10.

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Erling était partit depuis tôt ce matin, il avait prévu d'envahir la côte voisine afin de gagner du terrain, ses troupes et lui étaient donc partis combattre sauf que cette idée n'enchantait guère Alfgarde qui était terrorisée a l'idée de voir son second cœur revenir blessé voir pire. Elle n'osait l'imaginer d'ailleurs.

La journée fût un supplice, elle essayait de faire passer le temps mais l'impression que les minutes se transformaient en heures l'a rendait dingue. Elle avait astiqué toute la maison de fond en comble, s'était permise de réorganiser un peu l'intérieur, elle était allée récolter les cultures dans les champs, promener les chevaux, préparer le souper, fit des biscuits et des tas d'autres choses encore mais le temps lui semblait durer une éternité.

Elle ne pouvait plus attendre, c'était trop long, elle angoissait terriblement. Elle s'était même surprise à prier pour qu'Erling revienne entier ainsi que toute ses troupes.

« Ma chère enfant, cesse de te faire du sang d'encre, ton âme sœur va revenir entier. » Alfgarde avait sympathisé depuis peu avec Brunhilde, la plus vielle dame du village.

« Je n'aime pas cela, j'ai peur qu'il lui arrive quelque chose.... je... » Algarde soufflait un bon coup afin de ce détendre.

« Tu sais ma petite, Erling n'a jamais été aussi attentionné avec une demoiselle, tu es la première. Et bien que tu soit une jeune femme ta maturité et présence d'esprit l'a séduit. Erling est un homme, un vrai, une femme telle que Astrid ne lui convient pas, son immaturité et son tempérament de chien le rend fou de rage, même si tu es sa femme n'oublie pas qui il est. Respect le, et ne le contredit pas. Erling est un homme au sang vif, c'est un guerrier, un vrai, seul dieu sait ce qu'il pourrait faire. »

Brunhilde ne rassura pas pour autant Alfgarde qui venait d'assimiler ses paroles difficilement, de toute façon elle savait qu'elle ne devait pas le contrarier, la jeune femme s'est toujours pliée aux règles, n'a jamais bronché, elle est faite comme ça et elle doute qu'elle changera. Pour elle, moins on l'a voit, mieux elle se porte. Elle a toujours était invisible aux yeux des autres, sauf pour ceux du Jarl et ça, ça a le dont de la chambouler.

« Il t'aime. Il t'aime éperdument, il est prêt à tout te donner pour que tu soit heureuse et même décrocher la lune si il le faut, alors ne le déçois pas. Et puis depuis que tu es entrée dans sa vie il est un peu plus calme, pour le plus grand bonheur de chacun d'entre nous. » avoue t-elle en riant.

La jeune femme se joignait immédiatement à son rire puis elle continuèrent à discuter jusqu'au retour des hommes. Un vacarme assourdissant ce faisait entendre à l'autre bout du terrain. Les hommes étaient de retour, leurs armes étaient levées vers le ciel, signe de victoire. Un premier soulagement fit détendre certains muscles d'Alfgarde et le second l'a détendit entièrement quand elle aperçue Erling en tête de rang, dans son accoutrement de guerriers. Il était diablement beau mais quand elle se rendit compte que tout les hommes sans exception étaient maculés de sang elle ne put se retenir à avoir un haut de cœur.

Alfgarde détestait le sang, c'était comme une phobie, la vue de celui-ci là rendait vulnérable et complètement paniquée. Elle s'empressait de rentrer dans la maison et d'aller à la salle d'eau afin de reprendre ses esprits, elle passa de l'eau sur son visage et souffla brutalement.

Quand à Erling, lui était entrain de fêter la victoire avec ses troupes, aucuns d'entre eux n'était blessé lourdement ou mort, ils avaient réussi à conquérir la côte voisine, ils pourraient enfin s'agrandir un peu plus. Sauf que sa joie fût de courte durée quand il n'apercevait pas son amour, prête à l'accueillir. Il ne vit que la vielle Brunhilde assise sous le porche.

« Dit moi où elle est! » maugréait-Il.

« Mon cher, je crois que votre douce ne supporte pas le sang. » dit-elle d'un ton jovial.

Le Jarl entra précipitamment dans la pièce et vis sa tendre femme accoudée à la console près de la baignoire.

« Mon amour.... comment te sens-tu ? » demande t-il en s'approchant.

« Terriblement mal, s'il te plaît, peux-tu te débarrasser de tout ce sang, cela me rend malade. »

Alfgarde n'osait pas le regarder, de peur de rendre le peu de nourriture ingéré aujourd'hui. Erling ce débarrassa de tout son attirail et entra dans l'eau chaude.

« Nous avons gagné! » S'exclame t-il heureux. « Tu n'as pas l'air heureuse... »

« Au contraire je suis ravie mais je me suis fait un sang d'encre.... J'avais peur que tu ne rentre pas... » Un sanglot s'échappa de sa gorge.

Le Jarl sortit de l'eau et vint ce coller derrière elle.

« Je suis désolé mon amour, mais je suis là, je suis entier et plus vivant que jamais. Tout va bien. »

Alfgarde lui fit face et elle s'empressait d'enrouler ses petits bras autour de lui.

« Et tu es propre. » dit-elle en riant. « Je suis contente, cette journée a était affreusement longue sans toi. »

En guise de réponse le Jarl l'embrassa tendrement et l'a prise dans ses bras. Au soir, tout les villageois ce réunissaient dans la salle de réception afin de partager un banquet et fêter cette merveilleuse victoire. Erling s'était habillé en circonstance et Alfgarde avait dû enfiler la plus jolie robe qu'il avait fait faire pour elle.

Tout les villageois c'étaient réunis dans cette salle et la joie régnait, il faisait bon et toutes les personnes présentes discutaient ensemble jusqu'à ce que le silence s'installe quand le Jarl entra dans la pièce. Alfgarde n'aimait pas ce mettre en avant, sauf qu'elle était dans l'obligation de marcher aux côté de lui. Il s'installa sur son fauteuil situé plus en hauteur et invita sa femme à faire de même sur le siens, présent à ses côtés puis il lança enfin les festivités.

Un cochon était entrain de griller dans l'immense cheminée au centre de la pièce, la bonne odeur remplie la salle, les plats défilent, alfgarde fût vite rassasié et pourtant elle n'avait mangé que de petites quantités. Elle n'a jamais était grande mangeuse, enfin il faut dire aussi qu'elle n'a jamais eu beaucoup de choses à se mettre sous la dent.

« Tu n'as plus faim mon amour? » Lui demandait Erling en lui prenant la main.

« Non, je ne me sens pas trop bien. » dit-elle avec l'estomac noué.

Le Jarl fût immédiatement inquiet, il regarda sa bien aimé et fronça les sourcils.

« Que ce passe t-il? Où as-tu mal? » inquiet, il se leva et se positionna à genoux devant elle.

« Je suis simplement un peu fatiguée, rien de grave ne t'en fais pas. » elle lui sourit doucement mais Erling savait très bien qu'elle mentait. Il n'insistait pas mais il gardait un œil sur elle.

Les gens dansaient, criaient, riaient la joie était présente et cela anima le cœur de beaucoup sauf pour Alfgarde qui était de moins en moins bien. Son teint encore plus pâle que d'habitude trahissait son état, Erling l'aida à ce lever mais impossible pour elle de tenir sur ses jambes, elle s'effondra au sol sous les cris inquiet de son mari.

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