Des étudiants occupent la majorité des tables de la brasserie. Ils sont arrivés tôt et ne semblent plus vouloir s'en aller. Au regard de la température extérieure, je ne peux que les comprendre. Si au moins ils avaient réservé j'aurais demander à ma collègue de rester.
Je cours partout pour servir correctement tous ce petit monde. Je rajoute une corbeille de pain ou une carafe d'eau quand il le faut. Je prends les commandes, fais le service, rédige les notes, encaisse et fais le ménage. Dur !
Pourtant ma croix semble moins lourde que celle du cuisinier qui n'a pas prévu assez de nourriture. Il ruse et se démène pour satisfaire les estomacs affamés. Il craque et envoie même valsé quelques fois une fourchette à l'autre bout de la cuisine avant de se remettre au travail. J'évite de le déranger, je ne désire pas qu'il m'arrache un œil à la petite cuillère.
Trois femmes occupent la table isolée que j'ai rebaptisée la table « Pedro ». Je leur offre mon plus beau sourire à chaque passage et elles ne manquent pas de me le rendre, saluant ma prévenance. Si elles savaient, elles poseraient peut être leur mains ailleurs.
Mes jambes s'alourdissent, des ampoules naissent sur mon petit orteil et ma tête explose. À la fin du service, mon corps est en ruine et mon esprit embrouillé. Je rentre chez moi, exténuée et me réfugie directement dans mon canapé. Netflix, chocolat chaud et shokobon sont prêts à me suivre dans une après midi cocooning. Dés, les premières images du film je plonge dans un sommeil profond.
A mon réveil, il est tard. J'ai roupiller aussi longtemps que la belle au bois dormant. La bonne nouvelle : je me sens fraîche et reposée, la mauvaise : je suis en complet décalage avec le soleil et les gens convenables.
Après une douche chaude, je sors en ville. Je me surprends à prendre du plaisir à contempler les illuminations. L' énorme sapin de la place me met en joie. On dirait que le programme auquel je m'astreins bénéficie à mon humeur.
Je flâne dans les rues du centre ville, jusqu'à ce que mes pas me conduisent au Moon. Un club privé que je fréquentais occasionnellement avant Alix. Sa façade en pierres noires ne dépareille pas des habitations avoisinantes. Il se fond dans le paysage. Aucune enseigne, ni plaque ou indication ne trahit sa présence, pourtant derrière ses murs des hommes et des femmes laissent libres cours à leurs pulsions sexuelles.
Après une petite hésitation je frappe à la lourde porte . Un videur m'ouvre et je me glisse dans l'ouverture avec un peu d'appréhension : ça fait si longtemps.
Le hall d'entré est classique et lumineux. Une banque d'accueil occupe quasiment tout l'espace. Une jeune femme classe, trie et range des papiers derrière le comptoir.
- Bonsoir madame, me salut-elle en m'observant.
- La lune est le rêve du soleil, lui dis-je , un peu dubitative sur le fait que le mot de passe n'ai pas changé depuis toute ces années, mais la femme me gratifie d'un sourire avant de me montrer le vestiaire.
J'étend mon manteau sur un cintre et enlève l'intégralité de mes vêtements jusqu'à me retrouver en sous-vêtements. Je choisis de mettre le peignoir de flanelle avant de franchir le seuil du club.
Toute mes craintes se font la malle à mesure que je parcours la salle. Ici, il n'y a pas de honte ou d'hypocrisie. Les gens sont honnêtes et simples. Ici je suis en accord avec moi même, avec les autres.Je me hisse sur un tabouret du bar cherchant des yeux le serveur. Un homme a ma droite attends pour passer commande. Il porte un collier en cuir en signe de soumission à son maître. Ses yeux sont rivés sur le sol, pourtant il m'a vu, puisqu'il recule et me laisse prendre sa place. J'admire toujours la capacité qu'ont les soumis à sentir la présence d'un dominateur.
Je bois rapidement mon cocktail car l'appel de la musique se fait de plus en plus fort. Il est déjà presque minuit et je veux profiter un maximum de cette soirée avant la fermeture. D'ailleurs, mon torse bouge déjà en rythme et mes pieds battent la mesure. Les notes électro ont déjà pris possession de mon corps.
Ni une, ni deux, je pose mon verre et me précipite jusqu'à la piste de danse. De nombreuses personnes sont déjà en train de se déhancher. Les épidermes se frôlent sans complexe, provoquant parfois le gémissement de quelques un. Les regards appréciateurs des autres clubistes installés aux tables ou accoudés au bar couvent ce bal. Je remue mon bassin et mes bras sensuellement pour attirer un maximum d'yeux sur mon corps.
