VIKING.

9.

Il était tôt, Erling s'était levé aux aurores aujourd'hui afin de pouvoir s'entraîner, il avait rameuté ses troupes et tout le monde se battait, ils revoyaient ensemble leurs plans d'attaques et de défenses au cas où il serait surpris par les ennemis.

Malgré la pluie battante, ses hommes s'entraînaient d'arrache pied. Ils n'avaient pas froid, au contraire. Leur sang était chaud de vengeance, ils étaient prit par l'adrénaline et ils se surpassaient.
Alfgarde s'était levée quelques heures après le Jarl, elle ne l'avait pas entendu ce lever, elle était endormie profondément et enfouie sous les couvertures afin de lui tenir chaud. Sa toilette faite et son corps vêtit chaudement elle se dirigeait dehors et restait abritée sous le porche afin de pouvoir regarder les hommes ce battre tout en étant protégée de la pluie.

Quand son regard bleu azur tomba sur Erling, elle se permit de le regarder en détail. Erling était grand, il avait une importante carrure gonflée de muscles, il y en avait des heures de travail pour avoir ce résultat ce dit-elle. Ses cheveux long étaient tirés en arrière et dieu sais qu'Algarde adorait plonger ses doigts dedans, il avait également une longue barbe qui lui donnait un air encore plus virile et un regard brun perçant. C'est d'ailleurs ce que la jeune femme avait remarquer en premier chez lui.

Ce dieu était torse nu, sous la pluie, ses bras et son corps tout entier se mouvaient, ses muscles étaient très apparents et bougeaient en parfait accord avec le reste. Il fallait ce l'avouer, Alfgarde était complètement sous le charme de son mari « par dénomination ». Il l'a protégeait de tout, il était là pour elle, il l'aidait, la réconfortait, il l'aimait tout simplement. Au départ il se voilait la face, il faut dire que quand il l'a vue dehors entrain de courir pour s'échapper du château, il n'avait vu qu'une pauvre femme, recouverte de suie et affreusement maigre, mais sa hargne et son courage lui ont démontré que malgré cette faible apparence, Alfgarde était une femme de caractère et forte. C'est principalement ce qui lui a plu chez elle puis vint ensuite l'aspect physique. Son regard bleu azur perçant pouvait envoûter plus d'un mâle sur terre, ses cheveux roux, longs et légèrement ondulés cadraient bien son fin visage, ses pommettes rosées lui donnèrent un peu de couleur contrastant d'ailleurs avec sa peau laiteuse et sa petite taille l'a rendait encore plus craquante .

Erling possédait une merveilleuse créature à ces côtés et gare à celui ou celle qui ose lui faire du mal.

Plongée dans ses pensées, la jeune femme n'avait pas vu le Jarl s'approcher d'elle. La pluie avait cessé et un mince rayon de soleil fit son apparition.

« Bonjour mon amour. » Erling passait ses mains dans ses cheveux dégoulinants et s'abaissa vers sa femme.

« Bonjour. Tu es trempé! » s'exclame t-elle en riant.

Erling adorait son rire, il avait l'impression d'entendre une somptueuse mélodie qui l'envoûtait complètement. D'ailleurs, un sourire vint immédiatement prendre place sur son visage.

« Vient, tu vas enfin apprendre à te battre et te défendre. »

« Quoi!? Hors de question! » Alfgarde pâlit.

Il ne lui laissait pas le temps de répliquer qu'il l'embarqua avec lui. La jeune femme se débattait, il était pour elle impossible de toucher des armes puis vu le poids de celles-ci comment pouvait-elle les porter.

« Mon amour, il est temps que tu apprennes, tu peu te retrouver en danger à n'importe quel moment, je veux que tu saches te défendre, mon cœur crèverait si je venais à apprendre ta mort. »

Alfgarde soupirait, vaincue. Non seulement il avait raison mais en plus elle ne pouvait l'imaginer mourir de chagrin.
C'est donc pour cette raison qu'ils commencèrent à s'exécuter. Erling lui tendit une de ces armes qui était affreusement lourde pour la jeune femme, elle ne parvenait même pas à la soulever du sol.

« Je vais sacrément savoir me défendre dit donc! Je n'arrive déjà pas à soulever cette fichue hache! » dit-elle hironiquement. « Une hache en plus! Combien de têtes as-tu coupé au juste avec? » demanda t-elle sur un ton léger.

« Oh...Un millier au moins. » rétorqua t-il immédiatement.

Horrifiée, Alfgarde lâchait l'arme et la laissa tombée au sol, elle fixait Erling qui lui était clairement enjoué de cette situation. Après de nombreuses plaintes de sa femme, Erling fût contraint à lui donner une autre arme, moins lourde et plus petite, celle-ci était utilisée pour les entraînements.

« Quand un ennemi arrive vers toi ne réfléchis pas. Tu frappes, peu importe ce que tu as prêt de toi, soit réactive, chaque seconde est précieuse, tu joues ta vie. »

Emprise d'angoisse Alfgarde ce contentait de hocher la tête, incapable de prononcer un seul mot. Il lui expliquait toute une série de positions à prendre pour attaquer et ce défendre. Pour lui c'était primordial qu'elle puisse être à l'aise avec les armes, elle pouvaient tomber sur n'importe qui et il pourrait lui faire du mal, c'était tout simplement impossible pour Erling.

Après quelques heures d'entraînement la jeune femme lâcha l'arme au sol et ce laissait tomber sur un tronc d'arbre, épuisée.

« Je n'en peu plus. On peu arrêter? » demande t-elle, suppliante.

« Prochain point à travailler, l'endurance. Nous irons courir ensemble chaque matin afin de perfectionner tout cela, tu es trop lente. » dit-il en rangeant l'arme.

« Tu veux me tuer? N'oublie pas que moi je suis bonne qu'à récolter les rangs de légumes, et à faire les taches ménagères. » dit-elle tristement.

« Retire immédiatement ce que tu viens de dire Alfgarde. » Erling avait parlé d'une voix dure, et cinglante que la jeune femme en attrapa la chaire de poule. « Tu n'est pas une bonne. Tu es une femme merveilleuse et tu es la mienne. Je t'interdis de te dévaloriser en ma présence. Me suis-je bien fait comprendre? »

Alfgarde avait la boule au ventre, elle ne savait pas qu'Erling pouvait être si dur. Elle hochait donc simplement la tête même si au fond d'elle même elle savait que ce qu'elle avait dit n'était que la stricte vérité. Elle n'était rien d'autre qu'une esclave et bonne de noble, il lui faudra un moment pour assimiler que ce n'est désormais plus le cas.

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