prit les mains, toutes ses questions s'envolèrent.

« Ma douce, tu n'es plus une simple esclave désormais. Tu es ma protégée, après ce que tu as fais pour mes hommes je ne pouvais plus te traiter comme tel. Désormais te voilà ma femme. » Dit-il fermement.

Que dire? La jeune femme ne trouva pas les mots, ce changement de situation fût si soudain, à ce moment là elle avait peur de l'avenir et ce demandait ce qui allait lui arriver. Cependant elle n'ajouta rien et accepta son sort, de toute façon cela ne devait pas être pire que tout ce qu'elle a vécu dans sa vie.

« Allons nous mettre à l'abris, tu dois être gelée. » ordonna t'il.

Une fois à l'abris dans leur foyer de luxe, le jarl s'empressait de se dévêtir afin de prendre un bain. Il n'avait absolument aucune gêne d'être nu devant une femme, ni devant personne. Herling savait qu'il était un bel homme, il en jouait et le faisait montrer, à l'inverse d'Alfgarde qui elle est renfermée, pudique et encore pure. Elle baissa alors immédiatement son regard au sol et ses jouent prirent une couleur rouge vif.

« Regarde moi. » ordonne t'il. « Il faudra t'y habituer. Nous vivons ensemble désormais. »

« Non... Je ne suis pas prête... » dit-elle tout en gardant le visage baissé.

« Je ne te forcerais pas, sache le. » avoue t'il. « Quel âge as-tu exactement ? »

« J'ai 20 ans. »

« Bien. Tu es très jeune. »

« Je peu me permettre de vous demander votre âge également ? »

« J'arrive à la trentaine. »

Elle ne répond pas et entendit le jarl s'éloigner d'elle et s'installer dans l'immense bain qu'il a fait couler précédemment puis il lâcha un profond soupir de satisfaction. Elle se détendit enfin sauf que ce fut de courte durée.

« Es-tu encore pure? » demanda t'il fermement.

« Ou...oui, je le suis encore. » avoue t'elle honteusement.

« Quel honneur d'être le premier! » dit-il joyeusement.

« Le plus tard possible me convient! » dit-elle précipitamment. Alfgarde avait une peur bleue de perdre sa pureté, n'ayant jamais connu le plaisir elle redoutait de se jeter dans l'inconnu.

« N'oublie pas que je suis un homme et que j'ai des besoins. Cela fait déjà bien trop longtemps. » dit-il tout en sortant du bain.

C'est donc avec la boule au ventre qu'Alfgarde entra dans l'inconnu avec cet homme qui lui est finalement aussi inconnu, et plus ils avançaient, plus elle avait peur. Que va donc lui réserver l'avenir?

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