Après une ou deux chansons, une jeune femme rousse me rejoint et enfourne sa langue dans ma bouche.
Prise au dépourvu, j'esquisse un mouvement de recul mais je m'abandonne rapidement au contact des lèvres charnues de cette inconnue . Son baiser est chaud, présent sans être envahissant et surtout il a le goût du chewing-gum à la cerise. Miam ! Je ne peux pas résister. Je lui offre ma langue avec avidité et découvre son piercing. Surprise !
Nos bouches restent collées de nombreuses minutes, se séparant parfois le temps d'une seconde pour reprendre de l'air. Une partie de l'assistance, focalisée sur nous, respirent au même rythme que notre baiser.
Je pose mes mains dans le creux des reins de l'inconnue. Ses long cheveux descendent jusqu'au sommets de ses fesses. Je me retrouve donc en compétition avec eux pour les caresses. Sa peau est douce marquée parfois par de légères anfractuosités.
Elle aussi laisse ses mains découvrir mon dos. Ses doigts descendent doucement de ma nuque à mes hanches, procurant des frissons le long de mon échine. Lorsqu'elle attrape brutalement mes fesses, je n'ai plus de doute sur ses intentions. C'est une invitation à approfondir notre intimité. Je me cambre en signe d'accord. Nos seins généreux écrasés les contres les autres pointent à l'unisson.
A la fin de la musique, elle attrape ma main et me guide dans une pièce plus intime. Sans résister, je la suis à l'écart de la piste de dance. Les flashs lumineux laissent peu à peu place à un éclairage plus favorable à la vision. Je peux enfin la détailler. Un mètre soixante dix, la peau claire recouverte de tatouages sur une large partie du dos et des bras, de nombreux percings au visage et au nombril ainsi que cette chevelure de feu qui m'avait déjà tapé dans l'œil.
Son look excentrique m'excite encore plus d'autant que sa coloration me rappelle Ronald, mais elle ne me laisse pas le temps de la contempler longtemps et me pousse dans une alcôve remplie de cousins moelleux. Elle reprend alors l'exploration de ma bouche et en profite pour récupérer le chewing gum que je lui avait volé lors de notre dernier échange buccale.
Je la laisse mener la dance lorsqu'elle descend sa bouche le long de mon cou réchauffant ma nuque de son souffle sucré.
Je la laisse mener la dance lorsqu'elle mord délicatement le bout de mes seins occasionnant le durcissement instantané de mes tétons.
Je la laisse mener la dance lorsqu'elle lèche mon ventre encerclant mon nombril de petits coups de langue.
Je la laisse mener la dance lorsqu'elle caresse de ses doitgs mon clitoris, provoquant une vague de chaleur dans mon corps.
Je la laisse mener la dance quand elle me met deux doitgs et fait plusieurs va et viens en moi.Ses gestes sont précis et directs. Je me retrouve rapidement dans un état second ou seul compte le plaisir. Ma délectation au bord des lèvres se manifeste par des soupirs de contentement. Muuum. Ses attouchements se font plus rapides. Je saisie les cousins à pleines mains, je plante mes crocs dans sa nuque. La jouissance monte crescendo. Je prie pour qu'elle ne s'arrête pas, j'ai besoin qu'elle continue. Encore...encore.
Quelques minutes plus tard je plonge dans les abimes de l'orgasme, mon corps est saisi de spasmes et un dernier son guttural sort de ma bouche, puis plus rien. Je m'écroule sur les cousins, anesthésiée. Chaque cellules de mon corps se gorgent d'endorphines . Une vague de chaleur nourris généreusement de bonheur tous les organes et muscles de mon être.
Un sourire béat sur les lèvres, je remercie du regard ma partenaire. J'ai bien peur de ne plus pouvoir bouger avant un moment et je regrette de ne pas pouvoir lui rendre immédiatement le plaisir qu'elle m'a offert. Je tente de m'excuser mais aucun son ne sort. La belle rousse, compréhensive, m'encourage alors à garder le silence, me posant son index sur les lèvres.
Merci père noël pour cette liberté retrouvée.
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Calendrier du hard
RomanceCette année les festivités de Noël n'ont pas beaucoup de saveurs pour Sandra. Toujours imprégnée par la relation toxique avec son ex, les fêtes lui semblent fades. Alors lui vient une idée, un calendrier de l'avent érotique. Un plaisir charnel par...